N°243 - Octobre 2007

Le Lien des Cellules de Prière

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La victoire sur les héritages oppressants

Les chrétiens, lors de leur conversion à Jésus-Christ, ont changé de régime ! Dès l’instant où ils se mettent à prier le Père en déclarant leur foi en son Fils Jésus, ils passent de l’humanité d’Adam à celle du Christ ! C’est bien ce qu’exprime le baptême. Il est vital de toujours nous replacer sur ce terrain et nous redire ce que déclare la Parole de Dieu : si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création ; les choses anciennes sont passées, voici qu’une réalité nouvelle prend place ! (2 Cor. 5.17).

Alors, s’il en est ainsi, pourquoi beaucoup d’enfants de Dieu sont-ils encore ou de nouveau dominés par des pensées négatives et plus ou moins obsessionnelles, par des émotions incontrôlables et destructrices, par un manque maladif de volonté d’agir en accord avec les commandements de Dieu ? Il peut y avoir simplement une complaisance plus ou moins volontaire envers certains péchés. Dans ce cas, le traitement doit être de revenir à la racine sainte sur laquelle nous sommes greffés : Jésus-Christ, le pardon gratuit de Dieu notre Père et le don de son Esprit ; puis entreprendre, peut-être avec l’aide de quelqu’un de confi ance, une reconquête ! Un disciple est quelqu’un qui accepte de se placer sous la discipline dynamique et motivante de son Seigneur !

Mais les emprises mentionnées plus haut ne viennent pas forcément d’un laisser-aller avec le péché et d’une inconstance à demeurer en Christ (= la chair). Il peut y avoir des éléments qui échappent à notre simple bonne volonté, des forces qui nous dépassent. De ce nombre, citons certaines déformations maladives et certaines faiblesses dues à des désordres physiologiques et des blessures affectives qui touchent certains plus que d’autres. Elles sont le lot inévitable d’un monde marqué collectivement par sa séparation d’avec Dieu (ce qui ne signifie pas que Dieu, lui, s’est séparé du monde, bien au contraire : il vient guérir !).

Mais je citerai trois autres causes principales qui ne dépendent pas de nous mais sur lesquelles nous avons une prise comme chrétiens : 1) les malédictions ; 2) les héritages négatifs des ancêtres ; 3) les héritages culturels.


Premièrement : les malédictions sous diverses formes
Elles sont plus fréquentes et craintes dans les pays où se pratiquent couramment la sorcellerie et le fétichisme, du moins dans leur forme la plus directe. Des malédictions ont pu être proférées sur quelqu’un dès sa naissance ou dans son jeune âge, soit par rejet de l’entourage pour une raison ou une autre, soit par superstition (l’enfant est lui-même considéré comme source de malédiction pour la famille, par ex. s’il présente des anomalies). Soit encore parce que des ennemis de la famille ont commandité des sorciers pour « jeter des sorts » à tel ou tel membre de cette famille et lui porter tort, voire provoquer sa mort…

Dans les pays marqués par une plus longue tradition chrétienne ou plus rationalistes comme l’Europe, la malédiction sera plus rarement directe, mais elle passera plutôt par des attitudes de rejet et de médisance blessantes. Dans ce cas, les agressions sont de nature plus psychique que spirituelle, car elles agissent sur les émotions d’enfants (même embryonnaires !), d’adolescents et d’ adultes (mais ceux-ci peuvent mieux prendre une distance critique à cet égard). Ces attitudes négatives de la part de parents, grands parents, oncles, tantes, maîtres d’école, patrons, voire pasteurs et prêtres produisent des effets assez proches de la malédiction due à la sorcellerie sur les plus jeunes et les plus faibles. Les paroles des personnes en autorité jouent un grand rôle : « La mort et la vie sont au pouvoir de la langue », dit Prov.18.21 ! Au lieu que ce pouvoir de la langue soit employé comme canal de bénédiction de Dieu, il est employé pour véhiculer le rejet, le mépris, même si c’est souvent peu conscient.

