N°239 - Octobre 2006

Le Lien des Cellules de Prière

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Préparez le chemin du Seigneur

Ce qui motive la parution régulière du Lien à 35 000 exemplaires envoyés dans de nombreux pays, c’est la multiplication de cellules de prière en tout lieu pour que la vie du Seigneur Jésus soit partout manifestée publiquement. Seule la puissance du Saint-Esprit peut accomplir une telle oeuvre dans nos vies, oeuvre qui s’intensifie en beaucoup d’endroits à mesure que les temps avancent et que l’Ennemi jette ses plus grandes ressources de mensonge et de violence dans les batailles finales. Donc, multiplication de cellules de vie partout !

Certains pays, même sans grandes ressources naturelles, ont été marqués, au cours des siècles, par une pénétration notable de la Parole de Dieu dans leur population et leur culture. Le fruit en a été une réelle bénédiction, bien qu’actuellement cette influence bénéfique soit souvent en perte de vitesse à cause d’une mise à l’écart de la foi due aux facilités matérielles. Ailleurs, certaines nations, pourtant en pleine expansion chrétienne (notamment en Afrique centrale), connaissent néanmoins des fléaux sociaux ou la misère économique comme si l’Eglise n’influençait pas la société en proportion du nombre de ses membres ou de ses communautés. D’où vient alors un tel manque d’impact ? Pourquoi la bénédiction qu’apporte l’Evangile ne produit-t-elle pas toujours les transformations auxquelles on pourrait s’attendre?

Nous proposons de traiter une des raisons principales de cette carence et de donner une des réponses les plus efficaces au regard de la Bible. Mais avant de lire la suite, réfléchissez un moment vous-mêmes à cette question… Quelle solution verriez-vous ?


Un diagnostic et son remède
Je crois personnellement ceci : une bonne partie des membres d’églises — peut-être nous-mêmes — n’ont pas les racines de leur coeur, de leur âme profonde, de leur façon de penser bien plantées dans le Christ ressuscité. La connaissance de la Parole de Dieu est faible, peu de croyants l’expérimentent de façon pratique et dans la grâce. Elle n’influence la pensée qu’en surface, sans toucher la volonté et le corps, sans mettre en échec ce qui est encore rebelle à la lumière, si bien que l’action ne suit pas. Prenons un exemple : le fait de soutirer quelque chose appartenant à son prochain ou au bien public par la fraude ou le chantage, est-ce de l’habileté, de l’astuce, ou est-ce un mal ? Beaucoup de chrétiens n’ont pas encore reconnu que c’était un mal, que tromper autrui, voler la collectivité, ce n’est pas du profit mais c’est travailler contre soi-même puisque nous sommes tous dépendants les uns des autres. Trouver des trucs pour vivre aux dépens des autres en les trompant ou sans travailler soi-même (à moins d’être au chômage forcé), c’est renforcer le règne du diable, c’est aussi le signe évident que notre confiance n’est pas en Dieu qui assure le nécessaire à ceux et celles qui cherchent premièrement la justice de Dieu ; et cela même s’il nous arrive de donner l’apparence de la foi lors des cultes de louange !

Cette fâcheuse tendance peut pourtant s’inverser et elle s’inversera ! Oui, elle s’inversera ! Comment ? Quand les chrétiens les plus conscients, les plus à l’écoute du Seigneur, les plus responsables se mettront à
« déverser » leur vie — ou plus exactement l’onction de grâce qui est sur eux — dans quelques autres personnes que le Seigneur leur aura mises à coeur. Des personnes qu’ils auront appris à aimer dans la prière d’abord, puis dans le service ; des personnes qu’ils prendront le temps de former eux-mêmes !

La "méthode" de Jésus
C’est en effet exactement de cette façon que Jésus a formé les hommes que le Père lui avait désignés dans la prière (Luc 6 : 12-17). Il a formé pendant 3 ans des apprentis du monde nouveau, désignés généralement sous le nom de disciples. Il n’y a qu’une chose à faire : nous mettre nous-mêmes avec détermination à l’apprentissage de Jésus avec quelques compagnons (Mat. 11 : 29-30). Cela peut prendre une année ou deux ou même trois. Puis, parallèlement, nous entretiendrons des relations fraternelles régulières avec quelques nouveaux chrétiens ou non chrétiens. Le résultat est que nous deviendrons capables de les entraîner à notre tour « jusqu’à ce que Christ soit formé en eux » (Gal. 4 : 19). Jésus a appelé 12 hommes dans ce but « pour les avoir avec lui et les envoyer prêcher avec autorité… » (Marc. 3 : 14-15). Si l’Eglise est un rassemblement de gens sauvés de la perdition tant mieux ! Mais si elle n’est que cela, elle n’est pas encore l’expression du Messie qui vient ! Elle est seulement une pouponnière de rescapés, un orphelinat de détresse. Ce n’est pas une pouponnière que Jésus est venu fonder, mais une Famille, la Communauté messianique promise aux noces royales avec Lui ! Un Peuple de chrétiens adultes et responsables, témoins de Celui qui les rend capables d’en former d’autres jusqu’à ce qu’ils puissent devenir à leur tour des parents spirituels et des formateurs.

