N°273 - Avril 2015

Le Lien des Cellules de Prière

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Partager l'Evangile avec des musulmans, c'est possible !

Les événements que nous suivons sur la scène internationale concernant des mouvements islamistes pourraient nous laisser un fort sentiment de désarroi et d'impuissance. On a de la peine à croire ce qu'on entend, tellement on est saisi d'horreur, et la peur s'installe, surtout lorsque l'insécurité se glisse dans nos pays, dans nos villes.
Pourtant il y a aussi des réalités moins voyantes, mais très encourageantes : jamais dans l'histoire autant de musulmans ne se sont tournés vers Jésus qu'aujourd'hui et tous ceux qui partagent la Bonne Nouvelle reconnaissent que les musulmans sont souvent très enclins à parler de questions spirituelles. Oui, mais de là à ce qu'ils deviennent disciples de Jésus, il y a encore un long chemin, me direz-vous ? Certainement, mais soyons persévérants et patients.


L'attitude de Jésus
Posons-nous un instant la question : quelle serait l'attitude de Jésus marchant au milieu des peuples musulmans ? Quel est aujourd'hui son regard sur eux ? Certainement ses yeux voient-ils « des brebis sans berger » pour lesquelles il est ému de compassion.
L'islam est un système religieux mêlé d'éléments bibliques
1, mais s'éloignant résolument du message biblique, notamment en rejetant le sacrifice de Jésus- Christ à la croix pour le pardon de nos péchés. Nous pourrions y voir une ruse du diable qui cherche à brouiller l'accès à la vérité. Ne serait-ce pas le comble de son succès s'il réussissait en plus à créer une telle aversion de l'islam et des musulmans dans le coeur des chrétiens que la plupart perdent tout élan pour prier pour eux, sans parler du désir de les approcher ?

Vaincre les préjugés
Suite à certaines expériences ou à des idées reçues, nous pouvons avoir des préjugés sur une religion, une ethnie, une nationalité, un peuple… une attitude qui nous empêchera de leur communiquer l'amour de Dieu. Tout jugement global sur un peuple étouffera la voix de l'Esprit en nous et affaiblira notre témoignage. Ce qu'il nous faut, c'est recevoir le regard et l'amour de Christ sur ces personnes pour lesquelles il a donné sa vie.
Nous sommes appelés à amener « toute pensée captive à l'obéissance de Christ », et il faut commencer par les nôtres (2 Co 10.5). C'est la méditation de la Parole qui nous permettra de nous imprégner de la pensée de Christ, et si nécessaire, de pardonner là où j'ai été offensé, blessé, en prenant exemple sur Jésus. Nous serons prêts alors pour l'étape suivante.


Construire des ponts
C'est établir une relation avec l'autre : le saluer, apprendre quelques mots de sa langue, l'écouter. Tout cela permet de créer un pont de confiance : nous serons observés, soyons des témoins lumineux de Jésus-Christ. C'est encore s'intéresser à sa vie, le visiter à des moments importants tels que naissance, mariage, deuil…, inviter ou se laisser inviter pour un thé ou un repas, développer une vraie amitié. Notre nouvel ami est alors prêt à ouvrir son coeur.

Instaurer la confiance
Instaurer un climat de confiance demandera du temps, souvent beaucoup de temps, mais quelle joie et quelle richesse de pénétrer le monde de notre ami et de découvrir des trésors insoupçonnés dans sa culture ! C'est seulement quand les gens auront confiance en nous qu'ils écouteront ce que nous avons à leur dire. Il est donc essentiel de prendre du temps pour développer ces nouvelles relations. Notre intérêt pour eux doit être sincère. Si nous nouons des rapports avec des gens à seule fin de servir nos propres buts (même si c'est de les amener à Christ), ils le sentiront vite.
Accepter les gens, c'est d'abord les aimer comme ils sont et non comme nous espérerions qu'ils soient. (Ro 5.8) Cela implique de se garder de toute condescendance et de tout mépris, mais de manifester acceptation et amour.


