Le Lien des cellules de prière

170 | Juillet 1989

Malheur à moi… si je n’annonce pas l’Evangile

Trop de chrétiens convertis ne veulent pas quitter le berceau et se contentent de lait spirituel. Heureux d’avoir rencontré le Seigneur, ils sirotent au coin du feu la joie d’être chrétiens! Mais le Seigneur ne nous a pas appelés à cela, frères et sœurs! S’il nous a pardonné nos péchés, s’il nous fait goûter la joie inexprimable du Royaume, c’est pour que nous allions à notre tour proclamer aux autres la Bonne Nouvelle du Salut.

Car le Seigneur nous a tout donné en nous donnant sa vie. Il a pardonné tous nos péchés, il a rompu nos chaînes, il a pansé nos blessures, il fait couler en nous le torrent d’amour de sa vie divine, il habite personnellement en nous avec le Père et l’Esprit! Non content de faire de nous des fils et des filles de roi, il nous revêt de puissance par son Esprit. Il n’a plus rien à nous donner, car il nous a tout donné. Nous attendons seulement le jour où nous allons le rejoindre; alors le voile tombera et toute notre vie actuelle éclatera de lumière dans un face à face éternel.

Pourquoi donc ne pas poursuivre tout de suite notre voyage? Pourquoi ne pas rejoindre tout de suite le Seigneur dans sa gloire? Parce que nous avons une mission à accomplir sur la terre, une mission urgente pour laquelle le Seigneur compte sur nous: aller chercher tous ses enfants perdus à travers le monde, leur dire la Bonne Nouvelle qui nous fait vivre, et les amener eux aussi dans le Royaume.
 

La mission de Jésus
Dès le début de sa vie publique, Jésus n’a d'autre but que d’annoncer cette bonne nouvelle: oui, les hommes peuvent être arrachés à leur vie de péché, à leur vie sans but, ils peuvent être "sauvés" et retrouver par lui la maison du Père qu’ils n’auraient jamais dû quitter (Luc 15:11-32). Jésus disait: "C’est maintenant le moment, le Royaume de Dieu s’est approché de vous, convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle" (Marc 1:14-15). Croyez que cette Bonne Nouvelle est pour vous! Sa vie était lumineuse, sa parole avait une autorité inconnue jusque-là, et l’Esprit Saint montrait par des signes que sa parole était vraie.

Jésus savait qu’il était "venu" pour cela (Marc 1.38), et tout son être, toute sa vie, étaient tendus vers cette mission. Souvent, il n’avait même plus le temps de manger (Marc 6:31), mais qu’importe, sa nourriture était d’accomplir à fond la volonté du Père (Jean 4:34). Les gens disaient: "c’est Dieu qui est en train de visiter son peuple!" (Luc 7:18).
 

La mission de tous ceux qui approchaient Jésus
Même s’ils étaient heureux de passer des heures avec Jésus (Jean 1:39), de se reposer un peu avec lui à l’écart (Marc 6: 31), de s’arrêter pour goûter la nourriture qui rassasie (Marc 6:39-42; Jean 6:51-58), ou de s’enivrer au banquet des noces messianiques (Jean 2:1-11), tous ceux qui s’approchaient de Jésus avec un cœur ouvert s’empressaient d’aller partout porter la nouvelle. André va le dire à Simon (Jean 1:41), Philippe partage avec Nathanaël (Jean 1:46), la Samaritaine –sans même attendre d’être totalement convertie – ameute toute la ville (Jean 4:38-42). Jésus les encourage à aller plus loin. Il envoie les douze: "proclamez le Royaume de Dieu" (Luc 9:2); il envoie les soixante-dix: "dites aux gens: le Royaume de Dieu est tout proche de vous" (Luc 10:9); il envoie même l’ancien possédé qui effrayait tout le monde, évangéliser toute sa famille (Marc 5:19-20). Il veut tellement que la salle des noces soit pleine (Luc 14:23)! Alors il n’hésite pas: "allez sur les places et les rues de la ville, par les chemins et le long des clôtures, allez chercher les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux, faites-les entrer de force." (Luc 14:21-23)!!!
 

La mission de l’Église
Avec la mort et la résurrection du Christ, le voile qui nous séparait de Dieu s’est déchiré, les portes sont grandes ouvertes (Héb. 9:1-28; 10:19-22). Tous ceux qui lavent leur robe dans le sang de l’Agneau (Apoc. 7:14) participent réellement au banquet du Royaume.

Dès lors, la joie de cette vie nouvelle est tellement extraordinaire, qu’on ne peut plus se taire (Actes 4:20). Marie-Madeleine court annoncer la bonne nouvelle: je l’ai vu, il est ressuscité (Jean 20:18), les disciples d’Emmaüs n’hésitent pas à refaire les soixante stades déjà parcourus pour aller crier aux apôtres la nouvelle incroyable qui vient de bouleverser leur vie: il est ressuscité (Luc 24:33), et eux de répondre: oui, vraiment, il est ressuscité (Luc 24:34).

Et si, bien vite, la peur des Juifs leur fait fermer portes et fenêtres (Jean 20:19), Jésus les encourage néanmoins, et les envoie même en mission: quand vous aurez reçu la force du Saint-Esprit (Actes 1:8), quand vous serez revêtus de puissance (Luc 24:49), allez témoigner partout (Actes 1:8), allez faire des disciples (Mat. 28:19), proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création (Marc 16:15). Finalement, avec le commandement de l’amour fraternel, c’est le seul ordre, la seule consigne laissée par Jésus à son Église: ÉVANGÉLISEZ ! Et quand la force du Saint Esprit leur aura donné l’
assurance nécessaire (mot absent de tous les évangiles, et que l’on trouve 12 fois dans les Actes après la Pentecôte, ex. Actes 4:13), "ils s’en iront prêcher en tout lieu, le Seigneur agissant avec eux et confirmant la Parole par les signes" (Marc 16:20).
 