Ne pas confondre enseigner des foules et faire des disciples
Comprenons bien : une vraie formation ne se donne pas depuis l’estrade à des foules ; la chaire du prédicateur est bonne pour instruire, enseigner et conduire la louange mais pas pour former des disciples ! Une telle formation ne comporte pas de raccourcis faciles : elle ne peut pas se faire en masse mais seulement de personne à personne(s) ! Elle ne peut donc s’exercer que dans des groupes de petite taille où les relations sont proches et à double sens, souples et diversifiées. C’est pourquoi Jésus, parmi ses centaines de disciples, s’est limité à en former seulement douze, avec quelques femmes qui les accompagnaient dans les maisons et sur les routes (Luc 8 : 2-3). Or, ce que nous voyons très souvent dans les pays en développement, ce sont des « groupes de maisons » entre 40 et 80 personnes : des éléphants ! On pourrait se réjouir de ces grands nombres, qui dénotent une vie sociale pas encore contaminée par l’individualisme des pays riches. Néanmoins, ces cellules sont trop grandes pour être des lieux de partage en profondeur et de réelle formation, donc de croissance spirituelle et missionnaire ; c’est là qu’est le problème. D’autre part, elles sont souvent une imitation en plus petit du culte du dimanche (certaines cellules plus petites dans certains pays sont aussi une miniaturisation de la grande assemblée !). Actes 2 : 42-47 et 4 : 31-33 nous mettent sur la bonne voie pour saisir le type de cellules visées par cet article ! Les groupes de disciples se caractérisent par le partage mutuel des dons de Dieu, par l’entraide des uns aux autres, par la communication et non par une parole à sens unique, amplifiée par une sono

Une « cellule de croissance » du Corps de Christ est un groupe de 2 ou 3 familles plus quelques membres individuels, par exemple, sous l’impulsion de 2 à 4 responsables qualifiés, serviables, bienveillants ; ce genre de groupe ne devrait pas dépasser 15 à 20 membres : non plus des éléphants mais des lapins ! Moins glorieux, direz-vous, mais au bout de 10 ans, y aura-t-il plus de descendants chez les éléphants… ou chez les lapins ? Je parle ici des animaux, mais il y a peut-être aussi un rapport avec la taille des cellules quant à leur multiplication… !

Pour être qualifiés, les responsables d’un tel groupe doivent avoir fait leurs preuves par la qualité de leur vie, de leur foi, de leur amour, de leur obéissance à Dieu, qualités reconnues dans l’assemblée. C’est ce qu’on peut appeler
« un noyau » de la cellule (comparaison tirée des cellules du corps physique qui comportent aussi un noyau génétique). Un tel groupe est tissé de fortes relations de confiance, avec des gens devenus absolument intègres, ayant pour centre le Seigneur vivant et non leurs petits intérêts privés ou le prestige de leur oeuvre !

Autre point important : Pourquoi limiter ces relations cellulaires à la seule réunion hebdomadaire ? Pourquoi ne pas les vivre aussi en dehors, à deux ou trois, dans toutes sortes de circonstances de la vie : au marché, en promenades, au travail, lors de repas, dans divers services, au téléphone. Le règne de Dieu touche absolument tous les domaines humains : du témoignage personnel à la responsabilité financière, de l’écoute de la Bible à la vie sexuelle, du rapport travail — repos à l’engagement politique, de la vie d’église à la pratique des arts et du commerce…

La méthode de Jésus est encore la meilleure
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Jésus a d’abord démontré par sa vie le caractère de son Père céleste et son glorieux projet pour l’humanité.
- En même temps, il a proclamé le nouveau régime de Dieu avec la Parole et les signes prodigieux qui l’accompagnaient (Ac.10 : 38).
- Puis il en a expliqué le sens et le contenu à son groupe d’apprentis (Mat.13 : 10-18). 4
- Enfin, il les a équipés et envoyés pour faire eux-mêmes ce qu’il faisait lui, tout en établissant avec eux des bilans correctifs (Marc. 6 : 7-13 ; Luc 10 : 1-12 et 17-20).