Partager l'Evangile
Nous n'avons « rien à vendre », mais nous avons un ami merveilleux que nous aimerions leur présenter. C'est cela que doit ressentir le musulman, on ne « cherche pas à le convertir », mais on désire l'amener à connaître qui est vraiment Jésus. Réalité étonnante : des titres surprenants sont donnés à Jésus dans le Coran, au point que des musulmans rencontrent parfois le Messie simplement en lisant le Coran ! Il y est appelé notamment Parole de Dieu, Souffle de Dieu, Fils pur… (voir encadré).
Bien souvent, notre ami(e) abordera lui (elle)-même les questions spirituelles et nous aurons alors l'opportunité de lui « rendre compte de l'espérance qui est en nous ». Evitons les expressions qui choquent : Jésus, fils de Dieu , la Trinité… (voir encadré) ; non pas que nous voulions cacher ces vérités, mais il y a un temps pour aborder ces questions épineuses, le temps où le Saint-Esprit leur révélera ces vérités. Par contre, en parlant de Jésus, nous pourrons parler de chemin, le chemin qui nous permet d'accéder à Dieu ou de pont, celui qui nous permet d'enjamber le fossé du péché qui nous sépare de Dieu. Des histoires bibliques (le fils prodigue, le bon samaritain…) que nous leur racontons (après les avoir mémorisées) sont souvent bien reçues.
Et dans tout ce cheminement, prions et prions encore ; proclamons la souveraineté de Dieu et son plan. Il veut que toute âme soit sauvée ! Comptons aussi sur l'aide de Dieu, bien des musulmans sont visités au travers de songes et de visions, la grâce de Dieu est sans limites !


Ali et Aïscha
Ali et Aïscha sont venus en France pour échapper à la violence qui frappait l'Algérie pendant les années 90. Arrivés à Marseille par bateau, ils ont pris au hasard le premier train quittant la cité et se sont retrouvés dans la ville où ils se sont installés par la suite. Tous leurs biens tenaient dans deux valises. Finalement, ils ont été logés dans un foyer où, par la grâce de Dieu, la secrétaire Malika était chrétienne issue d'une famille algérienne. Elle faisait partie d'une église locale où se trouvait aussi un groupe de maghrébins ayant pour but de partager l'Evangile. Durant les mois suivants, ce groupe ainsi que les gens de l'église ont subvenu aux besoins matériels, administratifs et spirituels d'Ali et Aïscha. Un jour, quelqu'un a demandé à Ali : « Tu te laves les mains avant de prier ou avant de lire le Coran, mais qui va laver ton coeur de toutes les mauvaises pensées qui s'y trouvent ? » Cette question le troubla jusqu'à le convaincre de péché. Trois ans plus tard, ils sont tous les deux des disciples de Jésus et partagent désormais leur désir de faire connaître Jésus parmi les musulmans de la ville.

Envoyé pour guérir et servir
Après être sorti vainqueur de son combat au désert, Jésus expose son programme dans une synagogue de Nazareth. « L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour publier une année de grâce du Seigneur ». (Lc 4.18-19) Ce programme messianique se conclura par un jugement où seront séparés brebis et boucs selon des critères de justice sociale et d'amour : avons-nous donné à manger, à boire, à se vêtir à ceux qui étaient dans le besoin ? Avons-nous accueilli l'étranger, visité le malade ou le prisonnier ? Jésus est visiblement préoccupé par la souffrance des hommes, que ce soit celle des corps ou celle des esprits, et sa venue a pour but de la soulager. C'est cela la Bonne Nouvelle et il est prêt à en payer le prix. Cet amour qui donne et qui se donne, une fois que nous en sommes saisis, nous conduira à servir notre prochain : à donner de notre temps, de nos forces, de nos biens pour l'épanouissement de l'autre. L'aide sociale ne doit pas être le prétexte pour apporter la Bonne Nouvelle, elle est en elle-même La Bonne Nouvelle, si elle est un débordement de l'amour de Dieu qui nous anime. Et les possibilités de servir ne manquent pas ! « Donnez-leur vousmêmes à manger » : l'ordre donné aux disciples est toujours actuel, ainsi que la promesse que Dieu multipliera nos efforts, à nos yeux souvent insignifiants. Les musulmans ont appris que les chrétiens ont reçu un « Injil » et nous demandent lequel est, parmi les quatre, le vrai évangile. La discussion peut être difficile jusqu'au moment où nous leur révélerons l'Evangile vécu, celui que nous vivrons dans notre relation avec eux. « C'est à l'amour que l'on connaîtra que vous êtes mes disciples. » (Jn 13.35)

