N°237 - Avril 2006

Le Lien des Cellules de Prière

Éditorial

Une image de la reconnaissance

Lorsque l’on désire éteindre une ampoule électrique, on peut couper le fil qui apporte l’électricité : si cette liaison est rompue la lampe n’est plus en lien avec la génératrice et la lumière s’éteint !

Mais chaque ampoule électrique fonctionne aussi grâce à la présence d’un second fil. Celui-ci n’apporte pas l’électricité, mais son rôle est de permettre au courant de retourner à sa source. Pour que la lampe fonctionne, il faut donc établir un circuit, dans lequel ce fil de « retour » est connecté. Si on coupe celui là plutôt que l’autre, la lampe s’éteint, alors même que ce fil ne l’alimente pas. Cette image de la lampe électrique est une bonne illustration de l’importance de la reconnaissance qui consiste à faire remonter vers Dieu notre gratitude. Elle est comme le fil retour ! Ainsi, dans le premier chapitre d’Esaïe, Dieu se plaint avec tristesse de l’attitude des hommes qui ont profité de sa bonté sans le reconnaître.

Le fil de la gratitude a été rompu et tout le peuple a sombré dans la méchanceté et l’obscurité. L’attitude de reconnaissance est l’une des bases qui nous permettent de briller dans ce monde. Elle a habité les grands hommes de Dieu qui ont, comme David, exprimé leur gratitude par des prières, des louanges et des offrandes. Ce numéro du Lien nous invite à les suivre de manière à faire partie de ceux qui reconnaissent les innombrables bontés de Dieu. Car, malgré la méchanceté humaine, Dieu continue d’offrir sa bienveillance.

Par son Fils, il nous a aussi donné son bien le plus précieux et la promesse d’entrer dans son Royaume éternel. Quelle générosité ! Que nos prières et nos louanges montent vers lui, afin que la lampe de notre vie brille de Sa lumière.


Jacques-Daniel Rochat

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La prière de reconnaissance

Il n’y a aucun doute dans le fait que nous avons parfois de la peine à louer Dieu en tout temps et en toutes circonstances, car nous manquons souvent de constance dans notre foi en Dieu. Il y a deux principes que nous pouvons apprendre et qui vont nous aider : le contentement et la reconnaissance.

Le contentement.
L’apôtre Paul nous apprend, par sa vie, un principe important. Philippiens 4 :11-13 : « J’ai appris à être content de l’état où je me trouve. Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette. Je puis tout par celui qui me fortifie. » Cette maxime de Paul est bien loin de celle de nos contemporains. Je ne sais pas si, à l’époque, les gens étaient tous comme lui. Je ne le pense pas, mais ce verset biblique s’applique à nous tous et nous invite à nous contenter de ce que nous avons ! Voilà une démarche qui est bien contraire à celle de la société actuelle, laquelle nous apprend plutôt à défendre nos droits et à réclamer ce que nous n’avons pas ! Cela commence par notre propre personne. Apprenons à être contents de notre personnalité, de notre apparence, etc. Nous vivons dans un monde instantané et nous voudrions tout, immédiatement. L’Éternel éprouve souvent nos motivations et teste par cela notre patience, notre foi et notre confi ance. Il est primordial d’apprendre à lutter pour garder notre contentement et ne pas se le faire ravir par l’ennemi. Ecclésiaste 6 : 9 : « Il vaut mieux être content de ce que l’on a que de se laisser entraîner par ses désirs, car cela est aussi inutile que de poursuivre le vent. » (version en français courant).

La reconnaissance
C’est un principe biblique lié directement au fait de savoir qui nous sommes et qui est Dieu. Si nous réalisons vraiment d’où nous venons et ce à quoi nous sommes appelés, alors nous allons découvrir la vraie reconnaissance. Il s’agit tout simplement de dire merci à quelqu’un pour quelque chose ! Cela se démontre par un geste, une parole, un cadeau ou au travers de notre joie. Salomon reconnaît lui-même que les choses qui nous réjouissent sont un don de Dieu. Elles peuvent être des sujets de reconnaissance constante.

