N°308 - Janvier 2024

Le Lien des Cellules de Prière

Éditorial

Toute la Bible nous invite à prendre garde aux paroles et à la volonté de Dieu

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Connaissez-vous le code pour écouter Dieu?

Vous pouvez avoir un compte en banque bien garni et une carte de crédit en parfait état; si vous avez oublié le code de la carte, vous ne pouvez rien vous acheter par ce moyen. Voilà ce qui arrive à bon nombre de chrétiens qui ont perdu le code d’accès à la voix de Dieu. Ils ont des principes, des valeurs, des expériences et une quantité d’activités chrétiennes à leur disposition... mais aucun accès à la voix de Dieu. Ils se privent ainsi d’une richesse colossale. D’après ce que je comprends de la Bible, on peut résumer en quatre lettres la démarche nécessaire pour entendre la voix de Dieu:

C comme croire
O comme oser
D comme discerner E comme ensemble

C comme Croire
Pour entendre la voix de Dieu, il faut donc commencer par croire...
Croire que Dieu a parlé. C’est dire l’importance de la Bible, qui est le plus sûr moyen d’écouter le Seigneur. On n’insistera jamais trop sur l’immense cadeau que Dieu nous a fait en nous donnant la Bible. Croire que Dieu a parlé est essentiel. Cela motive toutes nos démarches de lecture biblique, méditation, prédication, formation, études bibliques.
Notez bien que la Bible m’encourage à croire non seulement que Dieu a parlé, mais que le Seigneur peut nous parler et même me parler aujourd’hui :

« Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. » Apocalypse 3.20 (SG21).

On cite souvent ce texte quand on évangélise, pour inviter les gens à ouvrir la porte au Christ. Ce n’est pas faux! Mais Jésus s’adresse ici à une Église (celle de Laodicée). Pour les chrétiens aussi il y a une voix à écouter, une porte à ouvrir : si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte... Est-ce que j’ose croire que Dieu veut me parler?

Nous avons souvent de la peine à le croire parce que nous nous attendons à une expérience forte, une parole infaillible, une ligne directe. Ou alors, nous nous comparons à d’autres. Quand je vis un temps d’écoute avec des amis, je suis souvent ébahi par les images subtiles que certains reçoivent, parce qu’elles sont si originales, parlantes ou élaborées. Du coup, j’ai tendance à minimiser la pensée qui est venue à mon esprit.

Je la trouve trop pâle, trop insignifiante à côté de cette image si brillante. C’est une erreur. Dieu sait me parler dans le langage qui est le mien.

Dieu sait te parler dans le langage que tu peux comprendre. Comme le manifeste le récit de la Pentecôte (Actes 2), le Seigneur sait nous parler par son Esprit dans une langue que nous pouvons comprendre, quelle que soit notre ethnie ou notre tournure d’esprit.

Est-ce que vous croyez que Dieu peut vous parler ? Vous avez peut-être encore de la peine à le croire parce que vous entendez un message intérieur qui vous dit que vous n’en êtes pas digne, après tout ce que vous avez fait... Ou alors que vous êtes trop peu spirituel, ou trop ceci, trop cela...

Les deux plus grands obstacles qui nous empêchent d’entendre la voix du Seigneur, c’est le sentiment de culpabilité et le complexe d’infériorité. Alors, écoutez bien:

Je me tiens à la porte et je frappe, dit Jésus. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, même si la maison est encore en désordre. J’entrerai avec mon pardon chez celles et ceux qui reconnaissent leur pauvreté. J’entrerai chez celles et ceux qui croient que je ne suis pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs.

Voilà donc la première lettre du code. C’est la principale condition:
Croire que Dieu a parlé.
Croire que Dieu parle.
Croire que Dieu peut et veut me parler.
Et même, croire que Dieu peut parler par ma bouche, quand et comme il le voudra. Cela nous amène à la seconde lettre:

O comme Oser
Oser parler. Comme les disciples à la Pentecôte. Le Seigneur a parlé à ces gens de différentes ethnies par l’intermédiaire des disciples remplis du Saint-Esprit qui ont osé baragouiner une langue qu’ils ne comprenaient pas pour que d’autres entendent parler des merveilles de Dieu dans leur langue maternelle (Actes 2.11).

Aujourd’hui encore, le Seigneur choisit souvent de parler par l’intermédiaire de ses disciples remplis de l’Esprit. Il faut qu’ils osent parler... pour que cela ne reste pas une vague idée dans leur tête, mais que cela devienne une parole constructive. C’est le but, n’est-ce pas? Le but n’est pas de monter en grade dans le domaine de la spiritualité, mais de participer à la construction de la communauté, comme le dit l’apôtre Paul :

« Puisque vous aspirez aux dons spirituels, cherchez à posséder avec abondance ceux qui édifient l’Église.» 1 Corinthiens 14.12 (SG21).

Oser parler, en voici deux exemples.
Dans un moment de silence avant un entretien, Nicole a le mot Cenovis1 qui lui vient à l’esprit. Elle ne sait pas quoi en faire! Mais ensuite, dans l’entretien avec un couple, le mot Cenovis lui revient à l’esprit.
« Je ne sais pas si cela vous dit quelque chose», dit-elle prudemment, «mais j’ai le mot
Cenovis qui me trotte dans la tête.» L’épouse se met alors à pleurer. En effet, ce matin-là, ils se sont disputés et son mari a lancé le pot de Cenovis dans sa direction...

Ce petit mot inspiré par l’Esprit a permis d’aller tout droit au cœur du sujet. De plus, il a donné un indice clair à ce couple que le Seigneur était présent dans cette situation.

Voilà qui est constructif, n’est-ce pas ? Si Nicole n’avait pas osé parler, le mot Cenovis serait resté une idée inutile.

Henri, lui, a rêvé du père de sa voisine. Quand il la rencontre dans l’escalier, il ose lui en parler: «Cette nuit, j’ai rêvé que j’allais apporter du bois à votre papa.» «Ce serait formidable, répond-elle. Il a tellement de peine à monter les escaliers avec le bois dont il a besoin pour son fourneau.»

Sans attendre, Henri emprunte le samedi suivant la camionnette de l’entreprise pour aller apporter à cet homme âgé plusieurs sacs de bois, des déchets de la menuiserie où il travaille.

Si Henri n’avait pas osé parler, son rêve serait resté une image sans lendemain. En se risquant à parler, Henri est devenu le collaborateur de Dieu pour le bien de ce vieil homme. Et lui-même a été édifié par cette expérience: «Dieu m’a parlé! Dieu sait me parler un langage que je comprends ! »

Notez bien! Nicole et Henri ont osé... avec humilité!
Ils n’ont pas imposé leur pensée en affirmant: «Dieu m’a dit...» L’humilité est essentielle autant pour écouter Dieu que pour transmettre son message. Il faut que le destinataire reste libre de discerner si ce qu’on lui dit vient
effectivement de Dieu, si c’est du bon grain et non de l’ivraie. Cela nous conduit tout naturellement à la troisième lettre du Code:

D comme discerner
Rappelons d’abord le b.a.-ba du discernement: la Bible et l’Amour. Tout ce qui s’écarte de l’enseignement biblique et de l’amour tel que Jésus l’a incarné doit être minutieusement analysé. Je ne dis pas que cela doit être rejeté d’emblée parce que notre compréhension de l’enseignement biblique est partielle. Un exemple: la justification par la foi seule, redécouverte par Luther, ne correspondait pas à la compréhension de l’enseignement biblique qu’avait l’Église romaine au XVIe siècle.
Son message a donc été rejeté. De même, notre compréhension de l’amour est partielle. Avec une compréhension romantique de l’amour, nous rejetterions une bonne partie des prophéties de l’Ancien Testament!

Le discernement est essentiel parce qu’aucun de nous ne peut se prétendre infaillible. Même la personne la plus spirituelle peut se tromper.

L’exemple de Jésus montre l’importance du discernement: Jésus jeûne pendant 40 jours, conduit par l’Esprit dans le désert. Impossible de trouver quelqu’un de plus intègre et plus spirituel.

