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046 | Janvier 1962Le secret perdu de l’Église primitive
On sait qu’en l’espace d’une trentaine d’années après la mort et la résurrection de Jésus-Christ, les premiers chrétiens avaient porté l’Évangile dans tout le monde habité connu à l’époque; et qu’après deux siècles de persécutions cruelles, par lesquelles empereur après empereur avaient essayé d’effacer le nom de Christ en exterminant les croyants, la moitié des habitants de l’Empire romain étaient devenus chrétiens en secret.
Tout cela s’est accompli sans l’aide des moyens dont nous disposons aujourd’hui, même sans Bibles imprimées. Cependant, de nos jours, malgré le concours de la radio, de la télévision, des disques, des moyens de transport multipliés, de l’éducation moderne, etc., nous sommes dépassés par l’avance du paganisme. L’Église primitive possédait-elle un secret que nous avons perdu aujourd’hui? En étudiant le Nouveau Testament. on voit que les premiers chrétiens, tout en prêchant le même message, utilisaient une méthode différente qui, à première vue, semblerait beaucoup moins bonne que la nôtre, mais qui, en fait, donnait des résultats bien supérieurs. D’aucuns diront: "Le réveil, voilà le secret!" et il est vrai que nous en avons besoin. Cependant, en étudiant l’histoire des réveils, on constate que même s’ils ont atteint et parfois dépassé l’ampleur de la Pentecôte, on n’a jamais pu conserver ni étendre la bénédiction comme l’a fait l’Église primitive. Peut-être Dieu retarde-t-il l’heure du réveil jusqu’à ce que nous ayons redécouvert ce secret et que nous le mettions en pratique.
Trois faits sont évidents:
1) Le ministère du Saint-Esprit avait priorité sur tout enseignement humain.
2) Les rassemblements des croyants se faisaient dans des maisons privées et non pas dans des édifices spéciaux.
3) On enseignait aux fidèles à se considérer comme membres du corps de Christ et non pas comme de simples croyants pris individuellement. Examinons ces trois points en détail.
1. Le ministère de l’Esprit
Si l’on étudie avec soin les chapitres 13 à 17 de l’Évangile de Jean, on y entend le Seigneur Jésus dire à ses disciples que, malgré tout l’enseignement qu’Il leur avait donné, il leur manquait encore une connaissance vitale qui leur serait apportée par ce nouveau Pédagogue invisible, qu’Il leur enverrait, et qui prendrait sa place, le Saint-Esprit. "Quand il sera venu, l’Esprit de vérité vous conduira dans toute la vérité" (Jean 16: 13). Et cela ne concernait pas seulement les apôtres, mais tous les croyants. Nous en avons la preuve dans 1 Jean 2 versets 20, 24 et 27, où l’on voit que chaque croyant a reçu une onction (le Saint-Esprit) qui lui enseigne toutes choses (en dehors de toute intervention humaine). Ceci ne veut pas dire que l’enseignement divin ne puisse pas nous atteindre par l’intermédiaire d’un canal humain, mais l’accent était toujours mis sur la Source plutôt que sur le canal, ce qui est très important. Le fait est que le divin Pédagogue vient demeurer dans chaque croyant sitôt après sa conversion.
2. Le lieu de rassemblement selon la Bible
Une étude sérieuse des Actes et des Épîtres nous révèle que les premiers chrétiens n’avaient de réunions régulières que dans des maisons privées. Il est vrai qu’ils utilisaient encore le temple de Jérusalem pour leur "témoignage public", mais "ils rompaient le pain dans leurs maisons" (Actes 2: 46) et plus de vingt fois nous les trouvons réunis pour le culte dans la maison d’un croyant. Quatre fois nous lisons "l’église qui est dans ta maison" (Rom. 16: 5, 1 Cor. 16: 19, Col. 4: 15, Phil. 2).
À première vue, il semblerait que des réunions d’église dans des maisons privées aient une portée beaucoup plus restreinte que la méthode moderne de se réunir dans des lieux publics appelés "églises" ou "chapelles". Mais, en étudiant les choses de plus près, on découvre plusieurs avantages évidents:
a) Dans un petit groupe se réunissant dans l’intimité d’un foyer, il est possible de se connaître l’un l’autre et les rapports mutuels sont plus affectueux et moins formalistes.
b) Quand le nombre des participants est restreint, chacun peut prendre une part active à la réunion et ainsi tout le corps de Christ présent peut fonctionner harmonieusement.
c) On évite les gros frais qu’entraînent la construction et l’entretien de lieux de culte publics et ces sommes peuvent alors être utilisées pour des croyants pauvres et pour l’œuvre missionnaire.
d) Quand le groupe devient trop important pour une seule maison, on peut le subdiviser dans deux foyers distincts et ces deux groupes pourront à leur tour se subdiviser eux-mêmes. Ainsi l’Église s’accroît et s’étend plus vite et sur une superficie plus vaste.
