N°256 - Janvier 2011

Le Lien des Cellules de Prière

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Le verdict des fruits

« Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? » Matthieu 7.16

Selon ces paroles de Jésus, la vraie manière d’éprouver les choses ne consiste pas à regarder à l’apparence, mais au résultat. Ce principe peut s’appliquer dans de nombreuses situations et permet, par exemple, d’éprouver les qualités d’un ouvrier, d’un patron, d’un homme politique, d’une méthode éducative, d’un système technique ou autre.

Car l’apparence et le prestige sont trompeurs et l’on ne compte plus le nombre d’entreprises ou de projets mis à mal par des personnes qui faisaient pourtant bonne impression par leurs titres, leurs habits ou leur position sociale.

Or selon la sagesse divine exprimée par l’image de l’arbre, le fruit donne un verdict limpide qui permet de voir comment les ressources prises par l’arbre ont été valorisées. Savoir ce qu’une personne a fait avec ce qui lui était confié dévoile sa valeur et ses capacités, et cela d’une manière bien plus efficace que de l’interroger sur ce qu’elle prétend pouvoir faire. C’est donc à la lumière de ce qui est réellement produit que nous devons éprouver notre foi et nos capacités ou celles de ceux qui nous entourent.


Être un modèle
En tant que chrétiens, nous avons reçu le mandat d’apporter un message qui surpasse tous les autres et qui a la capacité transformer des vies et d’apporter une espérance éternelle. Mais la question se pose alors de savoir comment faire connaître ce trésor à ceux qui nous entourent.

Ce souci de répandre l’Évangile a de tout temps conduit les chrétiens à utiliser les supports de communication. Le message biblique s’est ainsi propagé à travers le monde par des prédications, des livres, la radio, la télévision, l’informatique. Tous ces moyens pour rejoindre les hommes et apporter le message du Salut sont bons. Toutefois, le meilleur moyen pour témoigner de l’Évangile est, et restera toujours, l’incarnation de ses valeurs dans les vies. Car, n’en déplaise à certains, l’Évangile n’est pas un concept intellectuel que l’on développe par des mots ou des écrits, c’est une puissance qui se révèle entièrement par la vie. Ainsi, dans l’Ancien Testament, Dieu a écrit des paroles sur la pierre, mais cette révélation n’était qu’un reflet précurseur de la vraie lumière et c’est par le Christ que Dieu dépose sa révélation suprême sur la Terre. Par sa manière de vivre et son sacrifice, Jésus est le livre de chair qui permet de lire le message central de Dieu.

Le centre de l’Évangile n’est pas une liste de règles religieuses, ce n’est pas une morale, ni même le texte de la Bible, mais une personne. Car aucun autre support ne peut accueillir et transmettre la révélation suprême de son amour. Face à cette réalité, il est évident que le rayonnement de l’Évangile ne peut se contenter des moyens de communication qui propagent des paroles, des images ou des écrits. Le plus important support offert au monde pour lire l’Évangile, c’est notre vie.

Comme les hommes lisent dans les vies, de très nombreux textes bibliques nous invitent à être des modèles pour exprimer les valeurs de l’Évangile dans notre vie quotidienne.


« Sois un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en amour, en foi, en pureté. » 1 Timothée 4.12

Si un chrétien est violent, colérique, fourbe, il pourra dire tout ce qu’il veut, sa manière de vivre désavouera ses paroles. À l’inverse, une personne aimante et sur laquelle on peut compter sera considérée par son entourage et son témoignage rayonnera même sans qu’elle dise un mot.

L’apôtre Pierre souligne cet impact des gestes en disant à des femmes qu’elles peuvent amener leur mari à la foi sans paroles, mais par leur conduite. Comme notre manière de vivre en dit plus que nos paroles, c’est là que se situe le grand enjeu de notre témoignage.