En résumé, cela donne : Faire (= montrer) ­ faire savoir (= enseigner) — faire faire (= mettre au travail) — pour acquérir finalement du savoir faire ! voilà les verbes-clés de la démarche du Christ sous l’onction du Saint-Esprit. Relisez les évangiles sous cet angle, vous verrez, c’est bien cela. Nous sommes gagnants si nous suivons le même principe sous la direction du même Seigneur, élevé maintenant dans le Ciel. L’Esprit Saint va nous en rendre capables !

Votre coeur brûle-t-il en lisant ces lignes ?
Voulez-vous commencer un tel groupe de formation ou alors infléchir dans le sens indiqué le groupe déjà existant dont vous faites partie (bien entendu en accord avec vos responsables) ? Voici un résumé qui peut vous aider à le réaliser :

PRIER : faites équipe avec un ou deux frères ou soeurs ayant la même vision et la même passion et commencez à mûrir le projet dans la prière et le partage coeur à coeur. Tout doit baigner dans la présence de Dieu, dans le Souffle de l’Esprit, donc dans la prière et la soumission à la Parole du Christ !

DÉMONTRER : votre vie personnelle et communautaire va démontrer, par sa ressemblance à celle de Jésus, la réalité du Royaume de Dieu, entre vous et dans votre existence quotidienne. Etant devenus attractifs pour les gens de votre entourage, vous priez pour eux et ils s’apprivoisent à votre contact.

ÉVANGELISER : Nous pouvons alors leur rendre témoignage de ce que Jésus-Christ a fait pour transformer nos vies et comment il l’a fait. Le temps est venu de présenter le message de la Bonne Nouvelle et du Père céleste. A l’exemple de Jésus, nous prions avec foi pour la restauration des malades, des coeurs brisés et des opprimés et Dieu répond ! La pratique des dons spirituels est précieuse pour confirmer cette réalité ! Le but est de conduire les gens à Jésus pour qu’ils entrent en relation de foi personnelle avec Lui et prennent la décision de Le suivre.

COMMUNION : nous apprenons à vivre avec eux, avec leurs familles, selon des relations nouvelles d’après le double commandement que Jésus nous a laissé (Marc 12 : 28-31) : amour envers Dieu comme Père (= adoration) et amour fraternel envers le prochain (= partage et service) ! La communion trinitaire entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit est la source et la communion de Jésus avec les Douze, le modèle.

FORMER : dans cette atmosphère de vie par l’Esprit, nous formons les nouveaux croyants (2 Tim. 2 : 2) : — par notre exemple de tous les jours — par l’écoute commune de l’Ecriture sur toutes sortes de sujets pratiques — par le partage des difficultés et des victoires — par la prière les uns pour les autres — par le fait de donner des objectifs à réaliser. Ces nouveaux croyants deviendront à leur tour des disciples capables de former d’autres disciples. Il s’agit finalement d’équiper ces apprentis comme témoins actifs.

MISSION : Insuffler aux membres la vision d’amener d’autres personnes à Christ. Ils apprendront à présenter leur Sauveur et comment il agit dans leur vie, à guérir les malades, à chasser les esprits impurs, etc. C’est le moment de prier pour qu’ils soient revêtus de la puissance d’En Haut et de les envoyer vers les gens non encore atteints (Actes.1 : 8) pour influencer leur milieu social.

CROISSANCE : Rappelons constamment à ces nouveaux disciples le principe de la croissance quantitative des cellules (à côté de la qualitative) : elle consiste non seulement à amener de nouvelles personnes à la « cellule-mère », mais, après une certaine maturation, à prendre en charge eux-mêmes leurs « enfants » spirituels en formant avec eux une nouvelle cellule (dite « cellule-fille ») dont ils deviendront les responsables… Et ainsi de suite, le cycle peut recommencer avec d’autres, on progresse ! Voulez-vous mettre en oeuvre votre foi pour que le Seigneur puisse faire des disciples par l’intermédiaire de votre groupe ? Par l’Esprit qui est en vous ? Le Seigneur est avec vous ! Personnellement, pour mieux me rappeler cette démarche, je prends la première syllabe de chaque mot-clé à la suite, ce qui donne : PRI ­ DEM ­ EVA ­ CO ­ FOR ­ MIS — C

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Quand incendier n’est pas un crime

[…] Sans feu, il n’y a pas d’Evangile. Le Nouveau Testament commence· avec le feu. La première chose dite au sujet de Jésus, par son premier témoin, concerne le feu. Jean-Baptiste, qui était luimême une « lampe qui brûle et qui brille » déclara : « Lui vous baptisera d’Esprit-Saint et de feu. Il a son van à la main, il nettoiera son aire, il amassera son blé dans le grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint pas. » (Mat. 3 : 11-12).