Ecclésiaste 3 : 13 :
« Si un homme mange et boit et jouit du bien-être au milieu de tout son travail, c’est là un don de Dieu. »

Pourquoi être reconnaissant ?
Pour pouvoir être reconnaissants, il faut savoir ce que nous avons reçu ! Nous avons tous en nous un potentiel extraordinaire : la vie ! Merci pour la personne que je suis ; je suis extraordinaire, unique, créé par Dieu.

Psaume 139 : 13-14
: « C’est toi qui as formé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes oeuvres sont admirables, et mon âme le reconnaît bien. » Dieu nous fait cadeau de la vie et nous en donne le mode d’emploi au travers de sa Parole.

Être reconnaissant et dire merci à Dieu
Apocalypse 11 : 17 « Nous te rendons grâces, Seigneur Dieu Tout-Puissant, qui es, et qui étais, de ce que tu as saisi ta grande puissance et pris possession de ton règne. » La reconnaissance est une qualité qui se perd, car nous ne sommes pas enseignés à considérer à sa juste valeur ce que nous avons reçu. Plus on en a, plus on en veut ! Ainsi, la publicité est censée créer un besoin et très souvent, elle y parvient ! Bien qu’elle puisse nous proposer de bonnes choses, son message consiste souvent à nous dire « tu n’as pas encore assez, tu peux avoir plus et encore plus… ». À force d’entendre cela nous commençons à ressentir un manque et le désir de posséder l’objet qu’elle nous vante. Si nous achetons cet objet, le sentiment de satisfaction sera vite oublié et nous commençons à rechercher une autre chose.

Ce vide ne sera jamais comblé, car il est uniquement basé sur la spirale de la consommation. C’est un réel danger que d’être pris dans ce système. Il nous conduit à perdre notre reconnaissance et à nous plaindre lorsque la moindre chose nous fait défaut. Cette attitude nous conduira aussi à revendiquer nos droits, faire la grève ou déposer une plainte pour toute entrave à notre confort. Les gens qui ont le moins savent souvent donner et être reconnaissants pour ce qu’ils ont. En Afrique par exemple, de nombreuses personnes remercient Dieu pour l’eau et la nourriture, et elles le font sincèrement car elles en connaissent bien la valeur. Dans les pays occidentaux, il suffit que l’électricité ou l’eau s’arrêtent pendant une heure pour que de nombreuses plaintes soient formulées envers les autorités.


Être reconnaissant pour Jésus. 1Timothée 1 : 12-13 « Je rends grâces à celui qui m’a fortifié, à Jésus-Christ notre Seigneur, de ce qu’il m’a jugé fidèle, en m’établissant dans le ministère. » Christ est notre Sauveur, il est mort pour nous, il nous aime, nous pardonne, etc. Comment oublier de le remercier ?

Être reconnaissant pour nos proches 1 Timothée 1 : 2 « Nous rendons continuellement grâces à Dieu pour vous tous, faisant mention de vous dans nos prières. » Dieu a placé à nos côtés nos semblables pour que nous Le découvrions, Lui, aussi à travers eux. Ceux qui nous entourent nous présentent tous une facette de Dieu. Nous pouvons donc lui dire merci pour les gens qu’il a placé à nos côtés dans notre famille, notre église ou notre travail. Ce n’est pas de l’hypocrisie ; il y a sans aucun doute certaines choses qui nous gênent chez les autres, mais cela ne doit pas nous empêcher de louer Dieu pour eux !

Connaître celui qui donne ! Imaginons un instant que votre père terrestre soit riche, puissant, fort, gentil… Avec toutes ces qualités, il ne va faire que de bonnes choses pour vous : de bons choix, les bonnes décisions, les bons cadeaux, les bons voyages, etc. Si vous le connaissez, vous allez lui faire confiance et lui dire merci même sans savoir ce qu’il vous donne, car vous avez confiance qu’il veut le meilleur ! Dieu est comme cela, et même si nous ne le connaissons encore qu’imparfaitement, nous pouvons déjà recevoir la certitude de sa plénitude d’amour et de sa complète fidélité dans l’adversité et l’épreuve. Ainsi, plus nous connaîtrons Dieu, notre Père, plus nous apprendrons à être reconnaissants et à le louer.