Pour en revenir aux « sorts et la divination », l’Ecriture nous instruit : L’histoire de Balaam dans le livre des Nombres ch. 22 à 24 en est l’exemple le plus parlant : Balaam était une sorte de prophète plus ou moins païen, mais qui avait une certaine connaissance prophétique de Dieu. Il avait été payé par un roi païen, Balak roi de Moab, pour maudire le jeune Israël du haut d’une montagne. Dieu en avait dissuadé Balaam ; mais, amorcé par sa convoitise des cadeaux, Balaam a tenté de manipuler Dieu dans le sens qu’il souhaitait : accepter la proposition du roi Balak. Or, non seulement ce « mage » n’a pas pu maudire Israël (le Seigneur l’en a clairement empêché, en le lui disant) mais il est même contraint de bénir le Peuple de Dieu, au grand dam du roi Balak qui ne voulait surtout pas cela ! (Voyez Nb. 22. 7-10 et 19-24, surtout le v. 22 !). Or ce qui est vrai d’Israël est vrai de nous, chrétiens, greffés en Christ sur le tronc d’Israël…


Victoire
Nous pouvons conclure que les sorts et la divination n’ont aucune efficacité sur ceux qui ont été arrachés au pouvoir des ténèbres par le Seigneur et qui marchent à sa lumière (Col. 1.12-13) !

Mais il n’en va pas de même pour les personnes qui ne connaissent pas le Sauveur et qui vivent encore dans l’esclavage du monde : elles sont en grande partie manipulées par le « prince de ce monde » et donc vulnérables à ses manoeuvres, en particulier ses intimidations. Faire peur aux humains est l’une de ses principales stratégies : elles lui ouvrent des portes ! Ceci n’empêche pas ces personnes de se convertir par la suite et d’être régénérées par le St. Esprit. Toutefois les effets des malédictions prononcées ne s’en vont pas toujours automatiquement à la conversion. Sans prise de conscience de la totale défaite de Satan à la croix, les « victimes » peuvent rester sous leur joug illégitime. Si nous nous rendons compte de cette emprise, il faut alors dénoncer ces malédictions comme des péchés (commis par d’autres) et « délier », par une parole souveraine de foi, celui ou celle qui en a été l’objet.

Elevons la victoire de Jésus immolé et ressuscité ! En effet, Jésus lui-même a été fait malédiction pour nous afin de nous racheter de toute forme de malédiction (Gal. 3.13-14).

Dès que cette affirmation de foi est prononcée dans la prière sous le couvert du Seigneur, nous pouvons faire confiance : la malédiction a été rendue nulle ! En conséquence, une personne qui continuerait d’avoir peur des malédictions donnerait, par sa propre incrédulité, une importance au diable qu’il n’a pas mais qu’il ne demande qu’à prendre ! Prenons plutôt pour nous ce que dit Nb. 23.24 : « ils sont un peuple qui se lève comme une lionne, qui se dresse comme un lion ! »


Deuxième cause : l’héritage spirituel des ancêtres
La Bible dit que nous avons hérité de nos ancêtres leur vaine manière de vivre (1 Pi. 1.18) et que, par le sang précieux du Christ, nous en avons été libérés. Non pas que tout ce qui venait de nos ancêtres était mauvais : ils nous ont aussi souvent transmis certaines valeurs positives à ne pas rejeter ! Mais la racine générationnelle est par défi nition corrompue et corrompt même ce qui est bon. Ceci est particulièrement vrai lorsque ces ancêtres ont cultivé une tradition spirituelle vouée à ou esclave de l’idolâtrie !

Quelques exemples :

Faux cultes : les générations qui nous ont précédés faisaient-elles des offrandes aux esprits pour les apaiser, adoraient-elles des faux dieux, des forces de la nature, un être humain ou un animal mythique ou même une image déformée du Dieu biblique ? Cette idolâtrie a donné des droits à l’Ennemi de nos âmes et il en profite largement !

Fausses valeurs : Nos prédécesseurs familiaux ont-ils maintenu et développé les valeurs d’une fierté pleine d’orgueil (celle du clan, de la famille) ? Celle-ci est-elle devenue valeur suprême au point de justifier les « crimes d’honneur » (assassiner ou mettre dehors une fille mise enceinte avant son mariage, mettre à mort un membre qui a quitté la religion de son milieu, etc) ? Voilà qu’une puissance de meurtre et de vengeance a pris une vraie domination dans la lignée familiale !