Au bout de 40 jours, une voix se fait entendre: «Si tu es le Fils de Dieu, fais ceci...» Jésus discerne que cette voix ne vient pas de Dieu, même si elle cite l’Écriture, comme elle le fait lors de la deuxième tentation (Matthieu 4.6).

Il a fallu toute la sagesse de Jésus pour discerner l’origine de cette voix et démasquer le tentateur. Les idées, images ou pensées qui nous viennent, même dans un temps de prière, ne sont donc pas toutes inspirées.

Faut-il alors devenir tellement prudent qu’on ne fait confiance qu’à ce qui est rationnel ou à ce qu’on sait déjà? Ce serait excessif ! L’apôtre Paul balise le chemin en disant:

«N’éteignez pas l’Esprit, ne méprisez pas les prophéties, mais examinez tout et retenez ce qui est bon.» 1 Thessaloniciens 5.19-21 (SG21).

Comment peut-on mépriser un message prophétique ?
Par des raisonnements de ce genre:

«Comment peut-il dire cela? Pour qui se prend-il?»
«Qu’est-ce qu’il/elle en sait?»
«C’est banal ! Je le savais déjà.»

«Ça ne tient pas debout!»
«Je ne crois qu’à ce qui est rationnel.»

En se bornant à ce qui est rationnel, on risque non seulement de mépriser les prophéties, mais d’éteindre l’Esprit, c’est-à-dire d’étouffer son action au milieu de la communauté.

Ne méprisez pas les prophéties, dit Paul, mais ne leur accordez pas non plus trop de poids. Ce serait dangereux d’accorder trop de crédit à une prophétie ou trop d’importance à un prophète.

Examinez tout, nous dit l’apôtre Paul. Il arrive qu’on accorde plus d’importance aux prophéties que certains d’entre nous expriment qu’au texte biblique lui-même. Cela ouvre la porte à toutes sortes de déviations.

Il arrive aussi, parfois, qu’on fasse aveuglément confiance à une personne qui est reconnue comme prophète; du coup, on n’examine plus... comme si cette personne était infaillible. Cela ouvre la porte à toutes sortes d’abus de pouvoir.

Remarquez la sagesse biblique : Examinez tout et retenez ce qui est bon !
Sous-entendu: dans ce qui est dit, il y a peut-être des choses fausses, ou des idées qui ne sont pas encore claires pour le moment.

N’humiliez pas celui qui a osé parler. Retenez ce qui est bon pour vous aujourd’hui dans ce qu’il/elle vous a apporté.

Le discernement est à exercer d’abord par celui ou celle qui a reçu une image, une intuition, une pensée, une parole. Comme le disait si bien Évagre2 :

«Sois le portier de ton cœur, et à toute pensée qui se présente adresse cette question: es-tu des nôtres ou des adversaires ? Josué 5.13. »3

Avant de communiquer une pensée ou une image à d’autres, tu vérifies si elle correspond à ce que tu comprends de la Bible et de l’amour, et si elle te semble adéquate (est-ce le bon moment de le dire? Est-ce la bonne façon de l’exprimer ?)

Mais si nous devons attendre d’être parfaitement sûrs que tout ce que nous disons vient de Dieu et arrive au moment voulu, nous n’oserons jamais parler. Tandis que si nous savons que les autres sont assez mûrs et libres pour tout examiner et retenir ce qui est bon, nous oserons nous risquer humblement à parler.

Comme le discernement est une opération très délicate, la quatrième lettre du Code s’avère souvent indispensable.

E comme ensemble
Pour distinguer entre nos pensées et celles de Dieu, entre notre imagination et une image inspirée, le discernement s’impose. Et, pour plus de sûreté, il vaut mieux ne pas être seul ou seule à discerner.
Pour la plupart des situations, il suffira d’en parler avec son conjoint ou d’autres personnes. Pour des choix qui engagent la communauté ou qui ont des conséquences importantes pour vous, il sera judicieux de se référer à un groupe plus large comme une église de maison, un conseil paroissial ou un conseil d’anciens.