Si je dis par exemple que Dieu aime les hommes et que je passe mon temps à critiquer les autres, l’image qui s’imprimera dans mon entourage ne sera pas le message d’amour, mais mon attitude méchante. C’est pour cette raison que beaucoup d’enfants de pasteurs se sont éloignés de la foi et sont devenus désabusés parce qu’ils pouvaient voir la différence entre les prédications du dimanche et la vie familiale de tous les jours. De nombreuses personnes s’éloignent aussi de l’Église lorsqu’elles voient l’amertume, la médisance ou la cupidité s’exprimer dans l’assemblée.

Ce type de réaction est compréhensible et l’on peut comprendre la désillusion de ces personnes lorsqu’elles découvrent que la foi chrétienne est une théorie qui n’est pas appliquée.

Bien sûr, il n’est pas possible d’être parfaits et nous ne pourrons jamais refléter toute la bonté de Dieu. De plus ceux qui se croient irréprochables sont souvent insupportables.

Dans ce domaine il y a un juste équilibre et, tout en sachant que nous sommes sauvés par la grâce et imparfaits, nous devons chercher à appliquer les valeurs de l’Évangile dans notre vie et nos relations.

Ce travail pour devenir un modèle du Christ est particulièrement important dans le cadre de la famille ou avec nos voisins, car comme ces personnes nous voient vivre, elles ne vont pas seulement nous écouter, mais lire dans notre manière de vivre.
Nous pouvons connaître la Bible, avoir une fonction importante ou un ministère, mais cela n’est pas le centre. Ce qui est important, c’est de vivre selon le juste modèle : Christ. Dans ce sens, nous avons tous à progresser et c’est dans la mesure où nous prenons conscience de nos défauts que nous pouvons aller plus loin.

Nous pourrions conclure sur ce texte de l’apôtre Pierre qui rappelle que notre mission envers ceux que nous avons à charge est d’être un modèle. Par un bon exemple, nous pourrons recevoir une couronne éternelle !


« Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement ; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau. Et lorsque le souverain berger paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire. » 1 Pierre 5.2-4.


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Quelques bonnes attitudes pour être un modèle

- Tenir sa langue en bride pour ne pas critiquer et dire du mal (selon Jacques 1.26, 3.2-10).

- Respecter sa parole et accomplir ses promesses.

- Être doux et patients, en particulier envers l’invitation à céder à la colère.

- Écouter les autres et prendre garde aux enfants et aux faibles.

- Faire attention à l’exemple que nous donnons dans notre manière de vivre.

- Rester humbles avec nos capacités, même quand elles dépassent celles des autres.

- Ne pas avoir peur de travailler pour les autres et de les servir.

- Être positifs, joyeux et ne pas se prendre au sérieux.
 
Extrait du livre : « Choisis la vie… » (pages 61 à 64), Jacques-Daniel Rochat, Edition Entraid. Cet ouvrage peut être acheté dans les librairies chrétiennes ou téléchargé gratuitement sur ce site « www.shekina.com ».

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Fragilités et faiblesses Nuisibles ou utiles ?

Un homme fragilisé
Nous nous trouvons à Renens, banlieue populaire à l’ouest de Lausanne (ville suisse). Il est 17 heures. Un homme d’environ 40 ans, à l’air angoissé, se déplace en trottinette sur le quai de gare, bondé de monde et demande à tout le monde :

« Pouvez-vous me dire où se trouve l’Avenue de la Gare ? »

C’est un de ces hommes agités que l’on préfère généralement éviter… Mais comme mon bureau se trouve précisément à l’Avenue de la Gare, je me décide à lui en expliquer le chemin. L’homme réagit :

« Non, dit-il avec force, pas l’Avenue de la Gare à Renens, mais celle de Lausanne ».
« Et bien, il faut prendre le train pour Lausanne », lui dis-je…

« Je sais bien, me crie-t-il avec force. Je suis descendu une gare trop tôt. Et J’ai un rendez-vous important, je vais le louper ! »

