N°304 - Janvier 2023

Le Lien des Cellules de Prière

Éditorial

Avez-vous reçu le Saint-Esprit ? Ce numéro nous invite à nous ouvrir à l'Esprit de Dieu. Le premier article nous parle du rôle déterminant de l'Esprit dans sa vie personnelle du chrétien et sa communauté. Il propose diverses démarches et un parcours pour pouvoir s'ouvrir davantage à la présence de Dieu. Les autres articles nous invitent à nous greffer sur le Christ, afin de pouvoir accueillir son Esprit et de faire rayonner sa Lumière et son amour.

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Avez-vous reçu le Saint-Esprit ?

Avez-vous reçu le Saint-Esprit ?

Par Gérard Pella

L’apôtre Paul arrive à Éphèse. Il a la joie de découvrir un petit groupe de « disciples », une douzaine de personnes, dans cette immense ville païenne consacrée à Artémis.

Qu’a-t-il vu ou entendu parmi eux ? Qu’a-t-il constaté comme excès ou comme manque pour qu’il soit amené à leur poser cette étrange question :

« Avez-vous reçu le Saint-Esprit quand vous avez cru ? » Actes 19.2.

« Le Saint-Esprit ? Mais on n’en a même pas entendu parler. Comment te dire si on l’a reçu ? »

Paul leur demande alors quel baptême ils ont reçu…

« Le baptême de Jean », disent les Éphésiens.

« Je commence à comprendre », se dit Paul. « Vous avez reçu le baptême de Jean.

Vous avez entendu parler de repentance et de pardon des péchés. Vous avez certainement entendu parler de Jésus, mais vous n’avez pas entendu la Bonne Nouvelle : Jésus est ressuscité et Il nous donne accès non seulement au pardon, mais à son Esprit. C’est véritablement une vie nouvelle, une nouvelle création, qui commence pour ceux qui sont unis au Christ par la foi. »

Paul propose alors aux disciples d’Éphèse de recevoir le baptême au nom de Jésus. Puis il leur impose les mains et l’Esprit saint vient sur eux.

Cela se constate par le fait qu’ils se mettent à parler en langues - c’est-à-dire qu’ils s’adressent à Dieu dans un langage qu’eux-mêmes ne comprennent pas, mais qui exprime leur amour pour lui ; et ils prophétisent - c’est-à-dire qu’ils expriment le message que Dieu suscite en eux pour encourager et édifier son peuple.

On trouve ce récit dans le livre des Actes des Apôtres (Actes 19.1-7).

« Avez-vous reçu le Saint-Esprit ?» nous demande Paul de la part du Seigneur. L’avez-vous reçu, accueilli, pris au sérieux ?

Des chrétiens sans le Saint-Esprit ?

Dans cet épisode du livre des Actes, je remarque deux choses :

1) On peut donc croire, être disciples, sans avoir reçu le Saint-Esprit !?

C’est gênant pour toute notre dogmatique, qu’elle soit catholique, réformée ou évangélique. C’est anormal… mais c’est possible… si l’enseignement qu’on a reçu était incomplet ; si on ne sait pas que le don du Saint-Esprit est une dimension importante de la vie chrétienne.

Les disciples d’Éphèse n’avaient pas reçu l’Évangile dans sa plénitude, et cela les empêchait d’accueillir pleinement et consciemment l’Esprit saint.

2) Paul considère l’accueil du Saint-Esprit comme une expérience fondamentale du croyant, au début de son cheminement : « Quand vous êtes devenus croyants, avez-vous reçu le Saint-Esprit ? », demande Paul (v.2).

Le Saint-Esprit n’est donc pas une option pour quelques illuminés. Le Saint-Esprit n’est pas un luxe, c’est un souffle vital pour le croyant comme pour l’Église tout entière.

Vous me direz peut-être que les Éphésiens en avaient besoin parce qu’ils n’avaient pas reçu un enseignement complet (ils ne savaient pas que le Saint-Esprit était promis) ; parce qu’ils n’avaient pas reçu un baptême complet (Paul a dû les baptiser à nouveau, au nom de Jésus) ; tandis que nous, nous avons reçu un baptême et un catéchisme tout à fait conformes !