Jésus (« Issa ») dans le Coran Le Coran prête à Jésus des vertus et des actes qu'il ne reconnaît à nul autre prophète, Mohammed y compris :
• Sa naissance : Miriam la vierge choisie par Dieu. s. 3 : 42
• Il est le souffle de Dieu et un signe pour l'univers. s. 21 : 91
• Parole de Dieu et Massih « oint » s. 3 : 45
• Illustre ici-bas et là-haut et rapproché de Dieu s. 3 : 45
• Fils pur (sans péché !) s. 19 : 19
• Sage et connaissant les Ecritures s. 3 : 48
• Donnant la vie (création) s. 3 : 49
• Guérissant les aveugles et les lépreux s. 3 : 49
• Ressuscitant les morts s. 3 : 49
• Mort et élevé au ciel vers Dieu s. 3 : 55 & s 4 : 158



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Pour aller plus loin...

Quelques conseils pour témoigner aux musulmans.
Faire : - Avoir de l'amour pour eux – Christ s'est donné pour les musulmans ! Si vous ne les respectez pas, il est inutile d'essayer de leur parler de l'amour de Dieu…
- Définissez-vous comme étant chrétien dans le sens « disciple de Jésus » (Issa)
- Savoir quelques mots d'arabe, en particulier les salutations, sera très apprécié
- Ne pas oublier le but : « Nous ne cherchons pas à combattre l'islam mais de faire connaître Christ »
- Connaître des récits de la Bible par coeur pour les leur raconter sans lire
- Mettre en avant les points qui rapprochent christianisme et islam
- Ecouter, s'intéresser à leur vie, à leurs problèmes…
- Pour les hommes, préférer aller vers les hommes et laisser les femmes aller vers les femmes.
- Si votre interlocuteur est prêt à fixer une prochaine rencontre n'hésitez pas. Un réel échange est généralement sur la base d'une relation. Choisissez un lieu discret pour une future rencontre.


Ne pas faire: - Ne vous faites pas piéger en répondant directement à la question : « Croyez-vous au prophète Muhammad ? » ou « Croyez-vous en la véracité du Coran ? »
- Ne jamais critiquer le prophète
- Ne jamais critiquer le Coran
- Evitez de parler politique ou de faire l'éloge d'Israël
- N'entrez pas dans des discussions vaines, ne vous enlisez pas dans des discussions interminables (ex : le porc et le vin)
- Ne pas tomber dans le piège de votre interlocuteur qui pourrait essayer de mettre en avant les points qui nous séparent.
- Ne vous fâchez sous aucun prétexte
- Evitez les lieux où naissent les troubles, où les musulmans sont en groupe et ne feront que s'opposer à vous. Préférez les contacts individuels ou en petit groupe.


Notions faciles à comprendre pour des musulmans
- Les musulmans reconnaissent un Dieu créateur et saint, ils savent aussi que l'homme est pécheur.
- Jésus comme chemin entre l'homme et Dieu.
- Jésus comme pont entre l'homme et Dieu.


Notions difficiles à comprendre pour des musulmans - Jésus est le Fils de Dieu. Ce que le musulman comprend : Jésus est né de l'union sexuelle entre Dieu et Marie.
- Jésus est mort sur la croix. A leurs yeux, Dieu n'aurait pas permis que son prophète meure dans une telle honte. Il est indigne de penser qu'un prophète de Dieu puisse mourir comme un criminel. Dieu serait injuste s'il permettait que la faute de plusieurs retombe sur un seul.
- La notion de la trinité. Le Coran dit que la trinité chrétienne comprend Dieu le Père, la mère (la vierge Marie) et le Fils (Jésus-Christ).



