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266 | La clé du combat spirituel

Comment affronter la souffrance

« Ainsi donc, puisque le Christ a souffert dans son corps, armez-vous aussi de la même pensée. » (1 Pi 4.1)

Nous vivons dans un monde marqué par la souffrance : des souffrances physiques autant que celles du coeur, des souffrances visibles autant que cachées. Si l’apôtre Pierre nous encourage à nous « armer de la pensée de souffrir », ce n’est pas pour nous entrainer dans une perspective pessimiste, mais plutôt pour nous préparer à mieux faire face aux défis que nous allons rencontrer. Nous sommes mieux équipés si nous savons que la souffrance est inévitable. Nous ne devrions pas nous étonner d’être concernés nous aussi. En tant que chrétiens, nous avons le privilège de pouvoir nous tourner vers Dieu et de recevoir Ses paroles pour chaque situation. La Bible contient plusieurs promesses en lien avec la souffrance, ainsi que des instructions sur la meilleure manière de l’affronter. En voici quelques-unes :

1.
« Car c'est au travers de beaucoup de souffrances qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. » (Actes 14.22)

L’une des caractéristiques de notre époque est que nous cherchons à évacuer la souffrance. Influencés par cette tendance, nous pouvons même être tentés de lire la Bible dans la perspective « Comment puis-je m’assurer la vie la plus confortable possible ? » Cela aurait beaucoup étonné les apôtres ! Pour eux, il était évident que suivre Christ implique un prix à payer, aussi en termes de souffrances ­ mais que ce prix est négligeable comparé à l’immense valeur du privilège de pouvoir faire partie du Règne de Dieu. (voir aussi Ro 8.18 et Mt 13.44-45)

2.
« Nous savons en outre que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l'aiment, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin.» (Ro 8.28)
La souffrance est particulièrement difficile à supporter lorsqu’elle n’a aucun sens. Tous ceux qui aiment Dieu peuvent trouver un réconfort dans la certitude qu’il y aura quelque chose de bon à recevoir au travers de chaque souffrance. Cela ne veut pas dire que la souffrance est voulue par Dieu. Ce verset englobe aussi les situations injustes qui sont contraires au dessein de Dieu. Mais, malgré tout, la victoire de Dieu sur le mal s’exprime par le fait qu’il fait ressortir de bonnes choses même de situations mauvaises (voir aussi Ge 50.20 et Ro 12.21).

3.
« Les tentations qui vous ont assaillis sont communes à tous les hommes. D'ailleurs, Dieu est fidèle et il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. Au moment de la tentation, il préparera le moyen d'en sortir pour que vous puissiez y résister.» (1 Co 10.13)

Ce verset qui parle des tentations s’applique également à la souffrance, car la souffrance apporte son lot de tentations, notamment celle de douter de Dieu et de sa bonté envers nous. Ce verset affirme que Dieu place une limite à ce que nous devons affronter. Cette limite peut nous paraître incompréhensiblement large, mais néanmoins elle existe. Dieu sait ce que nous pouvons supporter ou non, et à un moment donné, d’une manière ou d’une autre, il va dire : « ça suffit ! » Cela devrait nous réconforter et nous donner le courage de tenir jusqu’au bout.

4.
« Aidez-vous les uns les autres à porter vos fardeaux. De cette manière, vous accomplirez la loi du Christ. » (Gal 6.2)

Dieu nous a créés pour être en relation avec Lui et les autres. Cela implique aussi que nous ne sommes pas faits pour porter seuls nos souffrances. Nous devrions, autant que possible, partager nos souffrances avec d’autres pour recevoir leur réconfort, et à l’inverse aussi, soutenir ceux qui souffrent autour de nous. (voir aussi 1 Co 12.26)

5.
« Pour ma part, je sais que celui qui me rachète est vivant et qu'il se lèvera le dernier sur la terre. Quand ma peau aura été détruite, en personne je contemplerai Dieu. C’est lui que je contemplerai, et il me sera favorable. » (Job 19.25-27)

Quand nous souffrons, nous avons tendance à croire que Dieu est contre nous. Job est l’un des personnages bibliques qui souffre non pas à cause de son péché, mais à cause de sa justice. C’est à cause de son intégrité exemplaire qu’il devient la cible d’une attaque diabolique. Tout au long de cette épreuve, il garde sa confiance en Dieu, et il finit par comprendre que Dieu est avec lui, et non pas contre lui. Ainsi, il est devenu un modèle qui peut inspirer tout croyant qui passe par des souffrances en étant innocent. (voir aussi 1 Pi 2.20) Néanmoins, même si nous n’avons rien fait pour mériter une souffrance, il se peut que nous nous laissions entrainer par la suite dans de fausses réactions telles que l’amertume, le désir de vengeance, la révolte contre Dieu ou la pitié de soi. La souffrance peut faire ressortir le meilleur et le pire en nous. Là aussi, Job reste exemplaire : malgré son attitude déjà remarquable, il s’est néanmoins remis en question et s’est laissé travailler par Dieu. (voir Job 42.6)

6.
« Mes frères, quand vous passez par toutes sortes d'épreuves, considérez-vous comme heureux. Car vous le savez : la mise à l'épreuve de votre foi produit l'endurance. Mais il faut que votre endurance aille jusqu'au bout de ce qu'elle peut faire pour que vous parveniez à l'état d'adultes et soyez pleins de force, des hommes auxquels il ne manque rien. » (Jq 1.2)

Les souffrances ne devraient pas toutes être évitées. Ce n’est qu’au travers de certaines douleurs que nous pouvons accéder à la maturité. Un bébé doit traverser les douleurs quand il fait ses dents avant de manger la nourriture solide. C’est au travers de quelques maladies de l’enfance que le système immunitaire devient fort. Jésus lui-même a été qualifié par la souffrance pour être l’auteur de notre salut (Hé 2.10). Si nous arrivons à voir le dessein de Dieu dans certaines de nos souffrances ­ un dessein de croissance ­ nous pouvons lui exprimer notre confiance en le remerciant déjà du bien qui en découlera.

7.
« Mieux encore ! Nous tirons fierté même de nos détresses, car nous savons que la détresse produit la persévérance, la persévérance conduit à la victoire dans l'épreuve, et la victoire dans l'épreuve nourrit l'espérance. » (Ro 5.3-4)

Pouvons-nous être fiers d’avoir traversé certaines souffrances, sans que ce soit malsain ? Apparemment oui. De nombreuses personnes peuvent témoigner de périodes dans leur vie qu’ils n’aimeraient pas devoir revivre, mais qu’ils n’aimeraient pas non plus avoir manquées. Souvent, le bénéfice de telles périodes est une plus grande confiance en Dieu, une confiance qui a été testée et qui a résisté à l’épreuve. Les choses qui peuvent être ébranlées l’ont été, et ce qui est inébranlable est resté. (voir aussi Hé 12.27)