Peut-être… Mais, est-ce à dire que nous n’avons plus besoin du Saint-Esprit ?

Besoin du Saint-Esprit ?

Le Saint-Esprit n’est pas un objet qu’on possède une fois pour toutes. L’apôtre Paul va encourager ces mêmes Éphésiens, 10 ans plus tard, en leur écrivant :

« Soyez remplis de l’Esprit (sous-entendu : aujourd’hui) ! » Éphésiens 5.18.

Vous avez beau avoir vécu des expériences magnifiques il y a 10 ans, l’appel est pour aujourd’hui : « Soyez remplis ! »

Voyez une chambre à air de vélo : elle a tendance à se dégonfler petit à petit. Quand on roule à vélo, on sent une différence énorme entre un pneu bien gonflé et un pneu à moitié plat. « Être rempli de l’Esprit », c’est une réalité toujours à renouveler !

Prenons une autre métaphore pour tenter de voir ce que cela change d’être rempli de l’Esprit : avez-vous remarqué la différence entre un poulet et un aigle ? 

Ce brave petit poulet déploie une énergie considérable. Il s’agite dans tous les sens et, malgré tous ses efforts, ne décolle que de quelques centimètres. 

L’aigle, lui, sait se laisser porter par le vent. Il est loin d’être passif, mais il déploie tout grand ses ailes et parcourt des kilomètres avec un minimum d’effort.

Combien de fois je ressemble à un poulet qui s’agite ! J’aspire à ressembler davantage à un aigle, à ouvrir tout grand mes ailes au souffle de l’Esprit. C’est lui qui permet de prendre de la hauteur, d’avoir une vision d’ensemble, de discerner, d’agir à bon escient, de parler au bon moment.

Dans ce sens, n’avez-vous pas l’impression que l’Église a besoin de recevoir un nouveau souffle… ?

L’imposition des mains 

Dans son commentaire des Actes des Apôtres, publié en 1958, le pasteur Walter Luthi écrivait :

« Nous ne pouvons assister à ces événements (la rencontre entre Paul, les Éphésiens et le Saint-Esprit !) sans éprouver l’ardent désir que nous aussi recevions l’imposition des mains et le baptême d’Esprit et de feu afin d’être équipés et disponibles là où Christ déclenche sa sainte révolution. » (p. 217).

Toutefois, et comme la pratique de l’imposition des mains n’existait pas dans sa communauté, il considérait que Dieu pouvait « imposer les mains » de manière directe et donc sans implication physique d’autre personne.

C’est vrai que nous pouvons prier sans autre médiation que Jésus. C’est vrai que nous pouvons être pardonnés sans autre médiation que Jésus. Mais pourquoi vouloir me dispenser de la communauté voulue par Dieu ?

Car oui, tout près de moi, il y a une communauté d’hommes et de femmes qui ose me parler et me toucher de la part de Dieu. C’est cela le sens de l’imposition des mains. 

Paul ne s’est pas contenté de demander rapidement et globalement le Saint-Esprit pour les Éphésiens. Il a posé les mains sur chacun d’eux et il a prié personnellement pour qu’ils reçoivent l’Esprit saint. 

Aujourd’hui, il n’est pas nécessaire que ce soit un apôtre, un prêtre ou un pasteur qui nous impose les mains. Personne n’a le monopole du Saint-Esprit. Il suffit que « deux ou trois » soient réunis au nom de Jésus pour appeler le Saint-Esprit (voir l’encadré pour une démarche en groupe).

Aspirer au Saint-Esprit 

Vous le savez : le Saint-Esprit n’est pas un acquis garanti par mon certificat de baptême… ou par la formidable expérience spirituelle que j’ai faite il y a 10, 20 ou 30 ans ! 