Jean l’« immergeur » présenta Jésus l’« Immergeur »… l’Immergeur avec une énorme différence ! Jean utilisait l’eau, un élément physique, mais pour Jésus il était question d’un élément spirituel, le Saint-Esprit. L’eau et le feu — quel contraste ! Non pas que Jean-Baptiste ait eu une religion à l’eau de rose — il y en a en quantité autour de nous, et souvent en association avec de la glace ! Jean l’immergeur se tenait dans les eaux froides du Jourdain, baptisant, mais Jésus l’Immergeur se tenait dans un fleuve de feu.
L’oeuvre notoire de Jean était le baptême. Et il annonça l’oeuvre notoire de Jésus comme étant aussi le baptême. Le baptême est l’oeuvre essentielle du Seigneur aujourd’hui. Jésus l’Immergeur — dans le Saint-Esprit. Si vous êtes un croyant né de nouveau, c’est l’expérience majeure de Jésus- Christ pour vous.

L’Evangile est un allume-feu. Le Saint-Esprit n’est pas donné simplement pour vous aider à prêcher de beaux sermons. Il est là pour placer une flamme dans les coeurs des hommes. Si Christ ne vous enflamme pas, vous ne pouvez pas apporter de feu à la terre. « Sans moi, vous ne pouvez rien faire » déclara le Seigneur (Jean 15 : 5). Jésus ordonna aux disciples de ne rien faire jusqu’à ce qu’ils soient « revêtus de la puissance d’en-haut ». Et quand vint cette puissance, l’Esprit se révéla lui-même sous forme de langues de feu reposant sur chacun d’entre eux […]

La mission de Jésus n’est pas un pique-nique de vacances — Satan est déterminé afin que cela n’en soit pas un. C’est le destructeur. Le Seigneur envoie ses serviteurs en les avertissant de dangers physiques. « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme, craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne. »(Mat. 10 : 28). Qu’est-ce que la simple douleur physique, comparée à une vie enflammée avec la joie et l’enthousiasme de Jésus ? […] « Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. » (Mat. 10 : 8).


Le signe du Fils de l’homme
Le feu est l’emblème de l’Evangile, le signe du Fils de l’homme. Seul Jésus baptise de feu. Quand nous voyons de tels baptêmes, c’est l’évidence même qu’Il est à l’oeuvre, et personne d’autre. C’est le trait distinctif de son activité et de la véritable foi chrétienne dans son ensemble. Mettez votre main sur de telles activités, et vous en ressentirez la chaleur. Le prophète Elie mit le doigt dessus : « Le dieu qui répondra par le feu, c’est celui-là qui sera Dieu » (1 Rois 18 : 24). Et le feu descendit sur son offrande. Un seul Dieu fait cela. Elie était certain que Baal en était incapable. […]

Aujourd’hui, du feu étranger est offert : des évangiles étranges et non bibliques qui ne sont absolument pas des Evangiles, des théologies d’incrédulité, des pensées humaines avec leurs philosophies, leurs critiques et théories. Ils ne portent aucune trace du feu glorieux d’en-haut. Rien en eux ne produit de combustion excepté la controverse.
[…] Il faut nous souvenir que Satan pense à la façon des hommes. Il a inventé un jeu d’échecs humain et joue à ce jeu tout au long de l’histoire humaine. Le diable anticipe chacun de nos mouvements, et il déjoue nos plans quinze kilomètres à l’avance. Depuis l’époque d’Adam, Satan a de l’expérience, et il connaît chaque ruse possible de l’ingéniosité humaine. Vous ne pouvez pas produire la foi par la sagesse des mots. Pour tout ce que vous dites, le diable a une déclaration à opposer.

L’Evangile n’est pas sorti de la tête de quelqu’un. Ce n’est pas un professeur d’université qui nous l’a donné. Nous devons avancer dans la dimension divine, car là l’ennemi ne peut pas nous suivre. Le diable ne peut pas rivaliser avec la pensée du Saint-Esprit. Si nous planifions, prêchons, témoignons et évangélisons selon les hommes, le diable nous contrecarrera. Il peut maîtriser la psychologie et la propagande. La réponse est : avancer dans l’Esprit et proclamer l’Evangile tel qu’il est. Alors le grand perturbateur devient perturbé. Alors il ne peut plus suivre le jeu du tout. Le diable ne connaît même pas l’alphabet du Saint-Esprit.