e) En tenant les réunions dans des maisons privées, on évite ce formalisme provenant de ce que l’on se croit obligé d’être bien habillé pour aller entendre tel prédicateur à tel endroit.
f) Exercer un ministère dans ces petits groupes évite à ceux qui en sont chargés de tomber dans le piège de l’orgueil qui ruine souvent l’œuvre de Dieu s’accomplissant dans de grands édifices et au milieu de vastes congrégations.
g) L’existence d’un édifice particulier implique souvent l’idée d’une personne spéciale comme ministre responsable de la communauté, ce qui conduit ainsi au "ministère unique" et empêche le libre exercice du sacerdoce de tous les croyants.
h) Si une "église de maison" s’éteint, il ne subsiste aucun organisme mort à entretenir avec tout ce que cela comporte comme engagements d’ordre spirituel, financier et social.
On sait que pendant les deux premiers siècles de l’ère chrétienne, l’Église n’a jamais possédé de bâtiments qui lui appartiennent en propre et que, lorsque cela devint le cas, l’art de l’exhortation a dégénéré et a été remplacé par l’habitude de donner des commandements.
Bien des groupes ayant commencé à se réunir dans des maisons privées et qui, par la suite, sont devenus des organisations importantes et connues, ont perdu de leur spiritualité lorsqu’ils se sont installés dans des édifices spéciaux. Ceci ne s’est pas produit instantanément, car un édifice spécial n’est pas un péché en soi mais souvent un effort sincère pour glorifier Dieu, mais qui en définitive apporte plus d’inconvénients que d’avantages.
3. Membres les uns des autres
On enseignait aux croyants de l’Église primitive à ne pas se considérer simplement comme un ensemble d’individus sauvés mais comme des membres actifs du corps de Christ. Ce n’était pas seulement l’ensemble de tous les croyants qui formaient "le seul Corps" (universel) mais chaque groupe agissait localement comme le Corps. Dans chacun des trois textes faisant mention du corps de Christ (Rom. 12, 1 Cor. 12 et Éph. 4), il n’est point parlé d’un seul homme qui conduirait tout le groupe, mais chacun est présenté comme possédant un don spirituel et ayant la responsabilité de faire part de ce don au reste de l’église locale, de sorte que chaque croyant est considéré comme ayant un don ou un ministère à exercer en faveur des autres.
Des recherches récentes dans le domaine de l’éducation ont montré qu’on apprend peu en écoutant simplement, mais que lorsque nous essayons de faire part aux autres de ce que nous avons appris, nous commençons alors vraiment à maîtriser notre sujet. Ceci nous montre la sagesse de Dieu dans son plan pour l’Église, qui n’est pas vue comme une grande congrégation de gens qui écoutent, mais comme un petit corps dont les membres apportent l’un à l’autre ce qu’ils apprennent du Saint-Esprit.
Le tableau que nous avons donc de l’Église primitive est très simple mais plein de vie. Chaque fois que "deux ou trois" chrétiens se réunissaient au nom de Jésus, ils s’attendaient à trouver la présence de leur Seigneur, qui une fois a été crucifié, mais qui maintenant est ressuscité. Ils s’attendaient aussi à ce que le Saint-Esprit opère en chacun d’eux afin de partager entre eux ce qui leur avait été ainsi révélé. "Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment; instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres en toute sagesse" (Col. 3: 16). Selon que l’Esprit opérait au milieu d’eux, l’un des neuf dons de l’Esprit mentionnés en 1 Cor. 12 (ou chacun de ces neuf dons) pouvait se manifester par l’un ou l’autre suivant la volonté de l’Esprit. Chacun était édifié par son propre don particulier alors que ceux qui écoutaient étaient bénis également.
Au fur et à mesure que chaque groupe se subdivisait, formant un nombre plus ou moins élevé d’églises de maisons, celles-ci maintenaient la communion entre elles. L’ensemble de tous ces petits groupes dans une même ville formait "l’Église de Dieu d’Éphèse" ou de n’importe quel autre endroit.
Cependant aucun groupe ne devait s’immiscer dans l’administration d’un autre, le Seigneur étant la tête de chacun d’eux et agissant au milieu de chacun d’eux comme Il lui plaisait. Ils avaient liberté de s’exhorter les uns les autres, mais non pas celle de se donner des commandements.
On voit que cette véritable église ne pouvait pas marcher de pair avec une religion organisée; et quand il y eut division, celle-ci a été l’œuvre du groupe religieux organisé chassant les vrais croyants en dehors de son sein. Avant que cela n’arrive, on trouve en Actes 2: 46, une description très claire:
"Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple, et ils rompaient le pain dans les maisons."Ils se servaient encore du lieu d’adoration reconnu, mais ils avaient aussi leurs réunions plus intimes dans leurs propres maisons. Il semble qu’à l’époque on construisait certaines maisons avec une chambre haute spacieuse. Les propriétaires en étaient sans doute les membres les plus riches des communautés, et le Seigneur veillait à ce que, lorsqu’un tel lieu devenait nécessaire, le propriétaire soit converti et disposé à utiliser sa maison dans ce but. Jamais il n’est spécifié qu’un tel lieu ait été "consacré" ou mis à part spécialement. Au contraire, le Nouveau Testament insiste avec force sur le fait que le temple de Dieu, c’est le croyant lui-même, c’est le groupe local, c’est l’église entière et non un édifice quelconque construit par l’homme.
Application pratique pour les temps actuels
Quelle conclusion peut-on tirer de cette étude pour nous aujourd’hui? La réponse est très simple, mais nous croyons qu’elle pourrait avoir des répercussions profondes et mondiales. Laissons les croyants conserver leurs relations actuelles avec la chrétienté organisée aussi fidèlement que possible, mais laissons-les également pratiquer et vivre la vie de l’Église primitive. C’est-à-dire que chaque fois que deux croyants se réunissent ensemble, qu’ils apprennent à réaliser que le Seigneur est au milieu d’eux et, tandis qu’ils s’entretiennent de Lui, qu’ils fassent l’expérience du chemin d’Emmaüs, comme elle nous est décrite en Luc 24. Chaque fois que deux ou trois croyants se trouvent ensemble dans le foyer de l’un ou l’autre d’entre eux, qu’ils se rappellent que le Seigneur est au milieu d’eux, qu’ils se retrouvent pour quelques instants d’adoration et de prière, partageant entre eux ce qu’ils auront appris de Christ et de ses voies, qu’ils lisent quelques versets suggérés par le Saint-Esprit et comptent sur Lui pour être enseignés par ce moyen.
Que le lecteur (ou la lectrice) de ces pages voie si le Seigneur ne le (ou la) conduit pas à réunir dans sa propre maison régulièrement quelques âmes attachées au Seigneur, à une heure qui n’entraverait pas les activités normales de leurs dénominations respectives, puis à s’attendre au Seigneur qui les conduira dans la prière, l’adoration, l’étude de la Parole, comptant sur Dieu pour recevoir ses dons, ou la fraction du pain. Que ce soit Lui qui vous conduise dans l’emploi du temps en révélant sa pensée au cœur d’un ou deux croyants, les autres réalisant qu’ils sont vraiment conduits par l’Esprit.
Par la suite, Dieu pourrait vous mettre à cœur d’inviter d’autres personnes et le témoignage individuel ou collectif rendu à des inconvertis amènerait de nouveaux membres. Le Seigneur ajouterait ainsi à l’assemblée ceux qui seraient sauvés; le groupe pourrait se subdiviser et s’étendre selon la pensée de l’Esprit. Il s’agirait non pas de trouver des locaux plus vastes, mais d’avoir un nombre plus important de groupes.
Dangers à éviter
Dès le début, il y aurait certains dangers à éviter en étant vigilant dans la prière.
a) Certaines personnes parlent trop facilement, d’autres au contraire éprouvent de la difficulté à s’exprimer. Aussi chacun devrait examiner si ses paroles ou son silence sont selon la direction du Seigneur. Il est possible également de commencer par l’Esprit et de continuer par la chair, en sorte que ceux qui sont conduits à parler doivent aussi accepter d’être conduits à se taire.
b) Lorsque des différences d’opinions s’élèvent ou que des différences d’interprétations surgissent, les deux parties doivent montrer beaucoup d’amour et de support. Cela glorifie hautement la grâce de Dieu lorsque deux croyants d’opinions différentes peuvent maintenir l’unité de l’Esprit. Il y a souvent une part de vérité et une part d’erreur dans chacune des deux opinions. Il faut laisser passer du temps et on doit recevoir beaucoup de lumière avant que l’on puisse trouver la part de vérité dans chacune des deux opinions. Mais il y a une source abondante d’amour parfait qui est versée dans le cœur par le Saint-Esprit et qui permettra aux deux croyants de continuer à être un seul cœur et une seule âme malgré leur divergence d’opinion.
c) Pour croître dans la grâce et dans la connaissance, il faut s’éloigner de l’orgueil et de l’erreur et être disposé à se laisser corriger comme à corriger les autres. Apprenons à parler avec amour et avec tact les uns aux autres de ce que nous croyons être un obstacle à cette croissance dans la grâce.
Soyons si désireux de plaire à Dieu que nous nous réjouissions lorsque nos erreurs nous sont montrées, même par un frère que nous considérons comme moins avancé que nous-mêmes.
d) Lorsque l’on recherche une direction pour le groupe tout entier, deux pensées différentes peuvent surgir et l’on pourrait être tenté de diviser le groupe à cause de cela. Si un tel fait se produit, cherchons avant tout à maintenir l’unité de l’Esprit avec un amour profond et un respect réel pour ceux qui ont une pensée différente.
e) Si nous nous réunissons de cette façon scripturaire si simple, Dieu pourra nous donner beaucoup de lumières et de bénédictions, que ne recevront pas ceux qui s’en tiennent seulement aux formes de culte habituelles. Demandons alors à Dieu d’être délivrés de tout orgueil et de tout esprit de supériorité à l’égard de ceux-là. Souvenons-nous de la dette de reconnaissance que nous devons avoir envers ceux qui ont gardé le témoignage de l’Évangile fidèlement au travers des siècles. Cherchons à marcher en pleine communion avec tous ceux qui aiment le Seigneur Jésus et soyons des membres fidèles de nos communautés.
f) Il y a des centaines de fausses sectes et de faux cultes qui pourraient introduire leurs erreurs dans de tels groupes. On peut les reconnaître à un ou deux traits caractéristiques. Ils prétendent presque toujours être les seuls dans la vérité, et leur enseignement provient d’un quartier général qui réclame une soumission complète de la part de ses membres. Ils ont tendance à tordre certains passages de l’Écriture et en ignorent d’autres; ou ils prétendent avoir reçu certaines révélations en dehors de la Bible.
g) Il est possible que quelques serviteurs de Dieu veuillent s’élever contre de tels groupes. Aimons-les ardemment. D’autres seront pleinement d’accord et voudront s’y associer. Ceci serait très désirable, car leur expérience et leur connaissance de la Parole pourraient être un grand enrichissement, s’ils demeurent sous la direction du Saint-Esprit.
h) Nous courons toujours le danger de préférer le ministère des membres les plus doués et les plus expérimentés du groupe. Mais rappelons-nous que le Seigneur désire toujours conférer un ministère ou des dons aux membres les moins estimés de son corps; aussi devrions-nous être prêts à encourager tout effort tenté par les vases les plus faibles à obéir aux directions de l’Esprit. Cependant ceux que le Seigneur a formés et doués ont à veiller à ce que le petit troupeau soit convenablement nourri, tout en réalisant eux-mêmes qu’ils ont beaucoup à apprendre encore et que de nouveaux enseignements peuvent leur être communiqués par les canaux auxquels on s’attendait le moins. De toute façon on apprend beaucoup plus en exprimant ses pensées qu’en se bornant simplement à écouter.
i) Dans le monde, si un homme veut avoir du succès, il doit se rendre indispensable, mais dans l’Église de Dieu, le vrai succès est atteint lorsque le serviteur a pu amener les autres à le remplacer en sorte qu’il puisse aller exercer son ministère ailleurs, dans un nouveau champ, là où le besoin s’en fait sentir.
Un mot aux serviteurs de Dieu
Les pensées émises ci-dessus ont fait l’objet de conversations avec de nombreux serviteurs de Dieu appartenant à diverses dénominations, et dans la plupart des cas elles ont été considérées avec faveur. Nous avons entendu parler d’un serviteur de Dieu, responsable de l’une des plus grandes églises évangéliques des États-Unis, qui, le dimanche, a la direction spirituelle du culte dans l’édifice habituel, mais au cours de la semaine engage les membres de sa communauté à se retrouver dans des foyers dans toute la ville pour la prière et l’étude de la Parole de Dieu. Ceci semble être certainement un pas dans la bonne direction.
Nous avons vu d’autres serviteurs de Dieu qui ont des réunions de prière, de communion spirituelle et d’étude biblique dans leur presbytère, encourageant chacun à y prendre une part active, alors qu’eux-mêmes restent à l’arrière-plan.
Une chose est certaine: la plupart des serviteurs de Dieu sont découragés de voir comme les membres de leur communauté absorbent peu en écoutant tout simplement les messages qu’ils donnent. Un grand nombre d’entre eux déplorent le niveau spirituel très peu élevé que nos méthodes modernes de réunions d’église peuvent produire. Toutes les améliorations que l’ingéniosité humaine et la science moderne nous offrent ont été essayées ici ou là, mais l’effet n’a jamais été durable. Devons-nous donc en conclure que les méthodes très simples des temps apostoliques, dont nous parle la Bible, sont les méthodes qui conviennent aujourd’hui?
L’état de choses actuel nous appelle à plus de prière et à un désir sincère d’agir en accord avec la Parole de Dieu, plutôt que de nous en tenir à des traditions humaines ou à toutes sortes d’expédients.
"Celui donc qui sait faire ce qui est bien, et qui ne le fait pas, commet un péché" (Jacques. 4: 17).