Fausses sécurités : nos ancêtres ont-ils bâti le sens de leur vie et leur sécurité autour du fait d’accaparer le maximum d’argent ? Voilà que Mammon a établi son trône dans la famille ! Il en va de même avec la pratique de l’adultère et du culte de la sexualité et ses déviances… Ou encore des liens contractés au travers de sociétés secrètes et initiatiques, (bois sacrés, Rose-Croix, Franc-maçonnerie, cercles néonazis ou satanistes, etc.)

Toutes ces choses sont des héritages qui permettent à Satan de renforcer sa puissance par les esprits du mal qu’il tient à son service et qui se repaissent du culte rendu à ces puissances aux dépens de ceux qui les honorent. Jésus l’a dit : « celui qui n’assemble pas avec moi disperse » (Luc 11.23).

Normalement, une conversion radicale avec confession des péchés personnels et familiaux met fi n à cet héritage négatif. Mais beaucoup de chrétiens n’ont pas vécu une conversion radicale à Jésus-Christ et lors des baptêmes, les péchés de cet ordre sont rarement confessés et dénoncés publiquement avec expulsion d’éventuels démons. D’où le maintien d’une emprise au fil des ans qui peut miner la vie de ces chrétiens et même les désespérer.

Le remède ? Prendre conscience que cet héritage n’est plus le nôtre ! L’abandonner entièrement dans la mort où Jésus est entré pour nous ! Le faire en présence de témoins spirituellement mûrs peut être une aide efficace. Et j’ajoute une chose : pardonner à ceux et celles qui nous ont légué cet héritage, sachant qu’eux aussi étaient dans cette lignée et que de toute façon, le Seigneur a rompu les chaînes de l’esclavage qui nous ont tous tenus captifs ! C’est pour eux aussi qu’Il a donné sa vie. Le pardon à cet égard fait partie du processus de libération : ne retenons pas contre quelqu’un ce que notre Seigneur et Père n’a pas retenu contre nous ! Et au besoin, chassons au nom du Seigneur Jésus les souffl es impurs qui ont pu s’accrocher.

Quand la prière de libération a été faite, dans la foi commune du groupe présent, sachez que vous ne portez plus ce poids. Vivez en fonction de nouvelles habitudes mentales, non plus celles héritées des pères, mais celles du Père céleste en nous, activées constamment par l’Esprit Saint ! C’est une question de vigilance volontaire. Cultivons l’esprit inverse de celui qui nous dominait, par exemple la générosité à la place de l’accaparement du profit, la patience et le pardon à la place de la violence vengeresse, la foi à la place de la peur, etc.


Troisième cause de servitude : l’héritage culturel
Il est très proche de l’héritage ancestral, sauf qu’il s’étend à une échelle beaucoup plus vaste : une tribu, une ethnie, une région, une nation ou un ensemble de nations marquées par la même idéologie ou la même religion. Sans le savoir clairement, certains peuples sont dominés par des principautés dont l’autorité remonte à des cultes anciens ou actuels, à l’adoration d’anciennes divinités à qui l’on a élevé des autels ou sacrifié jusqu’à des êtres humains (ces pratiques existent encore de nos jours, même si elles s’appliquent à des idoles nettement modernisées).

Ces « divinités » sont nommées par l’apôtre Paul : « principautés » ou encore « dominations, autorités, trônes, puissances, souverainetés » (Rm. 8.38-39 ; 1 Cor. 15.24-26 ; Eph. 1.20-22 ; 6.11-12 ; Ph. 2.9-11 ; Col. 1.15-16 ; 2.15 ;1 Pi. 3.22). Ces puissances ont été suscitées par nos idolâtries collectives. Elles expliquent certaines tendances persistantes dans tel ou tel peuple ou nation : habitudes incontrôlées : — de violence — de racisme — d’arrogance intellectuelle ou guerrière — de paresse et de désordre — de propension à la dictature — de désordres sexuels sacralisés dans des fêtes obscènes — de corruption systématique — de pauvreté endémique et persistante — de juridisme étouffant la charité, etc.

Un tel héritage nous dépasse largement. Le moyen de vaincre une telle influence passe par l’annonce de l’Evangile qui produit la foi ; alors la royauté de Jésus peut renverser dans le coeur humain les trônes et les forteresses illégitimes ! Si, comme Eglise, nous voulons envisager une percée décisive à l’échelle d’un peuple pour l’évangélisation, cela nécessite un combat spirituel bien préparé, fondé sur la connaissance de Dieu, à l’aide du discernement prophétique du passé et du futur du groupe humain visé et une action de prière unie et disciplinée. Mais sur le plan personnel et immédiat, nous pouvons déjà être libérés du poids des héritages culturels non sanctifiés par la Parole de Dieu. Nous pouvons nous délier nous-mêmes et délier d’autres personnes, avec leur consentement, de ces principes élémentaires et faussement spirituels. En même temps, nous pouvons lier la puissance de ces héritages par l’autorité du Seigneur Jésus (Mt. 16.19 et 18.18 ; Luc 13.16). Quelques exemples : — l’excision des filles en Afrique de l’Ouest — le retournement des morts à Madagascar — le rationalisme mis sur le trône en Europe occidentale — l’esclavage social — l’esprit de castes en Inde — le blocage de la démarche scientifique sur une vision purement matérialiste du monde — et bien d’autres pratiques religieuses ou idéologiques asservissantes.

Il est dit dans Rom.12. 1-2, Gal. 4.8-10 et Col. 2.8-10 de ne plus nous conformer au siècle présent, de ne plus obéir aux principes élémentaires du monde, mais d’être transformés par le renouvellement de notre intelligence dans notre union à Jésus-Christ. La semence de l’homme nouveau plantée en nous suit un processus normal de croissance, pour peu que nous y collaborions activement. Nous pouvons donc, et nous devons, par amour envers Dieu et envers les hommes, gagner notre liberté et introduire dans notre culture sociale et politique un levain nouveau, celui du Royaume de Dieu (Mt. 13. 33). C’est ainsi que nous manifestons la liberté que le Dieu vivant nous a accordée !

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Le projet de Dieu : une abondance qui déborde...

Dieu agit dans la Parole car Il est Luimême sa propre Parole. L’Evangile, c’est la puissance de Dieu, d’abord pour le salut personnel de ceux qui y accordent leur foi, mais aussi, en second lieu, pour la société dans laquelle ces croyants vivent. Dans le Deutéronome, il est dit au ch. 4 v.7-8 : (7) Quelle est en effet la grande nation qui ait des dieux aussi proches que l’Eternel, notre Dieu, l’est de nous, chaque fois que nous l’invoquons ? (8) Et quelle est la grande nation qui ait des lois et des ordonnances justes comme toute cette loi que je vous présente aujourd’hui ? Si ces paroles concernent évidemment d’abord Israël, elles s’appliquent aussi à tous ceux et celles qui ont été greffés sur la racine d’Israël qu’est Jésus- Christ et qui font partie de toutes sortes de nations (Romains 11.17-18).
 

Un Dieu proche qui nous rend adultes !
Le v. 7 met en évidence l’extraordinaire et unique proximité du Seigneur, introuvable ailleurs : un Dieu que l’on peut appeler et qui répond parce que Lui-même a pris l’initiative de s’approcher et même de devenir l’un de nous ! Celui dont la gloire, si elle se manifestait pleinement, nous anéantirait sur le champ, nous autorise à faire appel à Lui ! Nous ne risquons donc rien car nous sommes couverts par le sang de l’Alliance en Jésus que Dieu a Lui-même donné pour nous. Et nous tenons debout par grâce ! Nous sommes devenus nous-mêmes des fi ls et des fi lles de Dieu en Lui. Il est devenu tellement proche qu’Il n’est pas seulement « Dieu avec nous » mais « Dieu en nous » pour tous ceux que Dieu a baptisés dans son Esprit. Il est un Dieu disposé à se laisser trouver par tous ceux qui le cherchent de tout leur coeur (Jér. 29.13-14). Un Dieu qui répond à la prière lorsqu’elle provient d’une vraie communion et non d’une manipulation magique.

