N°226 - Juillet 2003

Le Lien des Cellules de Prière

  • Vie personnelle
  • Vie chrétienne
  • Résistance
  • Lien

L'autorité des chrétiens

Où est l’autorité du peuple de Dieu?
C’est une question que l’on peut se poser quand on constate à quel point dans de nombreux pays, l’Eglise n’a pas ou plus d’influence sur la société et l’Evangile est méprisé.

Et quelle est l’autorité des serviteurs de Dieu? Trop souvent les hommes de Dieu qui ont des responsabilités dans l’Eglise ou dans la société commandent avec dureté et égoïsme, cherchant plus à se servir eux-mêmes que les autres.

Jésus va donner un tout autre exemple à ses disciples:
"Les rois des nations leur commandent et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler "Bienfaiteurs". Mais il n’en va pas ainsi pour vous. Au contraire, le plus important parmi vous doit être comme le plus jeune, et celui qui commande doit être comme celui qui sert." (Luc 22:25-26).

L’autorité des chefs sur cette terre
Dans le plan de Dieu, le pouvoir de gouverner la société appartient aux rois, aux chefs; aujourd’hui ce sont les présidents, les ministres, les directeurs, les officiers, etc. L’apôtre Paul est très clair à ce sujet: (Romains 13:1-7).

Ce n’est donc pas à l’Eglise de gouverner la société civile mais aux présidents et autorités de cette terre. Nous devons nous soumettre à leur autorité, dans la mesure où cela ne nous oblige pas à désobéir à Dieu. Cela ne signifie pas que l’Eglise n’ait rien à dire ou à faire au profit de nos pays: les chrétiens doivent montrer l’exemple, notamment dans la bonne façon de diriger.


Le peuple de Dieu est appelé à une autre autorité: celle du service

A l’intérieur de l’Eglise, il s’agit de ne pas imiter les façons de commander dans le monde: l’autorité des chrétiens ne vient pas de leur pouvoir c’est-à-dire des titres ou des fonctions qu’ils occupent dans la société. Non, l’autorité des chrétiens vient de leur capacité à se mettre au service les uns des autres. Quelle différence entre un pasteur qui cherche à commander et un pasteur qui cherche à servir dans la position qui est la sienne! Quelle différence entre un responsable de groupe de prière qui cherche une position sociale et celui qui est là seulement pour aimer et aider les membres du groupe. Quelle différence entre un ministre, un président ou un fonctionnaire qui cherche à servir son peuple et celui qui est d’abord là pour profiter des avantages de son poste.

Exemple du Christ lors du lavement des pieds
Jésus a lui-même donné l’exemple: il aurait pu être un chef tout-puissant mais il a décidé d’exercer son autorité tout autrement. Rappelez-vous l’épisode du lavement des pieds des disciples (Jean 13:1-18). Jésus nous explique son geste: "Vous m’appelez "Maître" et "Seigneur", et vous avez raison, car je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Je vous ai donné un exemple pour que vous agissiez comme je l’ai fait pour vous." Notre Seigneur s’est fait le serviteur des disciples en leur lavant les pieds, or c’était le travail des esclaves! En le faisant il n'a rien perdu de sa dignité ou de son autorité. Au contraire, Jésus a prouvé son autorité par ce service et ce don de soi. De même sur la croix, Jésus donnera sa vie et c’est ainsi qu’il sera couronné d’autorité par le Père céleste.

Comprenons-nous que c’est en offrant notre service et notre vie que nous recevons la vraie autorité, celle que Dieu donne? Ce n’est pas en se battant pour savoir qui est le plus important (comme les disciples en Luc 22:24-30) mais en suivant l’exemple de Jésus:


Une autorité mais pas de pouvoir
Il nous reste encore à éviter un piège: croire que l’autorité reçue de Dieu ne concerne que le domaine spirituel ou les affaires de l’Eglise.

Dieu règne sur son Royaume et cette royauté n’est pas limitée à l’Eglise et aux chrétiens: Jésus a reçu autorité non seulement sur les démons (c’est-à-dire sur le monde spirituel) mais aussi sur les maladies, la tempête (c’est-à-dire sur le monde terrestre). Quand il reviendra, Jésus ne régnera pas seulement sur le peuple de Dieu mais sur la création entière.

Nous recevons la même autorité que celle de Jésus: il n’a pas été un chef politique et pourtant depuis 2000 ans, il bouleverse des pays. Il n’était pas médecin et pourtant il a guéri des personnes. Il n’était pas psychologue et pourtant il a transformé des hommes et des femmes par millions.