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NOTES
1 : Rappelons que la Bible date de plusieurs siècles avant le Coran.

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Le sentiment communautaire chez les musulmans

Les milieux musulmans peuvent nous paraître fermés, cependant il existe des clés pour y accéder. L'une des plus importantes est de comprendre l'importance de la communauté à leurs yeux.

Individualisme ou communauté
C'est à ce niveau que se situe, notamment pour des Occidentaux, l'une des principales difficultés culturelles dans la compréhension des musulmans. C'est que l'immense majorité d'entre eux n'ont pas été éduqués dans une culture individualiste comme en Europe ou en Amérique. L'individualisme est une déviance de la conscience identitaire personnelle qui, elle, vient de Jésus- Christ. L'identité personnelle nous vient de la relation personnelle avec le Père céleste qui nous parle. Quand cette relation disparaît, il ne reste que l'individu, c'est-à-dire quelqu'un qui se perçoit comme le centre de toutes ses décisions et de tous ses choix sans trop d'égards pour le reste du monde. C'est la forme pervertie du personnalisme communautaire chrétien, lequel insiste avec raison sur la responsabilité personnelle ! Or, les musulmans partagent avec d'autres cultures traditionnelles d'Asie, d'Afrique et d'ailleurs un fort sens d'appartenir à une communauté clanique ou tribale ou nationale en dehors de laquelle l'individu n'est plus grand-chose et la responsabilité se trouve dissoute dans le groupe (sauf si on le quitte !)

La Oumma
En Islam cela est encore accentué par le sentiment d'appartenance internationale à ce qu'ils appellent la Oumma : la conscience d'appartenir au monde de l'Islam, malgré les profondes divisions qu'il y a entre leurs différentes factions. L'appartenance à cette communauté de tradition n'est pas un choix personnel comme nous le concevons, c'est par naissance. Et s'éloigner d'une telle tradition est ressenti comme un mépris, un rejet de cette communauté. Toute sortie, par exemple pour adhérer « au christianisme » ou à une église chrétienne, produit presque toujours une coupure grave. C'est l'apostasie, à leurs yeux une source de malédiction ! Chez les Arabes, ce sentiment est encore plus marqué, même si la globalisation actuelle et le mélange propre à la modernité tendent à affaiblir un peu ce sentiment… mais parfois aussi à le renforcer ! Ainsi donc, la conversion d'un membre du clan produit chez les autres un sentiment de déshonneur et de trahison. Il y a dans la culture islamique peu de choses pires que la honte publique ! Il ne faut surtout pas entacher la communauté d'origine. Cela explique pourquoi les musulmans conservateurs rejettent ceux des leurs qui s'éloignent de la tradition islamique de leur milieu. Ce rejet peut aller jusqu'au meurtre ; en ce cas, c'est à leurs yeux une réparation de l'honneur (il en va de même pour les lapidations d'adultères). En rejetant ou en mettant à mort le « coupable », le clan, ou même dans certains cas la nation, lave dans le sang la réputation et le déshonneur portés sur la communauté ! Si nous désirons présenter Jésus-Christ aux musulmans, nous devons tenir compte de ce sentiment communautaire puissant.

Ne pas confondre foi et système religieux
Il vaut la peine de faire comprendre au nouveau disciple de Jésus-Christ que sa conversion ne l'oblige pas à rompre avec les éléments de sa culture et ses proches, sauf ceux qui sont en contradiction avec sa nouvelle foi. Sinon il coupe toute chance d'être un témoin dans son milieu. La confiance qu'il place dans le Dieu de Jésus-Christ pour le suivre lui vaut d'être admis pleinement dans le Royaume de Dieu comme enfant de Dieu, et cela gratuitement ! Cette entrée dans l'Alliance divine ne se confond pas avec une adhésion à un autre système religieux. L'apôtre Pierre a bien compris que des gens comme Corneille et sa famille (Actes 10. 44-48) qui étaient italiens, pouvaient être baptisés directement sur la base de leur foi et de quelques évidences de l'Esprit Saint entrant dans leur vie. Ces Romains n'avaient besoin de rien d'autre, en tout cas pas dans un premier temps. L'apôtre Paul a poussé plus loin encore cette logique spirituelle en s'opposant à certains de ses coreligionnaires juifs qui voulaient que les païens convertis se fassent circoncire et observent les prescriptions rituelles du judaïsme pour être baptisés et entrer dans l'Eglise du Christ. Non, dit Paul. En s'appuyant sur l'exemple d'Abraham et de l'échec du régime ancien de la Loi en Israël, « ils sont justifiés par leur foi en Jésus- Christ qui a tout accompli pour offrir le salut gratuit à tous les humains » (cf. Galates ch. 3). Et Pierre d'ajouter : « Ne leur imposons pas un joug que ni nous ni nos pères n'ont pu porter » (Actes 15.10). Les nouveaux disciples n'avaient pas besoin de devenir juifs avant de devenir chrétiens, citoyens du Royaume messianique, membres de la Famille de Dieu ! Les musulmans n'ont pas besoin de devenir « occidentaux » pour devenir disciples de Jésus, enfants de Dieu.

Rejoindre les musulmans autant que possible dans leurs cultures
Puisque la Oumma, la solidarité communautaire, est pour les musulmans tellement importante, il est hautement souhaitable qu'en rencontrant des chrétiens, ce ne soit pas juste des individus qu'ils rencontrent, ni des églises froides où chacun vit pour lui-même et ses petits copains ! Il importe qu'ils trouvent parmi nous un équivalent de la Oumma. Il importe que nous vivions la découverte de la foi évangélique avec eux dans un climat corporatif, celui du Corps de Christ, y compris l'hospitalité et la solidarité fréquentes dans le milieu musulman. Ainsi, ne seront-ils pas dépaysés ! À cet égard, les communautés africaines devraient avoir plus de facilité parce qu'elles ont gardé une dimension communautaire plus forte que les communautés de culture occidentale qui ont souvent confondu, au 20e siècle, la liberté avec le Moi individuel sur le trône ! L'idéal serait donc d'approcher les musulmans dans leurs maisons, dans leur cadre familial. Quand un vrai climat amical est établi, on peut raconter des témoignages vécus et des histoires de la Bible ; la plupart s'expriment plus par des histoires que par des raisonnements ! Les paraboles et les récits de miracles conviennent bien. En outre, puisque leur culture est familiarisée avec la notion de sacrifice (contrairement à la nôtre), nous pouvons leur montrer la progression des étapes d'alliances qui forment un fil rouge de la révélation biblique. D'Adam à Jésus, en passant par Caïn et Abel, Noé, Abraham, Moïse, toutes ces étapes comportent des sacrifices qui devaient conduire à saisir pourquoi Jésus a dû mourir en sacrifice sur la croix, ce que les Ecrits de l'Islam récusent. Ils peuvent comprendre que Jésus est unique en ce qu'il nous ouvre une Alliance complète et définitive avec Dieu. Nous pouvons même les encourager à raconter à d'autres les histoires qu'ils entendent de nous, venant d'eux, il y a des chances que l'impact sera bien plus grand. Dans cette évolution progressive, ne nous pressons donc pas de les détacher de leur milieu et mettons plutôt notre confiance dans le travail que le Saint-Esprit va faire pour transformer leur coeur et leur pensée plutôt que de prendre sa place et de les faire entrer dans des carcans culturels que nous tenons pour chrétiens alors qu'ils sont en réalité souvent des héritages ancestraux ou nationaux à la sauce chrétienne. Ôtons tous les obstacles inutiles sur le chemin de leur union au Seigneur Jésus pour ne garder que « l'obstacle nécessaire » du scandale de Jésus-Christ crucifié et ressuscité : en réalité il n'est pas un obstacle, il est la puissance de Dieu ! (1 Corinthiens 1.21-2.5).