Romains 8 : 28 :
« Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. »

Comment être reconnaissant
Nos prières, nos louanges et l’adoration sont de précieux moyens de remercier Dieu pour tout ce qu’il a fait et pour ce qu’il est.
Notre reconnaissance peut aussi s’exprimer par des comportements de gratitude. Aider, obéir et servir avec joie sont aussi des actes de reconnaissance. Ceux-ci ne doivent pas être des moyens de « payer » notre salut, mais d’offrir une réponse de gratitude à l’amour de Dieu.

Dans ce sens, il est aussi important de communiquer notre reconnaissance à nos amis, nos proches, nos parents, nos frères et soeurs dans la foi.


Comment développer notre reconnaissance.
Notre reconnaissance va se développer selon la profondeur de notre relation avec Dieu. Ouvrir les yeux sur tout ce qu’il fait dans notre vie et dans ce monde sous l’emprise du mal est un bon moyen de découvrir sa bonté. Le Saint-Esprit est aussi une aide précieuse qui nous apprend à prier et à développer une attitude de reconnaissance envers les bienfaits de Dieu et cela non seulement dans les temps de culte, mais dans notre vécu. Car chaque instant est propice à la louange ! La reconnaissance est un thermomètre dans notre vie spirituelle ; elle montre souvent la température de notre foi. Si nous n’avons pas de gratitude sur nos lèvres, nous risquons bien d’être en dessous de zéro et de commencer à geler… « Afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. » 1 Pierre 1 : 7.

L’épreuve doit amener à la louange et non à l’amertume ! Par exemple, Job a eu plus d’épreuves qu’aucun autre homme sur la terre, mais, malgré ses souffrances, il a su garder une attitude de respect et de louange envers son Dieu.
« Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre. L’Éternel a donné, et l’Éternel a ôté ; que le nom de l’Éternel soit béni ! En tout cela, Job ne pécha point et n’attribua rien d’injuste à Dieu. » Job 1 : 21-22.

Cet exemple de Job au sein du malheur et de l’adversité est une belle invitation à garder une attitude de reconnaissance et d’espérance en toute occasion. Car un jour, le Dieu vivant et généreux paraîtra pleinement et nous verrons alors comme nous étions aimés par lui.

Article tiré du livre « Aimer Dieu » de Sylvain Freymond, Éd. de Jeunesse en Mission



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Pour aller plus loin...

- Quelles sont les bonnes choses que vous pouvez reconnaître comme étant des bénédictions de Dieu pour vous ?

- Y a-t-il des choses ou des envies qui vous rendent insatisfaits ou frustrés ?

- Quelles sont les prières que vous aviez adressées à Dieu et qu’il a exaucées par la suite ?

- Comment exprimez-vous votre reconnaissance à Dieu ? Cela est-il facile ou difficile ?

- Prolongez le partage par un temps de prière, qui permette à chacun de présenter à Dieu les raisons ou les insatisfactions qui freinent sa reconnaissance.

- Terminez par un moment de louange et de gratitude pour tout ce que Dieu a fait, personnellement, pour la famille, l’église et le monde. A noter : Donner avec joie, peut-être aussi un merveilleux signe de reconnaissance !

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La prière (2)

La prière n’est pas une option à bien plaire, c’est un ordre divin. Tel un éventail dans ses formes d’expression, la prière établit un dialogue avec Dieu et conduit a l’exaucement et à la victoire. Aujourd’hui, période de la fin, où les jugements apocalyptiques sont inévitables, le Saint-Esprit appelle et mobilise de plus en plus le peuple de Dieu pour la prière. Il en souligne impérativement l’urgence et la nécessité, ceci tant à titre personnel que communautaire. C’est en priant que nous apprenons à prier et c’est en persévérant que l’ Esprit nous vient en aide selon Romains 8 : 26

« L’Esprit vient en aide à notre faiblesse, car nous ne savons pas ce que nous devons demander, pour prier comme il faut ; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous par des soupirs inexprimables… »

Il y a différentes manières de recourir à la prière. Nous en rappellerons quelques-unes bien connues qui pourront nous aider à nous rapprocher de Dieu.

1. La prière personnelle (Mt. 6 : 6)
« Quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme la porte, et prie ton Père qui est là, dans le lieu secret. Et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. »

En effet, il est plus facile de tomber dans l’activisme, que de prendre du temps pour prier. Ma vie de prière est un baromètre de ma vraie spiritualité.

