Le Lien des cellules de prière
141 | Avril 1982La foi
La vraie foi
Croire en l’existence de Dieu ne suffit pas. Il faut aussi croire que sa parole est vraie. Ce que dit Jésus dans l’Évangile, Il l’accomplit. C’est Lui qui nous dit: "Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu." Plus la foi grandit, plus éclate la gloire de Dieu dans des merveilles et des prodiges. Nous avons besoin de signes. Dans la Bible, nous voyons le Seigneur confirmer par des signes et des prodiges la parole des prophètes et lui donner crédibilité. Aujourd’hui, quand nous proclamons l’Évangile, nous sommes prophètes de Christ et nous avons besoin de ces signes pour rendre crédible la parole annoncée au Nom de Jésus. Les signes et les prodiges qui éclatent dans le monde entier viennent éveiller la foi de ceux qui dorment et susciter l’espérance.
Jésus veut que nous Le rencontrions dans nos vies, car la foi est d’abord une rencontre. Ai-je vraiment rencontré Jésus dans ma vie? Quand on voit, comme Job (42:2-5), éclater la gloire de Dieu dans des prodiges, nous pouvons dire: "C’est vrai, j’en suis témoin, je l’ai vu" et cela nous aide à grandir dans la foi. Dans ce but, Dieu donne au sein de son peuple un goût nouveau pour la prière. Aujourd’hui dans l’Église universelle surgissent des groupes de prière suscités par l’Esprit. C’est dans la prière que la foi grandit. Nous avons vécu un temps de sécheresse extraordinaire parce que nous avons négligé la prière dans nos vies. Je ne dis pas tous, mais moi, je négligeais la prière.
Travaillant comme missionnaire aux Antilles, j’étais tombé dans un activisme débordant. Pour me donner bonne conscience, je me disais que le travail était déjà une prière. Je réservais très peu de temps pour prier jusqu’au jour où je suis tombé malade (tuberculose pulmonaire). Des laïcs sont venus prier pour moi à l’hôpital et le Seigneur m’a fait découvrir la puissance de la prière au travers de laquelle j’ai reçu une guérison totale. Alors je me suis laissé interpeller par ce signe. Et j’ai commencé à assister aux groupes de prière. Le Seigneur m’a montré, contrairement à ce que je pensais, que l’on peut continuer à faire beaucoup de promotion humaine en donnant beaucoup d’importance à la prière. Car la prière, c’est notre vie, notre communion avec le Seigneur. J’ai commencé à assister partout dans le Québec à des réunions de prière. Les gens me disaient: "Vous avez été guéri, priez pour moi." Je priais pour eux; au début il ne se passait rien, puis un malade fut guéri par Jésus pendant la prière. Et dès lors j’ai vu des guérisons merveilleuses.
Demandez et vous recevrez
Pourquoi le Seigneur guérit-il un malade et pas l’autre? C’est le mystère d’amour de Dieu. Cela ne m’appartient pas de décider qu’un tel doit guérir et l’autre non. Ma responsabilité est de prier et de m’abandonner à la volonté de Dieu (1 Jean 5:14). Le Seigneur nous dit: "Demandez et vous recevrez", mais Il n’a pas dit quand nous allions recevoir. Il n’a jamais dit: Demandez et vous recevrez tout de suite. Parfois Il veut éprouver notre persévérance, notre confiance et Il nous laisse attendre. Il respecte aussi la liberté des hommes. C’est notre manque de constance souvent qui nous empêche d’obtenir ce que le Seigneur nous avait promis.
Lors d’un week-end, je prêchais à la cathédrale de Rabat. Il y avait là une Française, mariée à un Marocain musulman. Cette dame souffrait de la colonne vertébrale. Son mari, atteint d’une demi-paralysie du pied droit, l’accompagnait uniquement par curiosité. Lors de la prière pour les malades, la dame ressentit la présence de Dieu et réalisa soudain que la douleur avait disparu. Quelle ne fut pas sa surprise en sortant lorsqu’elle entendit son mari dire: "Mais, mon pied est guéri." Le Seigneur agit gratuitement. Il ne nous guérit pas parce que nous sommes saints, mais parce que Lui est saint.
