Le Lien des cellules de prière

118 | Juillet 1976

Une évasion sensationnelle

Quelle admirable délivrance! Tellement miraculeuse que les chrétiens, priant pourtant pour cela, n’arrivent pas à y croire: "Tu es folle", déclarent-ils à la servante annonçant la bonne nouvelle! Mais nous excusons volontiers le manque de foi des premiers chrétiens, surtout par rapport à notre propre incrédulité! Retenons plutôt une chose : c’est Dieu qui délivre, et Il délivre parfaitement. À vous les prisonniers, les enchaînés, les ligotés de toutes sortes de liens, nous vous annonçons le message de Jésus:

"Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés…" (Luc 4: 18-19)

Le récit de la délivrance de Pierre donne de précieuses indications sur la façon dont Dieu intervient. Nous voyons d’abord combien les précautions et le déploiement de puissance des hommes apparaît ridicule et dérisoire. Seize hommes qui bientôt dormiront, de lourdes chaînes qui tomberont et, surtout: la terrifiante 
porte de fer qui s’ouvrira d’elle-même.

Dès que Pierre est dans la rue, libre, il prend le relais de l’action et se rend de lui-même, après réflexion, à la maison de Marc. Et là, une surprise l’attend: la porte est fermée! Il y a bien quelqu’un, mais on discute au lieu d’ouvrir…


Le Saint-Esprit ouvre la porte de fer de la prison, mais ne touche pas à la porte de la maison des chrétiens.

Voilà certainement l’explication de beaucoup d’échecs: nous n’avons pas su entrer dans le travail de Dieu. Nous discutons au lieu d’ouvrir nos portes, neutralisant ainsi l’œuvre du Seigneur. (Pierre aurait pu se faire prendre par une patrouille en attendant qu’on lui ouvre!)

Il y a certes tout le ministère de la prière et de la supplication. Les grandes batailles se remportent à genoux. Il eût été faux d’envoyer un commando pour délivrer Pierre. L’activisme fait de nous des prisonniers, non des libérateurs. Dieu seul pouvait ouvrir la prison. Mais quand Il l’a fait, Il appelle 
notre coopération dans l’action. Nous ne sommes pas des robots dominés par un pouvoir tyrannique, mais des fils et des filles de Dieu (Rom. 8: 14-16), collaborant à l’œuvre de notre Père.

L’Esprit de Dieu habite en nous dans la mesure où nous ouvrons nos cœurs. Trop de chrétiens attendent que Dieu les pousse (ce qui sous-entend que c’est nous qui sommes devant!), alors qu’Il nous appelle et nous envoie dans la liberté! Dieu a fait de nous des êtres doués de volonté et d’intelligence. Toute libération implique la mise à disposition de notre entendement.

- Tu désires le salut des âmes: ajoute à ta prière l’ouverture de ta maison.

- Tu désires la guérison des malades: Que ton cœur soit aussi ouvert à la compassion.

- Tu aspires à la délivrance de la prison spirituelle dans laquelle Satan te tient captif: Mets ta volonté en harmonie avec celle de Dieu, qui te veut libre, et refuse, au nom de Jésus, l’emprise du Malin.

- Tu veux le réveil de ton Église: cesse d’ergoter, de discutailler dans ton temple fermé, et ouvre tout grands et ton cœur, et ton ministère, à l’action du Saint-Esprit que tu as laissé en dehors jusqu’à maintenant.

 

Lecture biblique: Actes 12: 4 à 17

 
Prière
Pardon, Seigneur, d’avoir voulu si souvent ce que tu ne me demandais pas et de n’avoir pas fait ce que tu me demandais. Je m’épuisais contre des portes de fer, et n’ouvrais pas ma maison.

Pardon, Seigneur, pour mes discussions, mes analyses sans fin, mon orgueil de celui qui pensait savoir, alors que dehors quelqu’un frappait et appelait au secours. Maintenant, Seigneur, de tout mon cœur, je mets ma volonté en accord avec la tienne. Préserve-moi de l’activisme amer ou de la contemplation passive.

Garde-moi d’être mercenaire. Garde-moi d’être installé. À ton appel je réponds, je me lève, j’accours. Me voici, Seigneur, envoie-moi.

Amen