Cessons d’être des chrétiens sécularisés qui croient que les choses de Dieu sont pour l’être intérieur ou pour le monde à venir seulement. Le Royaume de Dieu est déjà pour aujourd’hui. Il est autant pour la communauté que pour l’individu, autant pour la société en général que pour l’Eglise. Jésus nous donne l’autorité pour le Royaume et pas uniquement pour l’Eglise: (Luc 22:29-30).

L’Eglise reçoit de Dieu une grande autorité mais elle n’a pas de pouvoir. Quand elle veut prendre le pouvoir, elle cesse le plus souvent d’être servante et elle perd son autorité. Elle cesse de vouloir être servante pour préférer être servie. Par exemple au cours du Moyen Age, l’Eglise a souvent pris le pouvoir et dirigé des pays entiers, mais le témoignage et la fidélité de l’Eglise furent alors médiocres.


Un piège de Satan
Le diable a même essayé de tromper Jésus en lui proposant de remplacer l’autorité du Fils de Dieu par le pouvoir d’être chef sur les nations: "Le diable emmena Jésus sur une très haute montagne, lui fit voir tous les royaumes du monde et leur splendeur, et lui dit: "Je te donnerai tout cela, si tu te mets à genoux devant moi pour m’adorer." Alors Jésus lui dit: "Va-t’en, Satan! Car l’Ecriture déclare: Adore le Seigneur ton Dieu et ne rends de culte qu’à lui seul." (Matthieu 4:8-10). Le piège était de faire croire à Jésus que le pouvoir sur les nations vaut mieux que l’autorité reçue de Dieu. Pour y répondre, Jésus redit clairement sa soumission à son Père. Ne nous laissons pas tenter par l’ennemi qui craint seulement l’autorité de Dieu.

Il y a bien sûr des chrétiens qui occupent des positions de pouvoir: présidents, directeurs, officiers, etc. C’est une très bonne chose, mais alors il ne faut pas oublier l’avertissement de l’apôtre Paul: (Colossiens 4:1).

Chrétiens avec ou sans pouvoir, nous avons tous le même Maître et sa Parole est claire: (Jean 13: 14) Jésus qui était maître a été serviteur: alors nous aussi qui sommes dans notre travail, dans notre ville ou dans notre Eglise, nous devons
apprendre à commander avec un cœur de serviteur. Cela signifie apprendre à diriger et en même temps . (Philippiens 2: 4)

Exemple du capitaine romain
Un capitaine de l’armée romaine avait très bien compris cela et il a même impressionné Jésus. Ce soldat a dit ceci: (cf Matthieu 8:5-10). Ce Romain avait compris que son autorité d’officier dépendait de sa propre soumission à ses supérieurs: qui serait d’accord d’obéir à un capitaine qui ne sait pas lui-même obéir? Jésus lui-même obéissait à son Père et c’est pour cela qu’il avait de l’autorité: vous obéissez à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi j’ai obéi aux commandements de mon Père et que je demeure dans son amour. (Jean 15:10). Quel parent peut exiger l’obéissance de ses enfants s’il n’est pas lui-même soumis à son Père céleste? A nous de montrer l’exemple!

Plus nous sommes soumis à Dieu et plus nous recevons de lui de l’autorité. A l’inverse, si nous ne savons pas obéir, nous ne saurons pas non plus commander! Le Fils de Dieu lui-même a dû apprendre à obéir à son Père avant de recevoir de Lui le pouvoir dans le ciel et sur la terre (Voir Matthieu 28:18).
La Croix-Rouge est un exemple de ce principe; cette organisation caritative n’a aucun pouvoir en tant que telle. Mais la Croix-Rouge a acquis au fil des ans une grande autorité dans de nombreux pays parce quelle a servi pendant des dizaines d’années les pauvres, les réfugiés et les affamés sur toute la planète.


Conclusion
Dieu veut rendre à son peuple l’autorité dans le monde spirituel et sur la terre: notre communion et notre soumission à Dieu en sont une des clés. Servir nos frères et nos concitoyens nous ouvre les portes du Royaume de Dieu.