Mais il faut aussi écouter le v. 8 qui mentionne les lois et les ordonnances justes de Dieu. Elles expriment la volonté vivante de Dieu qui tient compte des époques et des lieux. Il y a dans la Parole de Dieu, reçue et appliquée par l’Esprit Saint, un potentiel inouï de vérité et d’énergie capable de nous transformer et d’infl uencer notre entourage : une nation tout entière peut en être bénie ! Mais pour cela les deux versets doivent être pris ensemble et non séparément.


Une première tentation
Elle pourrait être de ne vouloir que ce que dit le verset 7 : « Priez le Seigneur avec ferveur et foi et vous le verrez agir car il est proche de vous, il est même votre Père ! Il va résoudre vos problèmes, il va vous sortir de la misère et même vous accorder la prospérité. C’est Lui en effet qui vous a rachetés de la mort et du péché, comment ne vous donnerait-il pas tout par-dessus, avec le don de son Fils » ? Tout cela est vrai ! Et pourtant, si nous nous contentons juste de prier, même avec foi, sans écouter le v. 8, c’est-à-dire sans prendre les responsabilités qui vont avec la foi, il ne se passera rien de décisif à long terme ! Pourquoi ?

Parce qu’alors, la prière et les chants, la foi exprimée même, sont une couverture qui masque la fuite des responsabilités, voire le refus de pratiquer ce que Dieu montre, par exemple :

• aimer sa famille, même quand elle nous déçoit
• respecter l’alliance et la parole donnée avec une totale intégrité
• ne pas exiger des autres ce que nous n’exigerions pas de nous-mêmes
• investir ce que Dieu nous a donné généreusement, en travaillant pour le bien des gens qui sont dans le besoin comme pour soi
• être conséquent avec l’hygiène nécessaire à la santé
• respecter le bien public plutôt que de le piller pour son propre intérêt
• ne pas utiliser l’argent de l’église ou d’une entreprise commune pour son usage privé
• ne pas agir sur la base de la corruption ou par fraude
• ne pas mélanger le recours à la puissance de Dieu par Christ avec les procédés de la magie et du fétichisme….

Le Saint-Esprit et l’Ecriture nous enseignent sur ces choses ! Si nous ne sommes pas sérieux et exacts dans ce que Dieu nous montre, la prière devient une abomination aux yeux du Seigneur (Prov. 28.9 ; Esaïe 1.10-17). La prière et la louange, les chants et les expressions de la foi ne sont pas destinés à nous déresponsabiliser ! C’est tout le contraire ! Le Seigneur répond à la prière et déverse son Esprit de vie sur ceux et celles qui se mettent à sa disposition pour agir selon l’enseignement de l’Ecriture compris dans l’Esprit de Jésus.


La tentation inverse : négliger la prière de foi
Bien qu’elle soit moins fréquente dans les milieux évangéliques, elle consiste à vouloir accomplir la volonté de Dieu sans prière ou presque, en comptant sur les astuces et les forces de l’homme. Il y a, certes, prise de responsabilité dans ce cas, mais le résultat tient plus à l’oeuvre humaine, limitée, charnelle, temporaire, qu’à l’oeuvre de l’Esprit. Cette façon de faire est peu soucieuse de glorifier Dieu, elle est centrée sur l’homme et peut donc dévier facilement du but initial. Cette action « horizontale » devient sèche, à la longue, juridique et lourde. Une telle pratique, sans prière véritable, a tendance à dégénérer en un « humanisme » idéologique et oppressant !

Il est donc nécessaire de tenir les deux faces de la révélation ensemble, comme les deux faces d’une pièce de monnaie. D’un côté, la proximité de Dieu, la foi, l’amour pour lui, l’adoration… et de l’autre : tirer les conséquences, prendre ses responsabilités en mettant en oeuvre les implications de la Loi de Dieu ! Et cela, toujours dans la grâce ! « Vous observerez et pratiquerez tout ceci car ce sera là votre sagesse et votre intelligence » et le potentiel contenu en Jésus le Messie sera libéré « aux yeux des peuples qui entendront parler de toutes ces lois et qui diront : cette grande nation (en l’occurrence l’Eglise dans ses diverses communautés) est un peuple absolument sage et intelligent ! » (Deut. 4.6).