2. Le duo de prière (Mt 18 : 19-20)
« Si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon père qui est dans les cieux. Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux. »

Cette déclaration de Jésus comprend deux promesses : celle de sa présence et celle La prière par Pierre Cherpillod de l’exaucement. Ces promesses sont aussi données à la prière individuelle, mais des grâces particulières sont attachées à la prière en commun. Le duo de prière implique donc un partenaire de prière. La Bible nous enseigne que l’union et le soutien sont des éléments indispensables aux disciples de Christ pour remporter des victoires sur l’ennemi pendant les temps de prière (voir par exemple Aaron et Hur en Ex 17 : 8-16).

Comment choisir un partenaire avec lequel on peut s’accorder promptement dans la prière ? Pour le couple : le mari ou la femme est le partenaire par excellence. Pour ceux qui ne sont pas mariés, il est préférable de choisir un partenaire du même sexe.


3. Le trio et le quatuor de prière
Ce sont trois ou quatre chrétiens qui décident de se retrouver régulièrement chez l’un ou l’autre, au moment qui convient le mieux, pour porter des personnes, à l’instar des quatre amis du paralytique de Marc 2.

La rencontre prend peu de temps, elle est souple et spontanée ; le groupe peut également être intégré dans le déroulement des rencontres des cellules de maison en donnant une orientation d’évangélisation. Dans ce cas, la rencontre vise l’intercession dans laquelle chaque membre prie pour trois personnes régulièrement et qu’il s’agira, par la suite, de contacter. Ce sont là quelques expressions de la cellule de prière. A cause de l’intimité qu’elle implique, la cellule ne peut vraiment unir qu’un petit nombre de membres, tout au plus cinq ou six. S’il s’en trouve davantage, il faudra alors fractionner la cellule pour en former plusieurs nouvelles. On pourrait comparer le rôle de la cellule de prière dans l’Église à celui de la famille dans la société.

Personne ne songerait à contester l’importance de la famille pour l’individu autant que pour la société. Mais tout aussi importante pour l’Église est la fonction de la cellule de prière.


4. L’Église de maison (ou communauté de maison)
Les premiers disciples étaient réunis dans une chambre haute (Ac 1 : 13-15 et 2 : 1-21). La fraction du pain se faisait dans des maisons privées (Ac 2 : 42 et 46).

On voit une assemblée réunie pour la prière dans une maison particulière (Ac 12 : 12 ; voir aussi Ac 16 : 14 et 30 ; Ac 20 : 7 ; Rm. 16 : 3-5. 16 : 14-15 et 23 ; 1 Co 16 : 19, Ph v. 2, etc.)

Ces textes démontrent la nécessité de petites assemblées dans des maisons privées, appelées églises de maison. Cette structure va plus loin que la seule prière et comprend les éléments de base d’une communauté : elle est plus actuelle que jamais et se multiplie principalement dans les pays où règne la persécution. Aujourd’hui, les églises dans les maisons se comptent par millions dans le monde. En conclusion, que nous soyons seuls, à deux ou trois ou en cercles plus grands, le Saint-Esprit nous appelle tous à un renouvellement de notre vie de prière, à nous unir plus que jamais pour combattre les forces des ténèbres, à être un coeur et une âme (Ac 4 : 32) pour hâter le jour du Seigneur et pour que son Règne vienne. Soyons tous unis dans cette dernière prière de la Bible : Apoc. 22 : 20

« Celui qui atteste ces choses dit : OUI, je viens bientôt. AMEN, VIENS SEIGNEUR JÉSUS. Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec vous tous. »


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Proposition de plan pour une rencontre de prière:

- Adoration et louange (un ou deux chants)

- Actions de grâce pour les bienfaits présents et passés

- Silence, examen de ma vie devant Dieu et de mes relations avec mon ou mes partenaires de prière.

- Confession des péchés mis en lumière et foi dans le pardon du Seigneur

- Présenter les requêtes au Père au nom du Seigneur Jésus, sur base de la Parole de Dieu (ses promesses).

- Silence, écoute de la voix de Dieu

-Actions de grâce pour la fidélité de Dieu et pour l’exaucement et attente, dans la foi et la louange (certaines réponses sont immédiates et d’autres semblent bien lentes à venir).