Son train arrive dans 6 minutes et le mien part dans l’autre direction dans 5 minutes. C’est bien assez pour lui proposer autre chose… Je lui dis que je ne peux rien faire pour lui mais que Dieu peut l’aider. Voudrait-il prier ? Mais lui n’a pas envie et dit qu’il n’y croit pas. Cependant quand je lui demande si je peux prier moimême pour lui, il accepte. Je ferme les yeux. Et là, au milieu d’une foule de personnes qui attendent leur train, je demande à haute voix :

« Seigneur, tu vois que ce monsieur est très inquiet par rapport à son rendez-vous. Je te demande de lui donner ta paix, qu’il puisse trouver facilement l’Avenue de la Gare à Lausanne et avoir son rendez-vous… Amen ».

Quand j’ouvre les yeux, je vois le visage de cet homme tout apaisé. Il me remercie et va s’asseoir. Quelques minutes plus tard, depuis le wagon dans lequel je suis monté, je l’aperçois qui grimpe dans son train. Il a reçu la paix de Dieu et j’ai l’intime conviction qu’il a pu arriver à temps à son rendez-vous !


1. La fragilité comme expression de la faiblesse humaine
Bien sûr, cette histoire m’a fait réfléchir. Un homme terriblement inquiet comme celui-ci laisse transparaître une grande fragilité. On renforce parfois le terme de fragilité en y ajoutant l’idée « comme du verre » : on dira alors que quelqu’un est fragile comme du verre, ou même fragile comme du cristal. Personne n’aime être fragile. Personne n’aime non plus voir un ami ou un proche vivre un moment de fragilité. En fait toute forme de fragilité nous dérange profondément. Sans être un ou une passionné/e de football, la fragilité de notre équipe nationale peut nous agacer ou nous donner l’envie de ne pas nous y intéresser…

Avouons-le, nous-mêmes, passons parfois par des moments de fragilité. La maladie peut nous surprendre, mais parfois plus simplement des moments de grande fatigue au cours d’une vie « normale ». Nous entreprenons une activité et soudain nous nous retrouvons sans motivation et sans force : c’est désagréable. Nous aurons tendance à nous justifier en expliquant : « je passe par un coup de fatigue, un coup de blues ». Evidemment c’est normal, c’est humain. Mais personne ne recherche cet état d’esprit. Il y a également ces passages à vide que nous expérimentons dans le domaine professionnel, soit comme employé devant le patron qui nous reprend parce que notre rendement n’est pas formidable… soit comme patron ou comme indépendant parce que les choses ne vont pas comme nous le voulons. Ça vous rappelle quelque chose ?


2. Avouer sa fragilité ?
Oh non, ce n’est pas bien vu dans la société… Au contraire tout nous pousse à être performant, à réussir. Il faut être résistant, beau, accumuler les points positifs et la réussite. Alors toute contre-performance est mal vue, tout échec est déconsidéré. Etre pris en défaut ou manifester de l’insuffisance au travail, dans la famille ou face à notre entourage n’est pas bien vu. Malheur à ce qui pourrait être signe de faiblesse. Nos objectifs ? Masquer nos fragilités, Eliminer nos faiblesses. Mieux vaut avoir une jambe cassée qu’une dépression. Avec une fracture, on a au moins une occasion justifiée de s’arrêter. Mais dire que l’on traverse une mauvaise passe n’est pas bienvenu.