Nous voyons cela constamment dans nos campagnes d’évangélisation. Nous ouvrons complètement nos réunions au Saint-Esprit. Les résultats sont saisissants. Des pays entiers sont mis au défi par la puissance inégalable de Christ […] à chaque fois que nous le laissons prendre les choses en main. […]


A pleine vapeur !
[…] Le feu de Dieu n’est pas envoyé simplement pour le plaisir de quelques expériences émotionnelles. Gloire à Dieu, cependant, ce feu produit cet à côté glorieux. La puissance du Saint-Esprit produit des rassemblements vivants. Mais être simplement heureux et frapper dans les mains n’accomplit pas le plan de Dieu. L’Esprit Saint oeuvre à des fins éternelles.

Je pense à cela quand je vois un vieux train à vapeur rejetant sa pression. Ces « chevaux-vapeur » sont comme des créatures vivantes, ils respirent la vapeur, avec du feu dans leurs entrailles. Le travail du chauffeur consiste à alimenter le foyer pour faire monter la vapeur. Quand la pression est là, le conducteur peut choisir entre deux choses : Il peut soit tirer la manette du sifflet, soit tourner le levier qui dirige la puissance sur les pistons commandant les roues. Le sifflet lâchera de la vapeur jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus, en se faisant entendre à des kilomètres à la ronde. Cependant, si la puissance est dirigée sur les pistons, la vapeur peut faire tourner les roues sans grande difficulté, et sans attirer l’attention sur elle. Le train s’ébranle alors, transportant son chargement à travers le pays. Merci à Dieu pour le sifflet du train, il est important. Mais si tout ce que la vapeur pouvait faire était de donner un coup de sifflet, alors faire du feu sous la chaudière et l’alimenter ne vaudrait pas la peine.

[…] «Allez dans le monde entier et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. » L’Eglise est une Eglise qui doit « aller » et non « s’asseoir ». Tournons nos regards vers l’extérieur, là où le Seigneur agit à travers les continents. Certains regardent vers l’intérieur, examinent leur âme à l’infini, paralysés par l’introspection. Jésus vous sauve — pourquoi vous inquiéter ! Commencez, maintenant, à être ses partenaires pour sauver les autres. Puisque le Saint-Esprit est venu, alors levez-vous et allez. C’est lui qui fait le travail, ce n’est pas vous ou moi. « Malheur à moi si je ne prêche pas l’Evangile. » Et malheur à ceux à qui nous ne le prêchons pas !


L’ère chrétienne est l’ère du feu
Laissez-moi vous poser une question : Pourquoi Jésus a-t-il été élevé à la droite de Dieu ? Même dans les plus grands commentaires, bien peu de chose est écrit à ce sujet. L’Ascension de Jésus- Christ semble être un sujet négligé. A-t-elle si peu d’importance ? Jésus a dit de son élévation vers le Père qu’elle était nécessaire (Jean 16 : 7). (...)

Rien de ce qu’a fait Jésus sur la terre ne peut être qualifié comme baptême du Saint-Esprit et de feu. Lors d’aucune de ses puissantes oeuvres […] il n’a baptisé dans le Saint-Esprit. Jésus a fait beaucoup de choses pour ses disciples. Il leur a donné l’autorité pour mener à bien des missions de guérison, mais il les a quittés sans les avoir baptisés dans le Saint-Esprit.

Un tel baptême ne pouvait pas arriver sans son retour auprès du Père. Non seulement le Seigneur le déclara, mais il mit l’accent sur cette vérité. Il entra dans la gloire pour assumer cette nouvelle fonction : celle de baptiser dans le Saint-Esprit. C’est la raison pour laquelle il est monté auprès du Père. L’Ancien Testament ne connaît rien d’un tel baptême. C’est la « nouvelle chose » de Dieu […] L’Esprit vint et « des langues qui semblaient de feu se posèrent sur chacun d’eux ». Les autels du Tabernacle de Moise et du Temple de Salomon ont été enflammés par le feu pur venant des cieux. Les flammes de la Chambre haute de la Pentecôte eurent la même origine céleste. Jésus a toute la puissance à sa disposition. Il est dans la « Salle de contrôle ».

Si baptiser dans le Saint-Esprit est son oeuvre, cela signifie que tout ce qui se rapporte à Lui et à l’Evangile devrait être caractérisé par le feu ; cela devrait flamber. Il devrait y avoir le feu chez ceux qui témoignent et agissent. Le feu dans ceux qui prêchent. Le feu dans la Vérité que nous proclamons — « ma Parole n’est-elle pas comme un feu ? » (Jér. 23 : 29).

Extrait du livre de l’évangéliste Reinhardt Bonnke : « L’Evangélisation par le Feu », pages 17 à 24, édition Menor.