Influencez votre nation de manière décisive !
Pourquoi cela ne se produirait-il pas dans votre nation ? Il suffi t de lire les 8 premiers chapitres du livre des Actes pour se rendre compte comment une petite communauté de départ (les quelques dizaines de disciples de la chambre haute) ont été la base d’action du Seigneur glorifi é pour bouleverser publiquement la Judée et la Samarie ! Au point que les autorités elles-mêmes disent : « vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement » (Actes 4.28) !

La puissance transformatrice de l’Evangile par le Saint-Esprit est descendue dans les rues de Jérusalem avec le témoignage des douze et des communautés de maisons… en attendant d’atteindre l’Empire Romain. Cette même vie nouvelle va ébranler cet empire dans sa résistance au Dieu véritable, par exemple au travers du rayonnement des communautés fondées par l’équipe missionnaire de Paul ! L’enseignement de ses lettres et de celles des autres apôtres est essentiel pour tirer de l’Ancien Testament ce qui va transformer nos façons de voir et changer peu à peu nos institutions sociales et culturelles.

Quand les principes du Royaume de Dieu, qu’on trouve dans l’Ancien Testament, sont activés par l’Esprit, dans la connaissance du Christ, alors, tous les espoirs sont permis ! Il est vrai qu’alors nous entrons en guerre avec l’empire des ténèbres qui résiste dans le monde (Jean 15.18-19 ; Mat. 10.22) ; Satan fera même croire, vers la fi n, que c’est lui qui gagne (2 Th. 2.7-10 ; 1 Jn. 2.18-19)… En réalité, c’est tout le contraire : Jésus a déjà remporté la victoire de Dieu dans l’homme et nous, ses disciples, nous la remporterons avec lui et .en lui (Col. 2.15 ; Apoc. 19.11-16).

Un exemple
Jésus est venu libérer les captifs et proclamer l’ère de la faveur du Seigneur, « l’année de grâce » d’Esaïe 61 (Luc 4.18-19) : Il y a là une claire allusion à l’année du Jubilé dont parle Lévitique 25 et aux années sabbatiques dont parlent aussi Exode 23 et Deutéronome 15 qui ordonnent :

• le repos de la terre et des gens tous les 7ans
• la remise périodique des dettes aux endettés sans espoir, contraints de toujours perdre
• la libération périodique des esclaves qui avaient dû se vendre à leurs créanciers pour subsister
• la restitution périodique des terres et des moyens de vivre pour permettre à ceux qui les avaient perdus de revivre et de redémarrer avec une nouvelle chance de réussite !

Voilà des principes qui font partie de la Parole de Dieu et qui sont révolutionnaires de l’intérieur. Ils définissent un état d’esprit qui devrait être celui qu’on reconnaît dans les églises ! Et quand les chrétiens sont assez nombreux dans une nation, ces principes, cet état d’esprit deviennent une source d’inspiration pour les responsables politiques eux-mêmes en vue de réformes salutaires ! En attendant l’avènement du Messie, nous pouvons déjà influencer le plus possible nos sociétés et les fertiliser par le fleuve de Dieu qui coule en nous ! Par exemple, dans la première moitié du XXe siècle, l’avocat indien Mahatma Gandhi a pratiqué plusieurs des enseignements de Jésus dans le Sermon sur la Montagne, notamment le combat non violent contre l’injustice qui se cache en tout homme. Or, sans être à proprement parlé un chrétien, il a été, par cette application de l’enseignement du Christ, à l’origine d’un immense mouvement national indien pacifique qui a conduit l’empire britannique à reconnaître son autorité morale et à accorder à l’Inde, en 1948, l’émancipation qu’elle réclamait. Il en a été de même avec le pasteur noir américain Martin Luther King en ce qui concerne l’abolition de la ségrégation raciale, avec mère Teresa dans les bas-fonds de Calcutta, avec l’abbé Pierre pour les sans-logis de France, etc. Un tout nouvel état d’esprit se répand comme un fleuve dans la solitude (Esaïe 43.20 ; 44.3) ! C’est l’héritage de l’Eglise !

Alors, adressons-nous à notre Père avec foi et amour et prenons activement nos responsabilités pour qu’advienne le projet glorieux de Dieu !