  • Spirituel
  • Royaume de Dieu
  • La Création
  • Lien

De l'huile dans les rouages

Dans son article " leçon de botanique appliquée " Jacques Burnier met en évidence que pour vivre, se développer et se multiplier, une plante a besoin de plusieurs sortes de tissus et que ceux-ci doivent fonctionner de manière complémentaire et coordonnée.
Dans 1 Corinthiens 12, pour souligner le même principe, l’apôtre Paul prend l’exemple du corps humain, qui lui aussi est formé de nombreux organes. Ils sont tous nécessaires. Ils ont chacun une place particulière et un rôle précis. Et ce n’est que dans la mesure où chaque membre remplit bien sa fonction que le corps vit pleinement. Paul explique de manière très simple et convaincante que le pied ne peut pas dire à la main, parce que tu n’es pas comme moi, on n’a pas besoin de toi, ni l’oreille dire à l’œil : on peut se passer de toi. Ce n’est pas la main qui décide qui fait partie du corps et quelle est la fonction de chaque organe. C’est le créateur qui en a décidé ainsi et c’est la tête du corps qui commande et coordonne l’ensemble. Nous comprenons facilement ce principe qui nous paraît clair et évident lorsque nous pensons à notre corps ou tout autre organisme vivant, mais nous avons plus de peine à le comprendre et surtout à l’appliquer dans l’Eglise appelée pourtant " Corps de Christ ".

Nous sommes cependant appelés à apprendre à travailler dans la complémentarité et la coordination afin qu’à l’exemple du corps, l’Eglise vive, se développe et se multiplie.

Les nombreuses exhortations des auteurs du Nouveau Testament, touchant à notre caractère, nos attitudes, nos motivations, notre comportement nous montre que le défi est de taille et que de nombreux éléments entrent en compte pour que les organes et les membres travaillent de manière harmonieuse et productive. J’aimerais en souligner deux qui seront un premier pas vers une meilleure unité et surtout un meilleur fonctionnement de nos cellules, de nos groupes ou de nos communautés.


Reconnaissance et respect des autres membres
Notre tendance naturelle est de dénigrer, condamner et écarter ce qui ne nous plaît pas. Mais nous ne pouvons pas nous permettre d’agir ainsi avec nos frères et sœurs dans la foi parce qu’ils ne nous " conviennent " pas ! Certes nous sommes appelés à discerner et à "évaluer", mais nous devons le faire avec la " crainte de Dieu " et avec sagesse. Justement ce discernement duquel nous nous réclamons a d’abord pour but précisément de reconnaître que la différence qui me "gêne" chez l’autre est peut-être simplement due au fait que c’est un autre membre avec une autre fonction ou la même que la mienne, un "tissu" différent mais dont le corps a besoin. Ma première responsabilité est donc de respecter la place et la tâche de l’autre, de l’accepter (tant que ce n’est pas en contradiction claire et évidente avec la Parole de Dieu) et de lui permettre de fonctionner en laissant à la tête (à Jésus) le soin de coordonner le tout. Nous sommes souvent prompts à " évaluer " puis juger, critiquer et rejeter, alors que nous sommes appelés d’abord à discerner pour reconnaître, respecter, accepter, et permettre à l’autre de trouver sa place et d’apporter sa contribution.

Fidélité à ma tâche
Dieu ne me demande pas d’avoir tous les dons et d’exercer tous les ministères ! Et lorsque je constate que les autres ont des dons et des appels différents – peut-être plus en vue ou plus honorés – je ne dois ni être jaloux, ni me dévaluer en dénigrant ce que je suis. J’honorerai Dieu et je contribuerai au meilleur fonctionnement du corps si je suis fidèle quel que soit mon "talent". Ce n’est pas tant l’importance ou la " grandeur " du don qui compte aux yeux de Dieu, c’est la fidélité et la fiabilité avec laquelle j’accomplis ma tâche quipermettra au corps d’être coordonné, utile et efficace. Paul le précise dans 1 Corinthiens 4 : 2 : "Or, en fin de compte, que demande-t-on à des intendants ? Qu’ils accomplissent fidèlement la tâche qui leur a été confiée."

En résumé lorsque l’autre ne me " convient " pas au lieu de le rejeter et le critiquer, je vais apprendre à reconnaître et respecter ses dons, sa fonction et sa place, différente de la mienne. Et lorsque l’autre a une place prépondérante, un " organe qui reçoit plus d’honneur " je ne vais pas me dévaloriser et me dénigrer mais je vais de tout cœur rester fidèle à mon poste avec mes dons.

Le
respect de l’autre et ma fidélité dans ma tâche, c’est comme des gouttes d’huile dans un mécanisme permettant un fonctionnementlubrifié et harmonieux, c’est permettre au corps d’être un organisme vivant et fécond.