3. Les disciples de Jésus se montrent fragiles
A plusieurs reprises, nous lisons dans les Evangiles certaines situations où les disciples sont mal pris, et doivent avouer leur impuissance. La scène bien connue de la tempête sur la mer (Luc 8, 22-25) nous les décrit effrayés et envisageant un naufrage. Pourtant plusieurs d’entre eux sont des marins pêcheurs, ils connaissent la mer. Par ailleurs ils ont eu l’occasion de voir Jésus à l’oeuvre : leur maître a accompli des miracles, opéré des guérisons et a défié les lois de la nature (voir par exemple le changement de l’eau en vin) Que se passe-t-il alors dans le coeur de ces hommes ? Imaginons tout simplement qu’ils paniquent. Ils craquent. La peur surpasse leur capacité rationnelle à analyser la situation et la dépasser par le souvenir de leur expérience professionnelle ou de la puissance de Jésus. Mais alors se pose cette question : est-ce à dire que Jésus les a emmenés sur le bateau pour tester leur résistance ? Est-ce une sorte de coup monté, pour leur démontrer son autorité sur les éléments ? Rien n’indique cependant que Jésus aurait fait exprès de s’endormir pour laisser ses disciples se débrouiller avec la mer agitée. Disons plus simplement que Jésus était réellement fatigué et que les disciples ont réellement touché à leurs limites. Ceux qui ont accepté de suivre Christ ont expérimentés l’impuissance et la faiblesse. Jésus le leur fait remarquer : « où est votre foi ? » demande-t-il. Est-il en colère ? Ou souligne-t-il justement le fait qu’ils ont démontré leur fragilité ?

4. La fragilité, une composante humaine inéluctable
Soulignons à quel point la fragilité est humaine. On peut s’estimer fort et résistant. Mais comment réagirions-nous si nous nous trouvions par exemple dans un avion en perdition, loin d’un lieu d’atterrissage possible ? Ou pris dans un tremblement de terre, au moment où les maisons commencent à vaciller ? Nous savons bien que les scènes de panique existent sur notre bonne vieille terre et nous rappellent que nous sommes peu de choses. La plupart de nous n’avons peut-être pas eu à surmonter de telles épreuves, mais tous les hommes traversent des moments difficiles de souffrance, de privation ou de perte.

Et puis, pensons simplement à notre besoin de dormir. N’est-ce pas une fragilité ? Evoquons encore la faim, la soif, le besoin d’être aimé… Seul sur terre ? Nous savons bien que nous avons besoin des autres. Tout homme est dépendant des autres pour ses besoins fondamentaux. Ici fragilité rime avec dépendance mais aussi solidarité humaine.


5. Christ le puissant a accepté la fragilité
Si nous examinons le parcours de la vie terrestre de Jésus, nous voyons bien que même s’il est fils de Dieu, il a faim, il ressent de la fatigue, il pleure, il se sent isolé. Sur la croix, il s’écrie : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu 4 abandonné ? » Dans le Jardin de Gethsémané, il agonise, des grumeaux de sang coulent de son front. Ses disciples ne parviennent pas à l’entourer jusqu’au bout. La pression spirituelle est trop forte. Ils sombrent dans le sommeil, tout comme ils ont craqué lors de la tempête. Et là de nouveau Jésus les interroge : « Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation » (Luc 22.46).

Dans un texte de l’Evangile de Jean (Jean 18.1-9), on voit que Jésus, au moment de son arrestation, manifeste sa puissance encore une dernière fois avant sa condamnation et son exécution. Alors que les soldats veulent s’emparer de lui, Jésus leur pose cette simple question : « Qui cherchez-vous ? » Ceuxci répondent : « Jésus de Nazareth… » Et quand il leur répond « Oui c’est moi Jésus », les soldats tombent par terre ! N’est-ce pas une extraordinaire démonstration de sa puissance ? N’aurait-il pas pu balayer d’un simple revers de mains tous ces hommes armés qui venaient le capturer ? Mais au contraire, il se laisse arrêter. Il accepte d’aller jusqu’au bout de ce chemin de souffrance, d’humilité et même de fragilité. Il accepte de se laisser frapper, dépouiller, injurier et finalement crucifier…


6. Une fragilité positive
A l’image de ce que vit Jésus-Christ, y aurait-il une fragilité positive ? Oui si être fragile, c’est accepter l’humilité, se reconnaître humble. Dans ce sens, la fragilité est synonyme de sensibilité, de capacité à comprendre et rejoindre l’autre. « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu… » (Philippiens 2.5-6). Le Christ n’a pas revendiqué, ne s’est pas battu pour ses droits.