Le Seigneur dit: "Venez à moi vous tous qui souffrez et je vous soulagerai." Quand il s’agit de souffrances morales ou spirituelles nous pouvons être certains de l’accomplissement de cette promesse dans nos vies. Et quand il s’agit de souffrances physiques, le Seigneur nous guérit ou nous donne quelque chose de meilleur. Les merveilles de la Pentecôte viennent fortifier notre foi, les charismes se multiplient dans l’Église pour bâtir le Corps de Christ.
L’Esprit suscite dans le monde entier des cellules de prière qui deviennent peu à peu de petites communautés de base, d’amour. Quand il y a une prière authentique, alimentée dans la parole de Dieu, on voit surgir de nouveaux ouvriers apostoliques qui s’engagent dans l’évangélisation. Là où on retourne à la prière les vocations renaissent. La gloire de Dieu se manifeste dans les familles désunies où les parents ne se parlent pas, où les enfants sont comme dans une famille étrangère. Ils commencent à aller dans un groupe de prière et à voir les manifestations de l’Esprit, peut-être seulement en curieux, mais ils ont recommencé à prier et des libérations se font, libérations de rancunes, guérisons de blessures émotionnelles. Après ces guérisons profondes les gens se pardonnent. Par la prière, l’Esprit renouvelle nos foyers, redonne la foi aux jeunes, guérit nos malades.
Jésus, le Maître de l’impossible
Jésus est vivant. Au cours de 2000 ans de christianisme son cœur s’est-il desséché, a-t-il perdu de sa puissance? Non. Jésus a-t-il quelquefois manqué de fidélité à sa promesse? Jamais, Jésus est vivant. Avec Jésus un cas désespéré n’existe pas. Il n’y a que des gens qui désespèrent parce qu’ils ne connaissent pas Jésus. Mais Jésus est le Maître de l’impossible. Ne dites jamais: "C’est un pervers, c’est un perdu." Jésus est venu sauver ce qui était perdu. Des hommes et des femmes luttent avec des problèmes qui les écrasent. Mais Jésus vient rompre nos chaînes, nous redonner la liberté. Quand notre foi devient une rencontre avec Jésus, une expérience de Jésus, nous découvrons que tout est possible pour Lui. Le jour de Pâques Il est ressuscité glorieux, Il a vaincu le péché et les conséquences du péché: la maladie et la mort.
Ne cherchez pas parmi les morts celui qui est vivant. Il est partout, Jésus ressuscité. Alors ne traitons pas Jésus comme un personnage historique qui guérissait les malades et qui libérait ceux qui souffraient d’oppression diabolique comme si aujourd’hui Il ne le faisait plus. Mais parlons d’un Jésus vivant qui aujourd’hui pardonne les péchés, nous libère de toute oppression diabolique et guérit les malades. C’est ce Jésus-là que nous servons et c’est Lui qui nous fait grandir dans la foi.
Dans une retraite en Équateur, on priait pour les malades. Un jeune homme priait pour sa sœur de 16 ans restée à la maison, car elle souffrait d’un cancer des os si avancé qu’elle ne pouvait plus marcher. C’était le samedi. Le dimanche après-midi la jeune fille est arrivée. Elle avait recommencé à marcher le samedi soir. Elle était venue raconter ce qui lui était arrivé. Pendant que son frère priait à la réunion, Jésus est allé la guérir dans sa maison. Le Seigneur veut nous rappeler que pour Lui il n’y a pas de distance.
Tout est possible à celui qui croit, alors présentons-Lui nos problèmes. Demandons-Lui d’abord une profonde guérison dans nos cœurs, dans nos âmes, une conversion. Demandons-Lui de nous transformer en témoin authentique de son Royaume, de nous libérer de tant de "respect humain", de tant de crainte, de tant de froideur, de nous remplir du feu de son amour. Demandons à Jésus de guérir les blessures émotionnelles de nos cœurs, de nos mémoires pour qu’aucun événement de notre vie passée puisse maintenir en nous la tristesse de l’angoisse et présentons-Lui aussi nos douleurs physiques. Demandons-Lui tout et acceptons d’avance sa volonté. Il est tellement heureux de donner! Arrêtons donc de limiter la puissance de Dieu comme s’Il était pauvre et qu’Il ne pouvait pas donner beaucoup. Il est tout-puissant et Il veut faire éclater sa puissance et son amour. Demandons tout et abandonnons-nous dans ses mains en lui disant: "Seigneur, quoi que tu fasses, je sais que tu es un Dieu d’amour, un Père et je t’en remercie."