Nous sommes appelés à apprendre à travailler dans la complémentarité et la coordination afin qu’à l’exemple du corps, l’Eglise vive, se développe et se multiplie.

J’honorerai Dieu et je contribuerai au meilleur fonctionnement du corps si je suis fidèle quel que soit mon " talent ". Ce n’est pas tant l’importance ou la " grandeur " du don qui compte aux yeux de Dieu, c’est la fidélité et la fiabilité avec laquelle j’accomplis ma tâche qui permettra au corps d’être coordonné.

  • Spirituel
  • Royaume de Dieu
  • La Création
  • Lien

La complémentarité du corps

L’auteur de ce texte est Jacques Burnier, ex-gérant de l’Office vaudois de la culture maraîchère et membre du comité du LIEN, que Dieu a repris à Lui en avril 2002.

Dans une classe, le professeur demande : Qu’est-ce qu’une orange !

C’est un fruit exotique! C’est un réservoir plein d’eau sucrée! C’est une boule avec des chambres de jus doré! C’est une maison remplie de cellules savoureuses et nutritives!

Dans la vie que Dieu a créée, tout commence par là : la cellule avec, en son centre, un noyau nourricier et reproducteur.Donc, à l’origine de toutes choses et de la vie végétale en particulier, il existe une cellule microscopique, animée, qui respire, réagit, se nourrit, grandit, s’allonge, change de forme, se divise et multiplie selon les règles propres à chaque espèce. Puis, quand les cellules de la plante ayant une même fonction sont réunies en un tout cohérent, elles forment le tissu.Tissus de soutien, de protection, de conduction, de sécrétion, d’accumulation de réserves. Les tissus préparent comme en secret les canaux de vie de la plante qui prend forme.

Chez la plante, aucun tissu ne peut à lui seul accomplir l’ensemble des actes inhérents à la vie. C’est pourquoi, les tissus s’associent pour former finalement l’organe. Ainsi, du groupement des tissus qui collaborent à la même fonction vont naître la racine, la tige, la feuille, la fleur, la graine. A leur tour, ces différents organes, alimentés par la sève nourricière vont faire grandir la jeune plante. Arrivée au stade adulte, elle portera son fruit, refuge de la vie future.


Pour du travail, c’est du beau travail!
Et voilà que c’est le Seigneur lui-même qui, dans sa merveilleuse création, nous donne les subtilités de Sa recette pour faire grandir Sa plante, la plus chère à son cœur, L’ÉGLISE !

Tout à la fois, la plante donne aux chrétiens une leçon de botanique et d’arithmétique, où la multiplication est parfaitement enseignée. Mais les événements du monde ne démontrent-ils pas que les hommes connaissent beaucoup mieux…


- la soustraction des biens qui devraient être partagés
- la division des races et des classes jusque dans leur propre quartier;
- l’addition des privilèges et des richesses sur le dos des mal nantis ?


Cependant nous rendons grâce à Dieu. Un peu partout dans le monde des cellules de prière ou cellules de maison naissent. Elles sont conduites par des hommes et des femmes convertis et affermis, fidèles à l’enseignement du Christ. Ce sont les tissus de l’Eglise.

Les tissus, ayant des fonctions bien déterminées et nourricières se développent pour devenir des organes.. A l’instar de ceux de la plante, ils participent à la croissance et à la construction de l’Eglise. Tissus de soutien, protecteurs et conducteurs, tous différents, ils sont tous co-équipiers dans l’œuvre du Seigneur.

Le miracle est accompli. Le fruit qui mûrit, va porter sa graine plus loin pour que d’autres cellules prennent vie.

Qui dit mieux ? Qui fait mieux? Le Seigneur est sensible aux actes de courage et de sainte audace pour l’avancement de son règne. Ecoutons Jérémie, chap. 29, v. 13 : " Vous me chercherez et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur. "

A notre niveau d’homme, la leçon de botanique est terminée. Mais elle trouvera son plein épanouissement dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre, promis par le Créateur, à toutes les cellules du monde nouveau adorant par l’Esprit le Père et le Fils qui revient bientôt.

Le Seigneur est tout puissant ! Il attend que nous lui fassions confiance. Sans restriction.

Entrons et travaillons donc tous, sans distinction de races ni classes, mais animés d’une même vision et d’un même amour, dans la merveilleuse botanique du Seigneur.

Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais moi,

je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne.