N°314 - Juillet 2025

Le Lien des Cellules de Prière

Éditorial

Il ne se passe pas un jour sans que les journaux ne parlent des méfaits de la domination humaine. Des peuples sont victimes de dictateurs qui n’hésitent pas à entrer en guerre pour accroître leur Empire; des employés se plaignent de la gestion tyrannique de leurs patrons; des femmes sont violentées, etc. La domination est devenue synonyme de tyrannie et l’autorité est de plus en plus contestée. Mais, au juste, que veulent vraiment dire ces deux termes ? Qu’en dit la Bible ?

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Exercer l’autorité selon Dieu

Il ne se passe pas un jour sans que les journaux ne parlent des méfaits de la domination humaine, principalement masculine. Des peuples sont victimes de dictateurs qui n’hésitent pas à entrer en guerre pour accroître leur Empire ; des employés se plaignent de la gestion tyrannique de leurs patrons ; des femmes sont violentées ou tuées par leurs maris, etc. La domination est devenue synonyme de tyrannie et l’autorité est de plus en plus contestée. Mais, au juste, que veulent vraiment dire ces deux termes ? Qu’en dit la Bible ? Nous verrons qu’elle aborde ce sujet dans tous les domaines de la vie.

Le premier chapitre de la Genèse nous montre que les humains1 ont reçu de Dieu l’ordre de dominer sur la Terre et sur les animaux qui la peuplent, ceci dans le but de la cultiver et la préserver. Cette domination avait donc un sens très positif, que l’on comprendrait plus facilement aujourd’hui si l’on parlait d’autorité bienveillante ou d’autorité exercée selon Dieu.

Malheureusement, le terme « domination » est devenu très péjoratif. Parce que les humains ont préféré vivre sans Dieu, ils se sont fourvoyés dans la mission qui leur était confiée et se sont mis à vouloir dominer les uns sur les autres, pour leur propre profit.

Domination de l’homme sur la femme, domination de la femme sur l’homme (Genèse 3.16).

Domination de l’homme sur son frère (Genèse 4.8 : jaloux, Caïn tue son frère Abel).

Domination d’un clan sur un autre… 

Je rappelle que le chapitre 1 de la Genèse ne dit nulle part que les humains devaient dominer les uns sur les autres ! La domination est ainsi devenue une perversion de l’autorité déléguée par Dieu. Ces deux termes ont donc pris des sens fort différents qu’il s’agit de souligner pour permettre une meilleure compréhension de la suite.

L’autorité, exercée selon Dieu, est un service rendu aux autres ; elle les élève et les fait grandir. D’ailleurs, le terme latin auctoritas reprend cette même idée ; il vient du verbe augere qui peut signifier : augmenter, faire grandir. C’est précisément ce qu’a fait Jésus : il a élevé les autres. Il est sans conteste celui qui a le mieux montré comment exercer l’autorité selon Dieu.

La domination exercée par les hommes, au contraire, est un asservissement et une exploitation des autres ; elle les abaisse.
Revenons plus en détail sur ces deux termes :

L’autorité
L’autorité selon Dieu cherche à mettre de l’ordre dans le monde en établissant et en faisant respecter les principes de vie élaborés par le Créateur. Celui-ci a délégué une part de son autorité aux humains afin qu’ils l’exercent dans tous les domaines de leur vie. Ils sont ainsi censés représenter l’autorité divine dans la société où ils vivent. Soulignons que l’exercice de l’autorité n’est pas un privilège octroyé à certains, mais une tâche confiée à chacun, pour le bien des autres. En effet, chacun a reçu de Dieu des dons et il lui est demandé de les mettre au service des autres. Comme nous le verrons plus loin, chaque don est assorti d’une autorité que les autres doivent respecter s’ils veulent en bénéficier. L’exercice de l’autorité et le respect de celle-ci sont donc primordiaux si l’on veut que la société fonctionne bien et se développe harmonieusement.

La domination
C’est une attitude que l’on rencontre presque partout chez les animaux. Les mâles se battent entre eux pour se hisser à la place de dominant et jouir ainsi de tous les privilèges qu’elle leur procure : respect de la part des autres, accès aux femelles et à la nourriture. Le plus souvent, le dominant cherche son profit et ne s’intéresse aux autres que dans la mesure où cela lui rapporte quelque chose. Ainsi, en exerçant la domination sur leurs semblables, les humains ne se distinguent guère des animaux.
Je vous propose de passer en revue quelques situations où la domination est malheureusement la règle. Mais nous verrons qu’elle peut être remplacée par l’exercice salutaire de l’autorité selon Dieu.

Dans la société
Après la dernière guerre mondiale, beaucoup ont cru en Europe qu’une nouvelle ère commençait, basée sur le respect des autres et l’envie de prospérer grâce à un partage et un échange des richesses. Cela a duré quelques temps, puis on a vu réapparaître le besoin de dominer sur un vaste Empire (territorial ou économique), quitte à massacrer des populations pour arriver à cet objectif.
Jésus connaissait bien cette situation puisque, à son époque, la Palestine était sous la domination de l’Empire romain. Plusieurs de ses contemporains songeaient à utiliser la violence pour se défaire du joug romain ; mais Jésus recommandait à ses disciples de suivre une tout autre voie, celle du service. Voici quelques-unes de ses paroles :
« Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent. Il n’en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur ; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave. C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. » Matthieu 20.25-28.

« Le disciple n’est pas plus que le maître ; mais tout disciple accompli sera comme son maître. » Luc 6.40.

Jésus affirme que la tyrannie de certains gouvernants est malheureusement courante, mais qu’elle n’est pas inéluctable. Il y a en effet possibilité pour un chef d’État d’exercer l’autorité selon Dieu, en mettant ses compétences au service de sa nation. Il effectue un service humble devant Dieu, même s’il est le numéro 1 du pays.
De même, à une plus petite échelle, le patron d’une entreprise peut être un affreux dominateur qui exploite ses collaborateurs. Mais il peut aussi exercer l’autorité selon Dieu et faire tout pour prendre soin de ceux qui travaillent dans son entreprise. Il cherchera alors à les élever et à les faire grandir dans leur vie professionnelle et personnelle.Ainsi, à une même place, une personne peut être dominatrice ou bien exercer l’autorité selon Dieu !
Ayant beaucoup fréquenté les blocs opératoires au cours de ma carrière, j’ai pu constater qu’une seule personne « toxique » peut bouleverser la dynamique du groupe, au point que certains viennent « la boule au ventre » au travail ; on ne s’étonnera guère de constater un fort taux d’absentéisme et un nombre accru de démissions.
Au contraire, lorsque chaque membre de l’équipe exerce une autorité bienveillante au poste qu’il occupe et que cette autorité est respectée, le travail se fait de manière harmonieuse et paisible, et chacun est heureux de s’y investir. Tout le monde est gagnant ! Oui, c’est possible !

Dans l’Église
Au tout début, l’Église croissait grâce à l’assistance du Saint-Esprit, dans la communion avec le Christ, chef de l’Église. Puis, insidieusement au cours des siècles qui suivirent, l’Église a adopté des structures humaines avec notamment une hiérarchie de pouvoir et de domination. C’est triste, car cela a signifié une mise en arrière-plan de la vie de l’Esprit ; on a remplacé par des postes de domination l’autorité du Christ et celle déléguée aux uns et aux autres. Curieux processus, mais qui est finalement tellement humain, comme nous l’avons vu plus haut. Mais ce n’est pas ainsi que Jésus entend diriger son Église !
Le Seigneur a fait des dons de nature différente à chacun de ses enfants ; ces dons ne sont pas des privilèges, accordés à certains au détriment des autres. Non ! Les dons sont destinés à servir et faire grandir l’Église dans tous les domaines (Éphésiens 4.11-13). Pour cela, le Seigneur a donné autorité à ses enfants pour qu’ils fassent valoir ces dons dans l’Église et dans la société.
Le moins que l’on puisse faire est de respecter l’autorité de ces frères et sœurs. Ainsi, nous leur permettrons de servir efficacement par leurs dons. C’est dans ce sens que Paul demande aux chrétiens de se soumettre les uns aux autres (Éphésiens 5.21). En me soumettant aux autres, je leur manifeste mon respect et mon ouverture à ce qu’ils apportent.
Nous avons souvent tendance à établir une hiérarchie d’autorité en fonction de l’importance du ministère considéré ou de la personne qui l’occupe.

A-t-on raison ? Il est vrai que les divers ministères n’ont pas la même importance et par conséquent la même autorité.
Le ministère d’apôtre est plus important que celui d’administrateur et l’autorité liée au premier est plus grande que celle du second. Néanmoins, il ne faut pas oublier que chaque don accordé par Dieu est lié à une autorité déléguée par Dieu également. Ainsi, quelle qu’elle soit, nous devons la respecter. Ne pas le faire revient à mépriser Dieu.
Lorsque l’autorité de chacun est respectée, l’Église peut se développer harmonieusement. Mais dès que s’installe la domination, sous quelque forme que ce soit, l’exercice des dons de chacun est perturbé, inhibé ou perverti. Exercer la domination revient à mépriser le Christ, chef de l’Église, et à vouloir prendre sa place ! Une telle attitude n’est pas tolérable.
Je vous propose ici de passer en revue quelques traits que l’on peut rencontrer chez ceux qui exercent l’autorité ou sont des dominateurs :
Le couple
Si les membres de l’Église sont appelés à se soumettre les uns aux autres, il en est de même dans le couple, afin que l’homme et la femme puissent pleinement mettre en valeur leurs dons, au service du couple et de la famille. Cela ne contredit en rien le fait que Dieu a confié à l’homme le rôle de tête du couple (kephale en grec). On retrouve cette même image dans « le premier de cordée » lors d’une expédition en haute montagne. Celui-ci a une grande responsabilité vis-à-vis de ceux qui suivent. Être tête du couple n’est nullement un privilège, qui mettrait le mari au-dessus de son épouse. Non ! C’est une tâche qu’il doit accomplir humblement, dans la soumission à Dieu. C’est une responsabilité qu’il doit honorer en prenant exemple sur le Christ :
« Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église et s’est livré lui-même pour elle. » Éphésiens 5.25.
C’est un service qu’il doit lui rendre.

La domination n’a pas sa place dans le couple, ni chez l’homme, ni chez la femme. Les tentatives de certaines féministes de favoriser la domination féminine pour contrecarrer la domination masculine et créer ainsi un équilibre sont une mauvaise réponse à une domination qui ne devrait pas exister. À la place, le Seigneur prône le service réciproque, que chacun est appelé à respecter.

La famille
L’autorité des parents envers leurs enfants est essentielle pour maintenir l’ordre et permettre la pleine croissance de ces derniers. Vu la faiblesse et la fragilité des enfants, il peut être facile de verser dans la domination, sans forcément s’en rendre compte. Pour ne pas tomber dans ce travers, les parents responsables sont appelés à rechercher sans cesse la sagesse de Dieu et se remettre régulièrement en question : « cherchons-nous à faire grandir et à élever nos enfants, ou à les asservir et les rabaisser ?
Que pensent-ils de nous et dans quelle catégorie nous placent-ils ? »

Dans la Création
Exercer l’autorité concerne également la relation entre les humains et la Terre.
Le premier chapitre de la Genèse parle très clairement de la domination accordée par Dieu aux humains sur les animaux et sur toute la Terre (Genèse 1.26 et 28). Cette domination bienveillante était un service que le Créateur demandait aux humains afin que la Terre soit cultivée et préservée (Genèse 2.15).
Comme dit au tout début, les humains, privés de la présence de Dieu, ont perverti la mission qui leur était confiée et en ont fait une domination tyrannique : l’exercice d’un pouvoir pour leur propre satisfaction, une exploitation pernicieuse de la nature sans se soucier des méfaits qu’une telle attitude pourrait lui causer. J’imagine volontiers que des croyants encore aujourd’hui se fondent sur ce texte biblique pour justifier leur exploitation à outrance de la nature : « Puisque Dieu nous a donné la domination sur les animaux et sur la Terre, nous pouvons en faire ce qui nous semble bon ». Ils oublient qu’ils ont des comptes à rendre au Créateur et ils méprisent l’ordre reçu de cultiver et préserver la Terre. Oui ! les humains doivent prendre soin de la Terre.
Malgré l’étendue des dégâts causés par la domination humaine, ne baissons pas les bras et exerçons l’autorité selon Dieu. Mais pour ce faire, nous avons besoin de toute la sagesse divine ; sans Dieu, nous n’arriverons pas à savoir ce qui est réellement bon pour la Terre et ceux qui la peuplent. Cette recherche est un difficile exercice de patience, de soumission humble au Créateur et de travail en collaboration avec Lui.
Si Dieu nous a délégué une part de son autorité, c’est pour que nous le représentions sur Terre et que nous y mettions de l’ordre en faisant appliquer les principes de vie qu’Il a institués. C’est une tâche très sérieuse !
Marchons et œuvrons en étroite communion avec le Christ, image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création (Colossiens 1.15).

Celui qui exerce l’autorité selon Dieu :
■ est humble et soumis au Christ, le chef de l’Église.
■ est au service des autres et accueille leurs remarques.
■ ne cherche pas à s’imposer, mais prend, quand il le faut, les décisions qui lui semblent justes.
■ ne dépasse pas les limites que Dieu lui a fixées.
■ est respectueux de l’autorité déléguée aux autres et des talents qui leur sont confiés.
■ sait se soumettre aux autres.
■ s’efforce avant tout d’honorer le Seigneur comme chef de l’Église.

Celui qui cherche à dominer :
■ est orgueilleux.
■ n’a pas d’égard envers ceux qu’il veut dominer.
■ prétend agir au nom de Dieu.
■ cherche ses propres intérêts tout en affirmant œuvrer pour le bien de la communauté.
■ tend à s’imposer en manipulant les autres.
■ n’accepte pas les remarques des autres.
■ critique volontiers le ministère des autres.
■ cherche à obtenir des richesses.
■ vise à assouvir ses désirs et peut abuser sexuellement des autres.

Note :
1 :  Hommes et femmes. Dans la suite de cet article, les deux seront sous-entendus, sauf mention signalée.

Mon livre : « Le principe d’autorité dans la Bible », publié chez Amazon, peut être téléchargé gratuitement sur mon site : www.etiennebovey.com

 

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Les pères spirituels

C’est ma fille ou mon fils spirituel, j’ai une autorité sur eux et ils doivent m’être soumis, voire me donner une part de leurs biens…
Comme le rapporte cet exemple, de nombreuses communautés sont construites sur des hiérarchies paternalistes. Le pasteur, ou celui qui a amené une personne à Christ, est considéré comme son supérieur.
En Afrique, cette attitude se calque sur les superstitions animistes qui considèrent que le plus vieux, ou le « choisi » dispose d’un pouvoir spirituel sur sa communauté. Cette dérive a malheureusement conduit de nombreuses églises à considérer le pasteur ou le prêtre comme un intermédiaire entre Dieu et les hommes. Celui-ci prenant alors ouvertement le titre de « Père ».
Pourtant la Bible est très claire et, dans les évangiles, Jésus nous donne un commandement important :
« Ne vous faites pas appeler Rabbi ; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. Et n’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. » Matthieu 23.8-9.

Vous êtes tous frères…
Par ces paroles, Jésus nous ramène à notre juste place.
Je peux avoir de grandes responsabilités, amener des milliers de personnes à Christ, être pasteur dans une très grande assemblée, je ne suis qu’un frère au milieu des autres.
Notons que cette règle nous invite aussi à ne pas considérer les ministères comme les distributeurs exclusifs des grâces de Dieu. Par leur vocation, ils sont appelés à me conduire à la source : le Christ. Ensuite, c’est à moi d’établir et de vivre une relation directe avec Dieu. C’est ce que souligne l’invitation à prier « notre Père qui es aux cieux. »
Notons que même sur le plan biologique, l’objectif des parents n’est pas de dominer leurs enfants. Ils doivent les élever afin qu’ils deviennent adultes et libres. L’autorité que l’on exerce sur eux est donc temporaire, la bonne vision étant même qu’ils nous dépassent.

Conclusion
« Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis. » Jean 15.15.
Pour poser l’Église sur ses justes bases, nous devons reconnaître l’égalité des membres de la famille de Dieu.
Je peux disposer d’une autorité et l’exercer tout en reconnaissant humblement que je suis le frère ou la soeur de ceux que je sers. ■

Note : Dans ses épîtres, Paul dit quelques fois qu’il a « enfanté » des croyants en leur apportant l’Évangile. Toutefois, il se garde bien d’établir une domination sur eux et les appelle ses frères.
C’est aussi de manière affectueuse que l’Apôtre Jean, devenu très âgé, s’adresse à ses « petits enfants ». Mais immédiatement, il fait référence au vrai Père.

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La discipline dans l’Église

L’Église, le corps de Christ, est l’espace que Dieu a créé pour vivre des relations dans son Amour. Mais, comme dans le jardin d’Éden, ce lieu privilégié est menacé par des influences diaboliques.
De fait, on peut observer que de nombreuses communautés sont déchirées par la jalousie, des rancunes, des conflits et des divisions.
Le fait que les églises puissent connaître de grands problèmes n’est pas nouveau. Ainsi, et comme le rapporte le cinquième chapitre des Actes, déjà dans la première communauté, à Jérusalem, des chrétiens ont tenté de récolter la gloire et l’approbation des autres en étant hypocrites.
Heureusement, la stratégie d’Ananias et de Saphira est mise en lumière par l’apôtre Pierre et un salutaire et radical jugement met fin à leur mensonge.
Cet épisode, et bien d’autres, nous apprennent que le vrai amour se construit sur la vérité. Cela signifie que l’Église doit accueillir sans juger ceux qui viennent à sa lumière. Mais elle doit aussi tenir fermement à ses valeurs et à l’exigence de vivre des relations dans l’humilité et la justice de Christ.
« Renoncez au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. » Éphésiens 4.25.
Aimer dans l’égalité
Dans son épître, l’apôtre Jacques s’insurge contre le fait de favoriser des riches et de mépriser les pauvres :
« Si vous faites du favoritisme, vous commettez un péché. » Jacques 2.9.
Malheureusement, dans de nombreuses communautés, on soigne et complimente les grands donateurs, on privilégie aussi les amis, les membres de sa tribu ou de sa famille : ils reçoivent les honneurs, on leur donne des responsabilités et ils ont les meilleures places.
Mais, ne l’oublions pas, cette course à la gloire et le mépris des pauvres et des enfants nous écartent de Dieu
« Jésus leur dit : Vous, vous cherchez à paraître justes devant les hommes, mais Dieu connaît vos coeurs ; car ce qui est élevé parmi les hommes est une abomination devant Dieu. » Luc 16.15.

Exercer l’autorité
Comme le montrent ces exemples, l’Église doit résister au mal qui cherche à la contaminer et à la détruire. Pour cela, elle doit être dirigée par des chrétiens habités par les valeurs du Christ.
Pratiquement, pour protéger la communauté, il faut exercer une autorité contre les mensonges et les personnes hypocrites ou malveillantes. Par exemple, un membre qui se prétend chrétien, mais qui trompe ou bat sa femme, qui vole ou se conduit méchamment avec son entourage, doit être sanctionné. Pour cela, et même si c’est une personnalité influente, il doit être averti.
S’il persiste, ses agissements doivent être dénoncés et mis à la lumière. S’il continue à faire du mal aux autres, il est juste de l’exclure de l’assemblée.