La plénitude de l’Esprit ressemble plutôt à une histoire d’amour, qui a besoin d’être constamment ravivée, renouvelée. Et j’ai besoin, comme Paul et les Éphésiens, des paroles, des gestes, des chants et de la prière des autres chrétiens pour être rempli de l’Esprit saint. Toujours à nouveau ! N’est-ce pas cette plénitude que vous désirez ?

Recevoir un nouveau souffle, nous ouvrir au Saint-Esprit, c’est la démarche que propose le « parcours des 7 semaines ». Il permet de vivre une démarche un peu comparable à ce qu’ont vécu les disciples d’Éphèse. En voici les trois étapes :

1. Pour commencer, il nous faut être informés et revisiter notre compréhension de notre Père, de Jésus, de l’Esprit.

2. Ensuite, il s’agit de nous centrer sur le Christ. C’est le sens du baptême que Paul a donné aux Éphésiens : une relation étroite avec Jésus, mort et ressuscité pour nous.

3. Tout cela nous conduit à demander une nouvelle effusion du Saint-Esprit, une nouvelle onction, une nouvelle plénitude, une nouvelle visitation, un nouveau baptême de l’Esprit… Appelez-le comme vous voulez ! C’est la réalité qui compte : être rempli du Saint-Esprit.

Jésus nous y encourage :

« Demandez, et l’on vous donnera. Cherchez, et vous trouverez. Frappez à la porte, et l’on vous ouvrira. (…) Vous savez donner de bonnes choses à vos enfants. Alors ceci est encore plus sûr : le Père qui est au ciel donnera l’Esprit saint à ceux qui le lui demandent. » Luc 11, versets 9 et 13.

Vous pouvez découvrir le « parcours des 7 semaines » en le téléchargeant gratuitement sur le site www.shekina.com .

Questions (à méditer seul ou en groupe)

1. Avez-vous le souvenir d’une action du Saint-Esprit dans votre vie ?

2. Que se passe-t-il dans l’Église quand nous éteignons la flamme de l’Esprit ? 
(Voir 1 Thessaloniciens 5.19). 

3. Ressentez-vous le besoin d’un nouveau Souffle ?

4. Quelles sont les conditions à remplir pour recevoir le Saint-Esprit ?

5. Comment être rempli du Saint-Esprit ?

Note importante

Cette démarche doit se vivre de manière sobre, brève et ouverte et sans tenter d’exercer un pouvoir sur la personne ; c’est elle qui discernera ce qui est bon pour elle dans ce que nous lui donnerons. 

*****

Démarche proposée pour l’imposition des mains dans un groupe.

A. Le/la responsable invite quelqu’un à venir prier avec lui pour la personne qui souhaite recevoir.

B. Tous les deux prient brièvement pour la personne en lui imposant les mains ; l’essentiel de cette prière, c’est « viens, Saint-Esprit ! ».

C. Après avoir prié il est bien de rester deux-trois minutes en silence afin de laisser l’Esprit agir dans la personne et dans le groupe qui prie autour d’elle.

D. L’imposition se termine par la récolte de deux ou trois « cadeaux » pour la personne : verset biblique, image, parole prophétique. Pour cela, c’est bien que quelqu’un prenne des notes et les remette à la personne.

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Un baptême ou plusieurs expériences ?

La question du baptême dans le Saint-Esprit travaille un certain nombre de chrétiens.

La plupart de ces personnes ont conscience d’être déjà habitées par l’Esprit de Dieu puisqu’elles sont convaincues que Jésus est leur Seigneur et que, comme l’écrit Paul : « Nul ne peut dire Jésus est le Seigneur si ce n’est par le Saint-Esprit. » (1 Corinthiens 12.3b; cf. aussi Galates 5.22).

Beaucoup de ces chrétiens entendent que la foi en Christ donne aussi accès à un niveau plus intense de vie spirituelle. Des chrétiens charismatiques ou pentecôtistes leur disent qu’une onction spécifique les revêtira d’une puissance nouvelle qui fera d’eux des témoins plus efficaces de Jésus-Christ. Ils recevront cette onction s’ils la demandent et la saisissent dans la prière de la foi. Ceci est, en effet, confirmé lorsque Jésus ressuscité dit à ses disciples déjà convertis : « Vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins dans le monde. » (Actes 1.7).