Pour nous aider sur ce chemin de discernement, voici trois démarches qui ont fait leurs preuves:

1. Discernement à deux:

Nous parlons d’abord du sujet. Par exemple :
Que penser de cette idée ? Que répondre à cette invitation?

Que choisir dans cette situation?

Nous cherchons ensuite à formuler – dans la mesure du possible – une question précise au Seigneur et nous lui demandons humblement sa sagesse, au nom de Jésus.
Après un temps d’écoute en silence, nous mettons en commun ce que nous avons «reçu».

Si nous sommes unanimes, nous accueillons avec reconnaissance cette clarification. Si ce n’est pas le cas, il conviendra probablement de laisser mûrir cette question et de renouveler la démarche. Ou alors, de demander conseil à d’autres personnes.

Avec mon épouse, nous vivons régulièrement cette démarche. Je me souviens avec émotion de la situation suivante : nous devions décider de participer ou pas à une rencontre de deux jours. Lorsque nous avons parlé ensemble, nous penchions nettement du côté du refus, pour plusieurs raisons. Quand nous avons fait silence, l’un de nous a reçu une pensée qui nous a convaincus tous les deux de participer à cette rencontre!

2. Discernement communautaire4 :

Nous définissons l’objet de ce discernement pour ne pas parler de tout à la fois. Par exemple: Que nous dit le Seigneur au travers de ce message prophétique? Comment concrétiser cet appel à la repentance ? Ou : Quelle est la prochaine étape pour notre groupe ?

Après discussion, nous cherchons à formuler une alternative claire et nous présentons au Seigneur les deux branches de l’alternative.

Par exemple: «Seigneur, devons-nous mettre un temps à part pour jeûner et prier ou vivre cette repentance dans la vie de tous les jours?» «Seigneur, devons-nous subdiviser le groupe en deux ou rester tous ensemble?»

Chacun vit ensuite un cheminement de discernement jusqu’à la prochaine rencontre.

Prenons le premier exemple concernant le jeûne et la repentance. Un jour durant, je me fixe sur l’option 1 (jeûne et prière): je vois les arguments «pour» et «contre»; je les note; bien entendu, je demande la lumière du Seigneur et je repère les mouvements d’attrait ou de répulsion qui me viennent au cœur, et telle parole ou texte que je reçois... Le lendemain, je bascule sur l’option 2 (repentance dans la vie de tous les jours), oubliant en quelque sorte l’option 1, pour recommencer le cheminement de la veille, bien centré sur l’option 2.

Je peux répéter ce mouvement de bascule, d’une option à l’autre, plusieurs fois. Chacun, se confiant à l’Esprit saint qui travaille en tous ceux qui délibèrent, garde pour lui-même les fruits de sa réflexion.

Quand on se retrouve, on commence par un bon temps de louange et de prière communautaire dans la liberté de l’Esprit. Ce n’est pas le moment de donner visions ou prophéties qui feraient basculer le discernement communautaire d’un côté ou de l’autre. Ce n’est pas non plus le moment des discussions. Chacun dira sobrement à quoi il est arrivé pour la première alternative (arguments et motions de l’Esprit). Puis nous vivons un deuxième tour de table portant sur la deuxième alternative.

Si on parvient d’emblée à l’unanimité, on l’accueillera avec reconnaissance. On notera aussi tous les éclaircissements qui viennent de ce que chacun a reçu en sa raison et en son cœur.

Ici, les « cadeaux » inspirés par l’Esprit avant ou pendant la rencontre – les paroles, images ou textes bibliques – auront toute leur place comme confirmation du choix.

S’il n’y a pas d’unanimité absolue, que fait-on ? Éventuellement, si les avis sont très partagés, un vote indicatif pour y

voir plus clair. Mais il convient surtout de poursuivre le discernement dans la liberté, en prenant un temps de prière et de réflexion personnelle.

On pourra ensuite reprendre un tour de table pour dire brièvement: «Voici comment je réagis et comment j’ai évolué par rapport à tout ce que j’ai entendu... »

Après un nouveau temps de prière, communautaire d’abord, puis person- nelle, on passera au vote écrit et secret.