Comment évangéliser?
La Bible est claire – "La foi naît de la prédication, et la prédication se fait par la Parole du Christ" (Rom. 10:17). Il nous faut donc parler. On a trop souvent dit qu’il faut témoigner par notre vie. Il est sûr que notre vie doit être témoignage. Quel sera le poids de notre parole si notre vie n’essaie pas d’être en accord avec ce que nous proclamons? Mais dans un autre sens; comment notre vie sera-t-elle utile aux autres si nous ne leur disons pas que Jésus peut aussi transformer leur vie? Il faut témoigner par notre vie et par notre parole; on ne peut pas évangéliser avec seulement la moitié de nous-mêmes!

D’ailleurs, comment Jésus a-t-il agi? Il a passé trente ans de sa vie caché à Nazareth, mais il a aussi parcouru la Galilée en tous sens pour proclamer l’évangile. Sa vie témoignait de la vérité de sa parole et ses paroles venaient dire le secret de sa vie. À son exemple, il nous faut aussi parler, car "comment les gens croiront-ils sans entendre, et comment entendront-ils si personne ne parle?" (Rom. 10:14).
 

Quelle bonne nouvelle?
La Bonne Nouvelle que les gens ont besoin d’entendre est toujours la même; c’est celle que Jésus annonçait déjà en Galilée: "C’est l’heure, le Royaume de Dieu est tout proche, croyez à cette bonne nouvelle, convertissez-vous" (Marc 1:14-15)

1.
C’est l’heure. N’attendez pas demain. Jésus vous appelle aujourd’hui. C’est pour cela qu’il m’a envoyé vous parler. Ce n’est pas mon message. Je ne fais que vous transmettre son appel, c’est Lui qui vous appelle. Il vous dit: c’est l’heure pour vous aujourd’hui.

2.
Le Royaume de Dieu est tout proche. Par sa mort sur la croix, le Seigneur Jésus a déjà pardonné toutes nos fautes, toutes vos fautes. Il nous a ouvert la porte, nous pouvons entrer dans son royaume. Ce Royaume est un royaume de paix, de joie, d’amour, car Jésus y est le maître, il est sans cesse présent à nos côtés car il est ressuscité, il partage avec nous sa vie divine, et nous le voyons se manifester par son Esprit.

3.
Croyez à cette bonne nouvelle. Cette vie merveilleuse, c’est la vie que je mène avec Christ, pas encore parfaitement hélas. Cette vie est aussi pour vous, si vous voulez. C’est une bonne nouvelle qui peut changer toute votre vie: vous pouvez entrer dans le Royaume de Dieu aujourd’hui. Cela dépend de votre décision: c’est ce qu’on appelle la foi. La foi, c’est accepter cette bonne nouvelle pour moi, c’est décider de mettre Jésus au centre de ma vie.

4.
Convertissez-vous. Pour entrer dans ce royaume, il ne faut pas courir au bout du monde, il ne faut pas faire des tas d’efforts. Le Christ a déjà tout fait à la croix: il a donné sa vie pour chacun de nous, il a expié toutes nos fautes, il nous a préparé une place dans son royaume. Pour y entrer, il faut lui demander pardon pour tous nos péchés, il faut laver nos robes dans son sang, et il faut se convertir, c’est-à-dire changer radicalement de vie. Je donne librement la direction de ma vie à Jésus, je le reconnais pour mon maître et mon Seigneur, et je veux lui obéir en toutes choses.
 

Des envoyés
Dès que nous sommes convertis, dès que nous avons donné notre vie au Christ, nous devenons aussitôt des envoyés. La mission n’attend pas. Il y a encore tant de gens au coin des places et le long des rues qui ne savent pas que cette bonne nouvelle est pour eux aussi; il y en a tant qui ne sont pas encore dans le Royaume. Et le maître voudrait tellement que la salle des noces soit pleine (Luc 14:23)!

L’évangélisation devient de plus en plus urgente. Il nous faut proclamera Parole, "insister à temps et à contretemps, avec une patience inlassable" (2 Tim 4:2). Le Christ revient bientôt, et la bonne nouvelle n’a pas encore été proclamée à toutes les nations (Mat. 24:14). C’est pour cela que le Seigneur envoie le souffle actuel du Réveil, c’est pour cela que nous devons demander le baptême dans l’Esprit: c’est la force de Dieu pour l’évangélisation du monde (Actes 1:8)!

Alors, n’hésitons plus. Rappelons-nous l’assurance de Pierre et de Jean, qui n’avaient pourtant ni instruction ni culture, mais qui évangélisaient le Sanhédrin (Actes 4:13). Rappelons-nous tous ces exemples de l’Écriture. Rappelons-nous les ordres du Seigneur, et abandonnons-nous au souffle de l’Esprit.

Chaque matin, c’est un nouveau jour de mission que le Seigneur nous donne; mettons aux pieds les chaussures du zèle à annoncer l’évangile (Eph. 6:15), et partons revêtus de la puissance de l’Esprit (Luc 24:49). Guettons toutes les occasions d’annoncer la Bonne Nouvelle, et soyons sûrs que si nous proclamons la Parole avec foi et assurance, le Seigneur sera là pour confirmer sa parole par des signes (Marc 16:20). Il n’y a plus de temps à perdre. Nous sommes en ambassade pour le Christ (2 Cor. 5:20), et le maître revient bientôt (Apoc. 22:20). Oui,
"malheur à moi si je n’annonce pas l’évangile." (1 Cor. 9:16).