C’est en effet ce qui leur est arrivé, peu après, le jour de la fête juive de Pentecôte (Actes 2). Une vie nouvelle Dans la bouche de Jean Baptiste comme dans celle de Jésus, cette promesse du Père est nommée le baptême dans le Saint-Esprit (Matthieu 3.11 ; Actes 1.4-5). Cette expression recouvre la « nouvelle naissance » (Jean 3.3,5) dont tout chrétien réel est conscient par son développement progressif au fil des années. Elle comprend aussi cette expérience plus ponctuelle : l’Esprit de force tombant sur ou revêtant les croyants de façon vérifiable par certains effets nouveaux : une autorité dans le témoignage et l’exercice du service chrétien accompagné de divers dons de l’Esprit, et souvent précédé de la prière en langues pour leur édification personnelle (1 Corinthiens 14.2-4).

Les disciples de Jésus vécurent ce revêtement de manière évidente (Actes 1.14 ; 2.1-4), comme aussi le païen Corneille et sa maisonnée (Actes 10.44-47).

D’autres ont vécu deux expériences distinctes dans le temps comme les Samaritains (Actes 8.12 et 14-17), l’apôtre Paul (Actes 9.4-6 et 17-18) et les disciples d’Éphèse (Actes 19.1-7).

D’autres encore, confrontés à la persécution, reçurent un renouvellement de leur expérience initiale (Actes 4.31). Peu importe si c’est en un ou deux temps, voire plus, chaque chrétien devrait souhaiter vivre l’action du Saint-Esprit en lui, mais aussi sur lui, comme les témoignages bibliques en parlent et comme aussi beaucoup de chrétiens actuels le vivent.

Ne nous divisons pas sur cette question, mais prions et vivons cette plénitude le plus continuellement possible (Éphésiens 5.18-19; 6.18) ! ■

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Être greffé sur le Christ

Être greffé sur le Christ

« Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. » Jean 15.5.

Créé pour être enfant de Dieu

Par son corps biologique, l’homme est composé de myriades de cellules et d’atomes. Cependant, et à la différence des animaux, Dieu y a ajouté une part divine. Par le souffle de son Esprit, Dieu s’est donné, il a procréé et fait naître des enfants.

Être ou ne pas être connecté à Dieu est donc l’enjeu suprême et c’est pour permettre à l’Esprit de revenir dans les hommes que le Christ est venu s’offrir à la Croix. Par ce don, l’arbre vivant a été coupé afin d’accueillir les branches mortes que nous sommes. 

L’image de la greffe nous permet de comprendre que la conversion comprend trois étapes. 

1. D’abord, elle nécessite de se couper de ses racines idolâtres (repentance). 

2. Ensuite, il s’agit de s’unir au Christ par un engagement de foi. 

3. Alors, et si la greffe est réussie, l’Esprit, à l’exemple de la sève, va pouvoir nous donner sa Vie et nous permettre de porter des fruits en aimant et en servant les autres.

Connecté à la Vie

Alors, avons-nous vécu ces étapes ? 

C’est évidemment une question essentielle, car c’est par son Esprit que Dieu nous donne son salut et notre vocation.

« Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas. » Romains 8.9. ■

OUVRIR LA PORTE...

« Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. » Apocalypse 3.20. Ces paroles de l’Apocalypse nous parlent de l’extraordinaire respect de Dieu. En effet, et bien que le Christ glorieux dispose d’une puissance infinie et qu’il pourrait tout casser, il s’arrête devant notre coeur, il frappe à la porte et attend... Cette patience est à la mesure de l’amour de Celui qui s’offre au monde. Pour rejoindre les hommes, il a parcouru un immense chemin de douleur, mais arrivé à notre portée, il nous laisse choisir, et c’est à nous de lui tendre la main. Cette discrète proximité de Dieu1 est un aspect essentiel de la vie chrétienne. C’est ce que Jésus souligne en indiquant que le Père céleste donne le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent2. Par l’écoute de ses paroles, par la prière et par nos désirs de vivre dans sa présence nous l’invitons à venir célébrer sa communion dans notre coeur. « Viens Seigneur, j’ai besoin de toi, je désire ton amour, ta justice, ta sagesse, ta présence... viens dans ma vie... »

Ce sont par ces appels, à renouveler chaque jour, que s’exprime notre amour de Dieu et que grandit notre foi. Alors oui ! Ouvrons notre porte et aspirons à la présence et aux dons que nous apportent le Christ et le Saint-Esprit.

Notes

1 : Voir notamment Actes 17.26-28. 2 Luc 11.13.

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Ressembler à Jésus

Le Dieu créateur voulait faire d’Adam (et avec lui toute l’humanité) un homme spirituel, un homme qui soit en relation avec lui et vive selon les standards divins. Il a malheureusement échoué, Adam préférant vivre autonome.

Ce qu’Adam a raté en refusant le plan de Dieu, l’humanité, à sa suite, l’a en conséquence également raté. Mais Jésus a accepté de reprendre cette mission et il l’a parfaitement accomplie. Il est devenu l’Homme spirituel par excellence, le Fils bien-aimé de Dieu, qui était non seulement à l’image de son Père, mais également à sa ressemblance.

D’ailleurs, Jésus disait au disciple Philippe : « Celui qui m’a vu a vu le Père ». Jean 14.9. C’est ainsi que Jésus est devenu le premier-né entre plusieurs frères1, le premier de cordée, celui qui peut amener ses disciples à devenir enfants de Dieu2. Tous les disciples de Jésus sont exhortés à marcher sur ses pas, à lui ressembler et à parvenir à la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ3. C’est tout le programme de la vie chrétienne ! Mais voilà !

Comment ressembler à quelqu’un que nous ne connaissons que par des témoignages écrits, les Évangiles notamment ? La réponse est simple : le Saint-Esprit nous permet de connaître personnellement Jésus et il nous aide à lui ressembler. Jésus disait ceci à ses disciples à propos de la mission du Saint-Esprit : « ...il me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi et vous l’annoncera4 ». Ce verset est très important, car il résume toute l’œuvre du Saint-Esprit : rendre effective la présence de Jésus en nous. L’apôtre Paul affirmait la même chose, avec d’autres mots : « Christ doit être formé en vous ». Galates 4.19.

On comprendra donc aisément que le rôle du Saint-Esprit est vital pour nous ! Il n’est pas réservé à une élite de chrétiens « spirituels » privilégiés, mais il est un élément clé dans la vie de tous les chrétiens. Il fait le lien entre Jésus ressuscité et glorifié dans le ciel et nous qui vivons sur cette Terre et croyons en lui.

Jésus a parfaitement accompli la Loi divine5, le Saint-Esprit nous aide à la comprendre et à l’accomplir également. Jésus a fait la volonté de son Père6, le Saint-Esprit nous aide à faire de même. Jésus a accompli de grandes œuvres, le Saint-Esprit nous permet de continuer sur ses traces7.

La liste est longue de tout ce que le Saint-Esprit prend en Jésus pour nous le communiquer. Et c’est ainsi que nous pouvons devenir lumière du monde et sel de la terre8. ■

Notes :

1. Romains 8.29.

2. Jean 1.12.

3. Éphésiens

4.13. 4 Jean 16.14. Le début de ce verset montre la communauté de biens entre le Père et le Fils : « Tout ce que le Père a est à moi ». Lorsque le Saint-Esprit prend de ce qui est à Christ, il prend donc ce qui est aussi au Père. N’oublions pas que le Père reste le maître d’œuvre dans la Trinité.

5. Matthieu 5.17. 6 Jean 6.38 7 Jean 14.12. 8 Matthieu 5.13-14.