En principe, le Saint-Esprit aura orienté dans un même sens une majorité importante! Si jamais la majorité était en deçà des deux tiers, il conviendrait de remettre la délibération en chantier... Courage !

« La part donnée aux dons charismatiques dans l’ensemble de ce processus de discernement communautaire peut vous apparaître trop limitée! C’est que l’on veut accorder toute son importance à l’action de l’Esprit saint en chaque membre de la communauté, sans qu’interfère trop l’influence de tel ou tel dont les charismes sont habituellement reconnus (leaders, prophètes ou experts en discernement). 5»

Discernement d’une manifestation de l’Esprit :
Comme l’apôtre Paul, nous appelons « manifestation de l’Esprit » les divers charismes mentionnés dans 1 Corinthiens 12.7-10 :

« À chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour le bien de tous. En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ; à un autre la foi, par le même Esprit; à un autre des dons de guérisons, par le même Esprit; à un autre la possibilité de faire des miracles; à un autre la prophétie; à un autre le discernement des esprits; à un autre diverses langues; à un autre l’interprétation des langues.»

Et la liste n’est pas exhaustive: le Seigneur peut donner également des rêves ou des visions (Actes 2.16).

Comment évaluer et interpréter de telles manifestations ?
Une brochure de Campus pour Christ nous donne des indications précieuses.
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Nous pouvons demander à Dieu – en lui posant une question précise comme dans les deux démarches précédentes – quelle est la source de cette manifestation.

Il n’y a que 3 possibilités:

1. notre nature humaine, plus ou moins fiable.
2. une source obscure (Satan ou un démon).
3. le Seigneur.

Une fois clarifiée la source, il s’agit d’interpréter cette image ou cette parole qui vient du Seigneur. Faut-il la comprendre au sens littéral ou au sens figuré?

Par exemple: cette image de Tour Eiffel apportée par une personne participant au groupe de prière signifie-t-elle que l’un de nous devait se rendre à Paris? Devait-elle être prise au sens figuré, en signifiant que « le Seigneur nous rendait forts», ou que «le Seigneur nous avait créés avec de l’ordre et de la structure » ?

En l’occurrence, celle qui avait donné cette parole a compris, une année plus tard, que Dieu voulait qu’avec une équipe, elle construise un projet qui aurait une grande portée, pour la gloire de Dieu.

La troisième étape concerne l’application du message reçu. À nouveau, nous demanderons au Seigneur de nous aider à comprendre si l’image ou la parole reçue nous amène à faire un pas concret.

Ces démarches de discernement ne sont pas infaillibles. Ce sont des outils qui nous aideront à voir clair, mais qui ne nous dispenseront effectivement pas de l’humilité envers Dieu et envers les autres.

Proposition d’un exercice

La prière d’écoute est une façon très précieuse de nous ouvrir à ce que le Seigneur veut nous dire dans une situation précise. Voici la démarche proposée par Campus pour Christ pour vivre un temps d’écoute7 :

1. Nous nous soumettons nous- mêmes ainsi que ce temps de prière au Seigneur et à son autorité.

2. Au nom de Jésus, nous interdisons toute ingérence démoniaque dans ce temps de prière.

3. Nous demandons au Seigneur de libérer ses dons en nous pour que nous puissions l’entendre clairement.

4. Nous posons des questions pertinentes au Seigneur.

5. Et ensuite, par la foi, nous attendons que le Seigneur nous parle ».

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NOTES DE BAS DE PAGES

1 Le Cenovis est une marque suisse de pâte à tartiner à base d’extrait de levure.
2 Évagre le Pontique est un moine du IVe siècle qui vivait dans le désert d’Égypte.
3 Alphonse et Rachel Goettmann, Sagesse et pratiques du christianisme. (Paris : Éditions Plon/Mame, 1995) p.300.
4 Guy Lepoutre, Comment mener un discernement communautaire?, Tychique No 125 (1997), pp. 66-70.
5 Guy Lepoutre, ibid., p.70.
6 Mike Riches et Tom Jonez, Écouter la voix de Dieu. Pour vous-même et pour les autres. (Éditions Campus pour Christ, 2010) pp.46-49.
7 Écouter la voix de Dieu, ibid.