Il est l’exemple à suivre pour chacun de nous. La fragilité implique donc une sorte de vulnérabilité, c’est-à-dire d’accepter de toucher à nos limites, et de ne pas nous sentir invincible. Cet aspect permet une humanité plus grande.

Quand une personne ne reconnaît pas sa fragilité et ne laisse paraître que son côté fort et résistant, alors elle risquera de passer à côté des besoins de son prochain, estimant que chacun doit faire tout son possible pour se tenir debout et se sortir soi-même des situations difficiles. Avez-vous déjà rencontré de semblables personnes ? Des rocs, des forteresses, oui, mais peu sensibles aux gens qui, arrêtés au bord de la route, n’ont tout simplement pas les ressources pour se relever seuls et se remettre en marche. Etes-vous peut-être de ceux-là ? Dans ce cas, que pensez-vous du Christ souffrant et fragile, acceptant de mourir pour le salut des hommes ?

La fragilité positive est donc un chemin de sensibilité dans l’obéissance. Sachons nous inspirer de la fragilité de notre Seigneur qui l’a acceptée comme un chemin d’obéissance et qui nous a montré que Dieu peut nous relever de tels moments.


7. Une fragilité négative
Mais si la fragilité signifie la susceptibilité, la non-résistance, l’incapacité d’accepter des coups durs supplémentaires, alors cette fragilité-là est plus que négative. Dans ce sens beaucoup de gens sont fragiles aujourd’hui. Ils n’ont plus de résistance, plus de réserves, ils se trouvent en panne d’amortisseurs. Le moindre choc est perçu comme une atteinte à leur intégrité. Et cela les met à la merci d’un coup dur. Ils risquent alors de s’effondrer.

Et qui va s’en occuper ?

A l’image de l’homme angoissé décrit en début de cet article, beaucoup de personnes, de couples et de famille se situent dans des zones limites, où ils ne supportent pas grand-chose. Cette fragilité- là est malheureusement très répandue à notre époque. Autrefois les gens vivaient davantage avec l’idée des limites humaines, de la brièveté de la vie, de la mortalité. Cela ne signifiait pas que la vie était moins dure, mais les hommes et les femmes étaient plus résistants. Tandis qu’aujourd’hui, dans un monde nettement plus aseptisé, qui a perdu ses repères et où la famille n’offre plus le cadre sécurisant dont l’homme a besoin, nos contemporains (et nous-mêmes) sommes enclins à cette fragilité « comme du cristal » évoquée plus haut.


Conclusion
Alors comment éviter cette fragilité négative sans tomber dans une suffisance coupable ? Et comment favoriser la fragilité positive, à l’image de celle du Christ qui a su dépendre jusqu’au bout de son Père céleste ?

Et bien, c’est par l’équilibrage de nos ressources personnelles, autrement dit la correspondance entre ce que nous recevons et ce que nous donnons. Un peu comme ces anciennes balances, que l’on trouvait sur les marchés de fruits et légumes, où les deux petits becs métalliques des plateaux devaient correspondre. Ce que nous recevons ? Tous les éléments qui font et refont nos forces : notre Dieu, le couple, la famille, notre travail, nos amis, nos loisirs, nos valeurs intérieures personnelles… Ce que nous donnons ? Tout ce que nous devons accomplir qui nécessite une dépense énergétique, physique ou morale. Notre travail, nos engagements, notre famille, nos proches, et notre activité ludique favorite. Notre balance est-elle déficitaire ? Alors c’est que la dépense est trop grande. La fragilité négative pointe, il faut urgemment rééquilibrer. Notre balance est-elle satisfaisante ? Alors nous pouvons être reconnaissants et exprimer notre sentiment de dépendance vis-à-vis de notre Seigneur. Nous sommes dans la shalom de Dieu, le bon équilibre. Puisse-til nous donner ce précieux équilibre.